LA TURQUIE FERMERA-T-ELLE SES PORTES A UN JOURNALISTE NEERLANDAIS ?
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=76613
Publie le : 05-11-2013
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org- Le Collectif VAN vous
invite a lire cette information publiee sur le site des Reporters
sans frontières le 25 octobre 2013.
Reporters sans frontières
Turquie
Publie le vendredi 25 octobre 2013. Mis a jour le samedi 26 octobre
2013.
Reporters sans frontières demande des clarifications urgentes quant
aux difficultes rencontrees par le celèbre journaliste neerlandais Bram
Vermeulen pour prolonger son sejour en Turquie, où il travaille depuis
2009. Le correspondant du quotidien liberal neerlandais NRC Handelsblad
s'est vu regulièrement signifier par la douane qu'il n'etait pas le
bienvenu dans le pays. Confronte au refus tacite de l'administration
de lui renouveler sa carte de presse, il n'a pour l'instant obtenu
aucune explication de la part des institutions competentes.
" L'ambiguïte des autorites turques est inacceptable. Si elle se
prolonge, Bram Vermeulen sera de facto interdit de sejour a compter du
1er janvier 2014. Cela constituerait une première pour un journaliste
etranger depuis 1995, et un nouveau signe de la crispation d'Ankara
vis-a-vis de la presse internationale. Nous exhortons l'administration
a regulariser la situation de Bram Vermeulen ou a expliciter clairement
ce qu'elle lui reproche ", a declare Reporters sans frontières.
Depuis le debut de l'annee, le journaliste a ete stoppe et interroge
a cinq reprises a son arrivee dans le pays. " À chaque fois les
gardes-frontières me disent qu'il y a un problème de securite ou
que je suis sur liste noire, confie Bram Vermeulen a Reporters sans
frontières. Mais on finit toujours par me laisser entrer dans le pays,
car j'ai un permis de travail valable jusqu'au 31 decembre 2013.
Personne, ni l'ambassade de Turquie, ni le ministère de l'Interieur,
ni la police, ne m'explique pourquoi je subis ce traitement. " Un
douanier aurait affirme au journaliste qu'a l'avenir, meme un visa
touristique ne pourrait lui etre delivre.
Depuis le mois d'avril, il attend en vain le renouvellement de sa
carte de presse par la Direction generale chargee des medias et de
l'information (BYEGM), liee aux services du Premier ministre. Ne
comprenant pas pourquoi il est le seul parmi ses collègues a ne pas
l'avoir recue, il a interpelle a maintes reprises les autorites
competentes, sans succès. Ni la direction de NRC Handelsblad ni
le ministère des Affaires etrangères neerlandais n'ont obtenu
d'eclaircissements de la part d'Ankara. Ce retard est d'autant
plus problematique que le prolongement de son permis de sejour est
conditionne a l'obtention d'une carte de presse.
" Je ne suis accuse d'aucun crime, poursuit le correspondant de NRC
Handelsblad. Je dispose de tous les papiers exiges des journalistes
etrangers. Je ne vois aucune raison [legitime] pour qu'on m'empeche
de faire mon travail. " Bram Vermeulen exclut que sa couverture des
evenements de Gezi puisse etre a l'origine de ses ennuis, ceux-ci
ayant debute avant les manifestations. Il a cependant couvert de
nombreux sujets sensibles. Il a notamment interviewe des membres
de la rebellion kurde du PKK en Irak et publie un reportage sur le
Parti-Front de liberation du peuple revolutionnaire (DHKP-C), suite
aux menaces que ce groupuscule terroriste avait adressees aux soldats
neerlandais de l'OTAN censes securiser les frontières turco-syriennes.
Depuis 1995, aucun journaliste etranger n'avait subi ce traitement.
Une reporter de l'agence Reuters, Aliza Markus, etait passee en
jugement devant une cour de sûrete de l'Etat pour ses depeches sur
les villages kurdes vides par l'armee turque. Bien que la journaliste
eût ete acquittee, sa carte de presse n'avait pas ete renouvelee,
l'obligeant a quitter le territoire turc.
Retour a la rubrique
Source/Lien : Reporters sans frontières
From: A. Papazian
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=76613
Publie le : 05-11-2013
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invite a lire cette information publiee sur le site des Reporters
sans frontières le 25 octobre 2013.
Reporters sans frontières
Turquie
Publie le vendredi 25 octobre 2013. Mis a jour le samedi 26 octobre
2013.
Reporters sans frontières demande des clarifications urgentes quant
aux difficultes rencontrees par le celèbre journaliste neerlandais Bram
Vermeulen pour prolonger son sejour en Turquie, où il travaille depuis
2009. Le correspondant du quotidien liberal neerlandais NRC Handelsblad
s'est vu regulièrement signifier par la douane qu'il n'etait pas le
bienvenu dans le pays. Confronte au refus tacite de l'administration
de lui renouveler sa carte de presse, il n'a pour l'instant obtenu
aucune explication de la part des institutions competentes.
" L'ambiguïte des autorites turques est inacceptable. Si elle se
prolonge, Bram Vermeulen sera de facto interdit de sejour a compter du
1er janvier 2014. Cela constituerait une première pour un journaliste
etranger depuis 1995, et un nouveau signe de la crispation d'Ankara
vis-a-vis de la presse internationale. Nous exhortons l'administration
a regulariser la situation de Bram Vermeulen ou a expliciter clairement
ce qu'elle lui reproche ", a declare Reporters sans frontières.
Depuis le debut de l'annee, le journaliste a ete stoppe et interroge
a cinq reprises a son arrivee dans le pays. " À chaque fois les
gardes-frontières me disent qu'il y a un problème de securite ou
que je suis sur liste noire, confie Bram Vermeulen a Reporters sans
frontières. Mais on finit toujours par me laisser entrer dans le pays,
car j'ai un permis de travail valable jusqu'au 31 decembre 2013.
Personne, ni l'ambassade de Turquie, ni le ministère de l'Interieur,
ni la police, ne m'explique pourquoi je subis ce traitement. " Un
douanier aurait affirme au journaliste qu'a l'avenir, meme un visa
touristique ne pourrait lui etre delivre.
Depuis le mois d'avril, il attend en vain le renouvellement de sa
carte de presse par la Direction generale chargee des medias et de
l'information (BYEGM), liee aux services du Premier ministre. Ne
comprenant pas pourquoi il est le seul parmi ses collègues a ne pas
l'avoir recue, il a interpelle a maintes reprises les autorites
competentes, sans succès. Ni la direction de NRC Handelsblad ni
le ministère des Affaires etrangères neerlandais n'ont obtenu
d'eclaircissements de la part d'Ankara. Ce retard est d'autant
plus problematique que le prolongement de son permis de sejour est
conditionne a l'obtention d'une carte de presse.
" Je ne suis accuse d'aucun crime, poursuit le correspondant de NRC
Handelsblad. Je dispose de tous les papiers exiges des journalistes
etrangers. Je ne vois aucune raison [legitime] pour qu'on m'empeche
de faire mon travail. " Bram Vermeulen exclut que sa couverture des
evenements de Gezi puisse etre a l'origine de ses ennuis, ceux-ci
ayant debute avant les manifestations. Il a cependant couvert de
nombreux sujets sensibles. Il a notamment interviewe des membres
de la rebellion kurde du PKK en Irak et publie un reportage sur le
Parti-Front de liberation du peuple revolutionnaire (DHKP-C), suite
aux menaces que ce groupuscule terroriste avait adressees aux soldats
neerlandais de l'OTAN censes securiser les frontières turco-syriennes.
Depuis 1995, aucun journaliste etranger n'avait subi ce traitement.
Une reporter de l'agence Reuters, Aliza Markus, etait passee en
jugement devant une cour de sûrete de l'Etat pour ses depeches sur
les villages kurdes vides par l'armee turque. Bien que la journaliste
eût ete acquittee, sa carte de presse n'avait pas ete renouvelee,
l'obligeant a quitter le territoire turc.
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From: A. Papazian