Syrie-conflit-opposition-Turquie
Réunion d'Istanbul : les opposants syriens dénoncent la guerre
d'influence des puissances régionales
(AFP) - La guerre d'influence des puissances régionales a entravé les
progrès d'une réunion de trois jours à Istanbul de la Coalition
nationale de l'opposition syrienne, une quatrième journée de débats
étant désormais prévue dimanche, ont affirmé des opposants samedi à
l'AFP.
La Coalition a entamé ses réunions jeudi dans la mégapole turque pour
débattre notamment de sa participation à une éventuelle conférence de
paix internationale `Genève 2`, à l'initiative des diplomates russes
et américains.
Mais les opposants relèvent que les réunions n'ont pu se concentrer
sur ce thème clé car les demandes de pays régionaux d'élargir le
nombre de membres de la Coalition ont divisé le groupe et bloqué les
progrès sur le reste de l'agenda des discussions.
`Vous avez l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis qui
s'acharnent à inclure jusqu'à 30 membres dans la Coalition nationale.
Leur objectif est de réduire l'influence des Frères musulmans dans
cette structure`, a précisé un membre de la Coalition sous couvert
d'anonymat.
Ce dernier a souligné que `de l'autre côté la Turquie, le Qatar et
dans une certaine mesure la France soutiennent la Coalition telle
qu'elle est`, estimant `exagérées` les perceptions selon lesquelles le
groupe est sous la mainmise des islamistes.
En référence à l'Arabie Saoudite et aux Etats-Unis, un autre membre de
la coalition a critiqué leur interventionnisme : `Ils nous menacent de
ne pas nous fournir de l'argent et des armes et nous disent que (le
président syrien) Bachar al-Assad restera au pouvoir si nous ne nous
prononçons pas en faveur de l'élargissement de la Coalition à 30
nouveaux membres.
`C'est scandaleux. Cette rivalité pour le pouvoir tue l'opposition
syrienne`, a souligné ce représentant, préférant lui aussi garder
l'anonymat.
Lors d'un point de presse, Khaled Saleh, un porte-parole de la
Coalition a indiqué que les discussions sur l'entrée de nouveaux
membres se poursuivraient dans la soirée, et seraient suivies d'un
vote à la majorité des deux tiers sur chaque postulant, parmi lesquels
figure l'opposant historique Michel Kilo.
`J'espère que nous aurons de bonnes nouvelles d'ici demain`, a affirmé M. Saleh.
Après la question de l'élargissement, les opposants devront encore
débattre sur la participation de la Coalition à Genève 2, élire leur
nouveau président et se prononcer sur le gouvernement que va lui
proposer Hassan Hitto, le Premier ministre élu par l'opposition pour
administrer les régions aux mains de la rébellion.
Pressés par leurs soutiens occidentaux et arabes de s'asseoir à la
table des négociations, de nombreux membres de la Coalition ont
exprimé des réserves quant à l'initiative `Genève 2`, réclamant des
assurances de la communauté internationale sur le départ du pouvoir du
président Assad.
La Coalition nationale syrienne, principal groupe d'opposants au
régime syrien, a besoin d'un soutien international mais a fait les
frais de rivalités régionales et de divergences entre ses membres.
Le Qatar, principal parrain financier de la Coalition, soutient les
Frères musulmans tandis que son puissant voisin saoudien cherche à
asseoir son rôle historique de puissance régionale, selon les figures
clé de l'opposition syrienne.
dimanche 26 mai 2013,
Stéphane ©armenews.com
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
Réunion d'Istanbul : les opposants syriens dénoncent la guerre
d'influence des puissances régionales
(AFP) - La guerre d'influence des puissances régionales a entravé les
progrès d'une réunion de trois jours à Istanbul de la Coalition
nationale de l'opposition syrienne, une quatrième journée de débats
étant désormais prévue dimanche, ont affirmé des opposants samedi à
l'AFP.
La Coalition a entamé ses réunions jeudi dans la mégapole turque pour
débattre notamment de sa participation à une éventuelle conférence de
paix internationale `Genève 2`, à l'initiative des diplomates russes
et américains.
Mais les opposants relèvent que les réunions n'ont pu se concentrer
sur ce thème clé car les demandes de pays régionaux d'élargir le
nombre de membres de la Coalition ont divisé le groupe et bloqué les
progrès sur le reste de l'agenda des discussions.
`Vous avez l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis qui
s'acharnent à inclure jusqu'à 30 membres dans la Coalition nationale.
Leur objectif est de réduire l'influence des Frères musulmans dans
cette structure`, a précisé un membre de la Coalition sous couvert
d'anonymat.
Ce dernier a souligné que `de l'autre côté la Turquie, le Qatar et
dans une certaine mesure la France soutiennent la Coalition telle
qu'elle est`, estimant `exagérées` les perceptions selon lesquelles le
groupe est sous la mainmise des islamistes.
En référence à l'Arabie Saoudite et aux Etats-Unis, un autre membre de
la coalition a critiqué leur interventionnisme : `Ils nous menacent de
ne pas nous fournir de l'argent et des armes et nous disent que (le
président syrien) Bachar al-Assad restera au pouvoir si nous ne nous
prononçons pas en faveur de l'élargissement de la Coalition à 30
nouveaux membres.
`C'est scandaleux. Cette rivalité pour le pouvoir tue l'opposition
syrienne`, a souligné ce représentant, préférant lui aussi garder
l'anonymat.
Lors d'un point de presse, Khaled Saleh, un porte-parole de la
Coalition a indiqué que les discussions sur l'entrée de nouveaux
membres se poursuivraient dans la soirée, et seraient suivies d'un
vote à la majorité des deux tiers sur chaque postulant, parmi lesquels
figure l'opposant historique Michel Kilo.
`J'espère que nous aurons de bonnes nouvelles d'ici demain`, a affirmé M. Saleh.
Après la question de l'élargissement, les opposants devront encore
débattre sur la participation de la Coalition à Genève 2, élire leur
nouveau président et se prononcer sur le gouvernement que va lui
proposer Hassan Hitto, le Premier ministre élu par l'opposition pour
administrer les régions aux mains de la rébellion.
Pressés par leurs soutiens occidentaux et arabes de s'asseoir à la
table des négociations, de nombreux membres de la Coalition ont
exprimé des réserves quant à l'initiative `Genève 2`, réclamant des
assurances de la communauté internationale sur le départ du pouvoir du
président Assad.
La Coalition nationale syrienne, principal groupe d'opposants au
régime syrien, a besoin d'un soutien international mais a fait les
frais de rivalités régionales et de divergences entre ses membres.
Le Qatar, principal parrain financier de la Coalition, soutient les
Frères musulmans tandis que son puissant voisin saoudien cherche à
asseoir son rôle historique de puissance régionale, selon les figures
clé de l'opposition syrienne.
dimanche 26 mai 2013,
Stéphane ©armenews.com
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress