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Sophie Agacinski va consacrer un portrait à Henri Verneuil

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    FRANCE
    Sophie Agacinski va consacrer un portrait à Henri Verneuil

    http://www.armenews.com/article.php3?id_article=89613

    C'est une jeune fille blonde au visage mutin qui faisait la une du
    numéro 294 de Télé 7 jours la semaine du 6 novembre 1965. Un
    exemplaire est à vendre aujourd'hui 33 euros dans la vitrine d'un
    marchand de vieux papiers de la rue des Archives à Paris. Il y a 48
    ans, il ne coûtait que 0,80 centime de francs. Sophie Agacinski était
    cette année-là la vedette d'un feuilleton télévisé qui passait tous
    les soirs sur la toute neuve deuxième chaîne de la télévision
    française. Pendant un quart d'heure, avant le journal de 20 heures, la
    France entière se passionnait pour les aventures d'une jeune
    provinciale Seule à Paris.

    `On voulait que je prenne un pseudonyme, car une héroïne d'un
    feuilleton français ne pouvait pas avoir un nom polonais. Il n'en
    était pas question, je crois que c'était pour mon père. Et puis, il y
    avait Michel Poniatowski qui commençait à faire parler de lui, cela ne
    posait de problème à personne`, souligne Sophie Agacinski. Celle qui
    n'est plus comédienne depuis une trentaine d'années s'étonne d'être
    restée dans la mémoire collective. `J'ai une mémoire sélective, je ne
    me souviens plus de ce que j'ai fait. Si on me dit ça et ça, je suis
    d'accord, mais c'est tout. À la quarantaine, on ne me proposait que
    des rôles d'écervelée, de pin-up, mais je n'avais plus l'ge`, se
    souvient-elle. Amoureuse de l'écriture

    Sophie Agacinski participa alors à quelques jeux télévisés, comme Les
    jeux de 20 heures ou L'académie des 9, et privilégia le thétre en
    jouant Reiser et son Roi des cons ou des sketches de Ionesco. `J'ai eu
    un petit goût de revenez-y, en partant en tournée avec Roger Pierre et
    Jean-Marc Thibault dans Le vison voyageur, et puis terminé.` Sophie
    est mariée au second. `Un jour, quelqu'un m'a demandé si j'étais
    toujours avec Roger Pierre et Jean-Marc Thibault. J'ai répondu, non,
    un seul me suffit`, s'amuse-t-elle. Ils se sont rencontrés sur le
    tournage de Les malabars sont au parfum. `Je les confondais tous les
    deux, et comme j'étais plus grande que lui, il devait monter sur
    plusieurs paillassons pour être à ma hauteur, tant et si bien que je
    l'appelais mon paillasson.`

    Les comédiens sont restés la famille de Sophie. Quand le rideau s'est
    baissé, elle a écrit pour la télévision des scénarios, dont une
    quarantaine pour l'inoubliable série Maguy, dans laquelle Jean-Marc
    Thibault était l'époux de Rosy Varte. `J'ai toujours aimé écrire.
    Lorsque j'étais enfant, je voulais devenir journaliste politique. Je
    me suis retrouvée présentatrice à la télévision régionale à Lyon, puis
    au conservatoire dans la classe de René Simon.` Les chemins sont
    inattendus et réservent des surprises. La soeur de Sophie, la
    philosophe Sylviane Agacinski, avait elle aussi touché au thétre au
    conservatoire de Lyon. `Un jour, Sylviane m'a confié que c'était moi
    qui lui avais donné le goût de la philo en lui offrant son premier
    livre de Nietzsche`, se souvient Sophie. Une mémoire pour les autres

    Si on les voit rarement ensemble, les soeurs Agacinski sont pourtant
    très proches, dix-sept mois les séparent. Longtemps, l'une recevait du
    courrier destiné à l'autre. À l'heure où on la dérange, Sophie sort de
    la salle de montage d'un studio du 15e arrondissement. Jamais très
    loin du cinéma, elle raconte dans un documentaire qu'elle réalise la
    légende des studios de cinéma parisiens, de Boulogne à Saint-Maurice,
    en passant par ceux de Jean-Pierre Melville, rue Jenner dans le 13e
    arrondissement. `Je n'ai pas connu cette période, mais cette histoire
    est passionnante.` Elle travaille avec Meï-Chen Chalais, la veuve du
    célèbre critique François Chalais.

    Si Sophie n'a pas de mémoire pour elle, elle en a pour les autres.
    Après avoir consacré un portrait à Victoria Abril, elle marchera dans
    les pas d'Henri Verneuil. Dans quelques jours, elle ira repérer à
    Marseille les lieux où le réalisateur arriva à l'ge de quatre ans
    avec ses parents rescapés du génocide arménien. C'est aussi là que vit
    Sophie Agacinski avec son mari, lorsqu'elle ne travaille pas à Paris.
    `Jean-Marc parle beaucoup de Roger (disparu il y a deux ans). Il a
    passé plus de temps avec lui qu'avec aucune de ses femmes, officielles
    ou non.` Sophie Agacinski s'est extraite quelques instants du passé
    des autres pour parler du sien. Elle dit au revoir en refermant
    doucement la porte de sa salle de montage. `Merci d'être venu`, nous
    dit-elle. Il se dégage d'elle beaucoup d'humanité, de tendresse et de
    discrétion.

    http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-noel-mirande/sophie-agacinski-n-est-plus-seule-a-paris-11-05-2013-1665453_572.php

    dimanche 19 mai 2013,
    Stéphane ©armenews.com




    From: A. Papazian
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