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La Turquie Retrouve Les Lettres Q, W Et X, Et Ce N'est Pas Une Bonne

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  • La Turquie Retrouve Les Lettres Q, W Et X, Et Ce N'est Pas Une Bonne

    LA TURQUIE RETROUVE LES LETTRES Q, W ET X, ET CE N'EST PAS UNE BONNE NOUVELLE POUR TOUT LE MONDE

    MEDIAS

    Par Ariane Bonzon -

    " Je suis Turc, droit et travailleur. Je dois proteger les très
    jeunes, respecter les anciens, aimer ma patrie et ma nation plus que
    moi-meme. "

    D'Ankara, la capitale, jusqu'au moindre village d'Anatolie, les
    ecoliers entonnaient a l'unisson presque mot pour mot le meme serment.

    Alignes et en uniforme, ils s'adressaient au " Grand Ataturk ", dont
    le buste impassible et moule dans le bronze leur faisait face, pour
    promettre au general-fondateur de la Republique de " poursuivre sans
    repit " les " buts " qu'il leur a " fixes ". Avant de s'exclamer dans
    un dernier elan : " Comme il est heureux celui qui peut se dire turc !

    "

    Que les ecoliers soient lazes de la Mer noire, arabes a la frontière
    syrienne, grecs orthodoxes d'Istanbul ou Kurdes de Diyarbakir,
    des plaines de l'ouest aux montagnes de l'est du pays, leur petite
    ceremonie, suivait chaque lundi matin, voire quotidiennement parfois,
    le meme rite quasi-immuable depuis 80 ans. Jusqu'au 8 octobre, date
    de sa suppression officielle.

    Nee dans une famille turque-musulmane -son grand-père fut l'un des
    cadres du parti Union et progrès, au fondement du kemalisme- Maya
    Arakon etait ecolière juste après le coup d'Etat de 1980. Elle se
    souvient :

    " Chaque matin, c'etait une etape obligatoire, une chose dont je
    voulais me debarrasser le plus vite possible pour ne pas me tenir
    debout en pleine cour de l'ecole pendant des heures ! Je n'y trouvais
    aucun sens, je recitais ce serment juste comme un poème appris par
    coeur, sans vraiment comprendre le contenu nationaliste. "

    " J'ai meme dû le reciter dès la maternelle ", decrit a son tour
    Igal Aciman la trentaine, qui appartient, lui, a une famille turque
    et juive d'Istanbul :

    " Ca n'avait pas grand sens pour moi. Je n'ai jamais trouve ce serment
    adapte a un pays qui veut devenir democratique. Sans parler du fait
    que la loi le rendait obligatoire pour les enfants. "

    Tandis que Maral, Armenienne d'Istanbul, pointe l'absurdite :

    Lire la suite, voir lien plus bas

    lundi 4 novembre 2013, Jean Eckian ©armenews.com
    http://www.armenews.com/article.php3?id_article=94452

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