Aujourd'hui en France
Dimanche 12 Mai 2013
Arsène Tchakarian, autre survivant
RUBRIQUE: /CAHIERS DÉPARTEMENTAUX/ILE-DE-FRANCE
Lui non plus n'a rien oublié de ses combats. Sabotages, déraillements,
exécutions de rue, attaques à la grenade... Arsène Tchakarian, 97 ans,
est le dernier encore en vie du « noyau dur » du groupe Manouchian,
les plus proches du poète communiste arménien devenu un symbole des
martyrs de la Résistance.
Avec Raymond Kojitsky, Arsène, alias Charles, son nom de résistant,
partage les souvenirs d'une petite armée de l'ombre prête à tous les
dangers pour combattre l'occupant allemand. Rapprochés par leur
humanisme et leur besoin d'agir, les hommes du groupe Manouchian ont
commis une trentaine d'opérations commandos à Paris, déstabilisant
l'occupant. Avec ses dix ans de plus que Pivert et son statut de chef
de groupe, qui mettait sous ses ordres cinq ou six hommes, Arsène
était de ceux qui montaient les actions. Kojitsky aurait pu être un de
ses équipiers. Tous deux ont échappé, par hasard et presque par
miracle, à l'arrestation, lorsque Missak Manouchian et 22 autres «
terroristes étrangers », ainsi que les désignait la fameuse Affiche
rouge placardée dans tout Paris par les Allemands, sont tombés dans
les filets ennemis : Pivert avait quitté son groupe après une «
engueulade » sévère de son chef; Charles avait senti le vent tourner
et avait rejoint un maquis du Loiret. Entre ces deux hommes, il reste
la mémoire fière des 22 hommes fusillés le 21 février 1944 au mont
Valérien et de leur compagne de combat, décapitée à Stuttgart en mai
1944.
Dimanche 12 Mai 2013
Arsène Tchakarian, autre survivant
RUBRIQUE: /CAHIERS DÉPARTEMENTAUX/ILE-DE-FRANCE
Lui non plus n'a rien oublié de ses combats. Sabotages, déraillements,
exécutions de rue, attaques à la grenade... Arsène Tchakarian, 97 ans,
est le dernier encore en vie du « noyau dur » du groupe Manouchian,
les plus proches du poète communiste arménien devenu un symbole des
martyrs de la Résistance.
Avec Raymond Kojitsky, Arsène, alias Charles, son nom de résistant,
partage les souvenirs d'une petite armée de l'ombre prête à tous les
dangers pour combattre l'occupant allemand. Rapprochés par leur
humanisme et leur besoin d'agir, les hommes du groupe Manouchian ont
commis une trentaine d'opérations commandos à Paris, déstabilisant
l'occupant. Avec ses dix ans de plus que Pivert et son statut de chef
de groupe, qui mettait sous ses ordres cinq ou six hommes, Arsène
était de ceux qui montaient les actions. Kojitsky aurait pu être un de
ses équipiers. Tous deux ont échappé, par hasard et presque par
miracle, à l'arrestation, lorsque Missak Manouchian et 22 autres «
terroristes étrangers », ainsi que les désignait la fameuse Affiche
rouge placardée dans tout Paris par les Allemands, sont tombés dans
les filets ennemis : Pivert avait quitté son groupe après une «
engueulade » sévère de son chef; Charles avait senti le vent tourner
et avait rejoint un maquis du Loiret. Entre ces deux hommes, il reste
la mémoire fière des 22 hommes fusillés le 21 février 1944 au mont
Valérien et de leur compagne de combat, décapitée à Stuttgart en mai
1944.