L' Orient-Le Jour, Liban
Lundi 21 Octobre 2013
Bourj Hammoud prend une longueur d'avance
Guillaume ABTOUT | 22/10/2013
En plein coeur du quartier arménien, parmi une foule de tous ges et
dans une ambiance conviviale, la fondation Goguikian a lancé le
premier projet de recyclage beyrouthin.
Avec, pour objectif, une meilleure représentation des populations
arméniennes au sein de l'État et de la société civile.
Par un beau samedi d'octobre, la circulation est coupée au niveau du
rond-point de Bourj Hammoud pour célébrer le lancement du projet
«Ready Set Recycle».
Le public, plus nombreux que prévu, a pu, jusqu'à 13 h, écouter
différents intervenants, profiter de chants et de spectacles,
notamment de magie, à la plus grande joie des enfants.
La foule est dense et attentive, une habitante du quartier beyrouthin
fait part de son enthousiasme et de la satisfaction d'être témoin de
la naissance du premier projet de recyclage ici, en plein centre de la
communauté arménienne.
Cynthia Najjar, membre active du projet, ne cache pas sa joie devant
la foule assemblée pour assister à l'étape de mi-parcours et confirme
avec bonne humeur l'intérêt porté par les populations à l'initiative
environnementale.
Pendant les douze prochains mois, elle prendra la forme de collecte
des détritus recyclables (papier, verre, aluminium) pour ensuite être
revendus à une usine.
L'argent récolté sera mis au service de la communauté par le biais de
projets concrets.Le projet fédère, et ce ne sont pas uniquement les
habitants de Bourj Hammoud qui ont répondu présent, mais aussi des
résidents d'Achrafieh et d'autres quartiers de Beyrouth.
Tous réunis autour d'un point commun; une préoccupation et une prise
de conscience de l'importance de changer des habitudes nocives pour
leur ville.
Il s'agit de faire un pas vers une gestion plus respectueuse de
l'environnement afin d'améliorer celui de tous, urbain cette
fois-ci.Le recyclage, passerelle vers un plus grand rôle politiquePour
une habitante de Bourj Hammoud, le recyclage est un véritable défi à
relever, mais des difficultés plus sociales qu'environnementales
peuvent parfois primer sur cet état de fait.
Soheila Hayek, membre active de la fondation Goguikian, pour qui des
situations parfois précaires ne doivent pas empêcher un projet de voir
le jour, partage ce point de vue.
Bourj Hammoud doit être un des fers de lance du recyclage pour
démontrer la volonté de devenir pionnier dans les politiques publiques
de la ville.Le lancement est le fruit d'un an de travail accompli par
douze étudiants, bénéficiant du programme de bourses de la fondation,
répartis entre cinq universités (Université Saint-Joseph, American
University of Beirut, Lebanese American University, Haigazian
University et Université de Balamand).
Ils ont développé, dans le cadre de leurs cours de projection au
management, ce projet pilote.
Celui-ci repose sur deux axes, l'un pédagogique avec des
interventions, dans le secondaire principalement, visant à faire
prendre conscience aux jeunes générations de l'importance du
recyclage.
L'autre plus technique, avec pour but la concrétisation du projet sur
le terrain.Michel Goguikian, à l'origine de la fondation éponyme
dédiée à son père, premier ambassadeur d'origine arménienne, travaille
sur de telles actions en vue de donner un plus grand poids à la
communauté de Bourj Hammoud au sein de l'État libanais.
Intégrer la fonction publique est bel et bien la volonté des étudiants
aidés par la fondation.
Le programme de bourse n'est qu'une facette; une initiative d'aide aux
jeunes Arméniens désirant passer les concours du secteur public a
également été mise en place (cours de soutien en arabe...).
Le but final est de mener les jeunes de Bourj Hammoud vers la société
civile libanaise.
«Pour promouvoir leur communauté, mais aussi travailler à l'intérêt
général du Liban», confie M.
Goguikian.En effet, les étudiants soutenus par la fondation pendant
quatre ans sont dans l'obligation de donner 10 heures de leur temps
hebdomadaire à des travaux volontaire, ici à Bourj Hammoud.
Au total, 4900 heures de bénévolat ont permis l'inauguration du projet
de recyclage.
La mise en place des collectes de détritus recyclables sera reprise
par la municipalité de Bourj Hammoud.
Symbole du fait que la communauté arménienne a beaucoup à offrir au Liban.
L'espoir affiché est de voir des systèmes similaires s'étendre à
l'ensemble des municipalités de Beyrouth.Les membres des associations
environnementales universitaires ont fait le déplacement, on pouvait
compter parmi eux des étudiants de la Notre Dame University, Haigazian
University et de l'USJ.
Sans oublier l'association «Terre Liban» apportant en complément de la
préoccupation du recyclage celui, plus général, de la protection des
forêts libanaises.
Lundi 21 Octobre 2013
Bourj Hammoud prend une longueur d'avance
Guillaume ABTOUT | 22/10/2013
En plein coeur du quartier arménien, parmi une foule de tous ges et
dans une ambiance conviviale, la fondation Goguikian a lancé le
premier projet de recyclage beyrouthin.
Avec, pour objectif, une meilleure représentation des populations
arméniennes au sein de l'État et de la société civile.
Par un beau samedi d'octobre, la circulation est coupée au niveau du
rond-point de Bourj Hammoud pour célébrer le lancement du projet
«Ready Set Recycle».
Le public, plus nombreux que prévu, a pu, jusqu'à 13 h, écouter
différents intervenants, profiter de chants et de spectacles,
notamment de magie, à la plus grande joie des enfants.
La foule est dense et attentive, une habitante du quartier beyrouthin
fait part de son enthousiasme et de la satisfaction d'être témoin de
la naissance du premier projet de recyclage ici, en plein centre de la
communauté arménienne.
Cynthia Najjar, membre active du projet, ne cache pas sa joie devant
la foule assemblée pour assister à l'étape de mi-parcours et confirme
avec bonne humeur l'intérêt porté par les populations à l'initiative
environnementale.
Pendant les douze prochains mois, elle prendra la forme de collecte
des détritus recyclables (papier, verre, aluminium) pour ensuite être
revendus à une usine.
L'argent récolté sera mis au service de la communauté par le biais de
projets concrets.Le projet fédère, et ce ne sont pas uniquement les
habitants de Bourj Hammoud qui ont répondu présent, mais aussi des
résidents d'Achrafieh et d'autres quartiers de Beyrouth.
Tous réunis autour d'un point commun; une préoccupation et une prise
de conscience de l'importance de changer des habitudes nocives pour
leur ville.
Il s'agit de faire un pas vers une gestion plus respectueuse de
l'environnement afin d'améliorer celui de tous, urbain cette
fois-ci.Le recyclage, passerelle vers un plus grand rôle politiquePour
une habitante de Bourj Hammoud, le recyclage est un véritable défi à
relever, mais des difficultés plus sociales qu'environnementales
peuvent parfois primer sur cet état de fait.
Soheila Hayek, membre active de la fondation Goguikian, pour qui des
situations parfois précaires ne doivent pas empêcher un projet de voir
le jour, partage ce point de vue.
Bourj Hammoud doit être un des fers de lance du recyclage pour
démontrer la volonté de devenir pionnier dans les politiques publiques
de la ville.Le lancement est le fruit d'un an de travail accompli par
douze étudiants, bénéficiant du programme de bourses de la fondation,
répartis entre cinq universités (Université Saint-Joseph, American
University of Beirut, Lebanese American University, Haigazian
University et Université de Balamand).
Ils ont développé, dans le cadre de leurs cours de projection au
management, ce projet pilote.
Celui-ci repose sur deux axes, l'un pédagogique avec des
interventions, dans le secondaire principalement, visant à faire
prendre conscience aux jeunes générations de l'importance du
recyclage.
L'autre plus technique, avec pour but la concrétisation du projet sur
le terrain.Michel Goguikian, à l'origine de la fondation éponyme
dédiée à son père, premier ambassadeur d'origine arménienne, travaille
sur de telles actions en vue de donner un plus grand poids à la
communauté de Bourj Hammoud au sein de l'État libanais.
Intégrer la fonction publique est bel et bien la volonté des étudiants
aidés par la fondation.
Le programme de bourse n'est qu'une facette; une initiative d'aide aux
jeunes Arméniens désirant passer les concours du secteur public a
également été mise en place (cours de soutien en arabe...).
Le but final est de mener les jeunes de Bourj Hammoud vers la société
civile libanaise.
«Pour promouvoir leur communauté, mais aussi travailler à l'intérêt
général du Liban», confie M.
Goguikian.En effet, les étudiants soutenus par la fondation pendant
quatre ans sont dans l'obligation de donner 10 heures de leur temps
hebdomadaire à des travaux volontaire, ici à Bourj Hammoud.
Au total, 4900 heures de bénévolat ont permis l'inauguration du projet
de recyclage.
La mise en place des collectes de détritus recyclables sera reprise
par la municipalité de Bourj Hammoud.
Symbole du fait que la communauté arménienne a beaucoup à offrir au Liban.
L'espoir affiché est de voir des systèmes similaires s'étendre à
l'ensemble des municipalités de Beyrouth.Les membres des associations
environnementales universitaires ont fait le déplacement, on pouvait
compter parmi eux des étudiants de la Notre Dame University, Haigazian
University et de l'USJ.
Sans oublier l'association «Terre Liban» apportant en complément de la
préoccupation du recyclage celui, plus général, de la protection des
forêts libanaises.