Suisse
Y aura-t-il un monument à la mémoire des Arméniens à Genève ?
En mai 2008, la Ville de Genève a voté en faveur de l'édification d'un
monument en mémoire du génocide des Arméniens.
Suite à cette décision politique, le Fonds d'art contemporain de la
Ville (FMAC) a été chargé de la mise en oeuvre du projet artistique en
partenariat avec la communauté arménienne, à l'origine de la demande.
Huit artistes internationaux de renom ont été invités à concourir. Et
c'est Melik Ohanian, artiste français qui a été choisi pour son projet
« Les Réverbères de la Mémoire ».
Il s'agit de sept lampions de style Art nouveau btis en fonte, se
terminant par deux cascades lumineuses en forme de larmes.
Sur chacun des luminaires, des textes sont écrit en Arménien et en français.
Mais, car il y a un mais, le projet pourrait se retrouver dans le
tiroirs aux oubliettes en fonction des intérêts suisses vis-à-vis de
la Turquie et de la pression exercée par le lobby nationaliste des
associations turques en Suisse. Pression exercée par ailleurs via
Twitter sur le journaliste de la RTS Darius Rochebin (voir ICI) ,
`conversation` au cours de laquelle s'est invité le chercheur en
histoire Maxime Gauin, mais de laquelle il s'est brusquement éliminé
après avoir écrit « Avez-vous lancé une invitation aux diverses
victimes du #terrorisme arménien en Suisse ? »
L'édification d'un monument constitue pour la communauté arménienne, à
l'origine du projet, et pour la Ville de Genève une contribution à la
lutte pour la mémoire des génocides et des crimes contre l'humanité
dans un esprit d'ouverture et de dialogue.
Il faut rappeler que la notion juridique de génocide a été formulée
pour la première fois par le juriste Raphaël Lemkin en référence au
génocide des Arméniens de 1915.
Il est donc légitime qu'un monument à la mémoire de ce génocide soit
érigé à Genève, la Ville des droits de l'homme.
De plus, la réalisation d'une oeuvre telle que celle-ci doit être
considérée comme un geste d'ouverture et participer à l'évolution des
mentalités et des pensées.
En ce sens, l'oeuvre de Melik Ohanian participe à cette
transformation, de même qu'elle met en évidence le rôle de l'artiste
dans la société.
Dès lors, les représentants de la communauté arménienne et le FMAC ont
travaillé de concert afin de déterminer des enjeux artistiques
déterminants pour la réalisation d'une oeuvre significative et
emblématique.
« LES RÉVERBÈRES DE LA MÉMOIRE », UN PROJET SENSIBLE, EMBLÉMATIQUE ET
RASSEMBLEUR
Le point de départ du projet de Melik Ohanian est un objet de mobilier
urbain, que chaque individu, quelle que soit son histoire, a
certainement croisé au cours de sa vie. Un candélabre au pied duquel
les gens se sont donnés rendez-vous, autour duquel ils ont déambulé,
médité, palabré.
L'artiste magnifie cet objet quotidien inscrit dans la mémoire de
chacun et le dépouille de toute fonctionnalité pour le transformer en
une sculpture en bronze.
Chaque partie du réverbère est étudiée et personnalisée.
Le fût devient le support de textes gravés. Une larme chromée, dans
laquelle l'individu pourra y voir son reflet et celui de son
entourage, illuminée par une source lumineuse orangée ancrée dans le
sol comme une flamme de bougie, remplace l'ampoule. Enfin, la
décoration en arabesques rappelle les ornements présents dans les
enluminures. Le réverbère, d'une hauteur de 8 mètres, tout en restant
à chaque fois unique dans sa forme, se voit démultiplié et dispersé
sur le Bastion Saint Antoine.
samedi 16 novembre 2013,
Jean Eckian ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article'852
Y aura-t-il un monument à la mémoire des Arméniens à Genève ?
En mai 2008, la Ville de Genève a voté en faveur de l'édification d'un
monument en mémoire du génocide des Arméniens.
Suite à cette décision politique, le Fonds d'art contemporain de la
Ville (FMAC) a été chargé de la mise en oeuvre du projet artistique en
partenariat avec la communauté arménienne, à l'origine de la demande.
Huit artistes internationaux de renom ont été invités à concourir. Et
c'est Melik Ohanian, artiste français qui a été choisi pour son projet
« Les Réverbères de la Mémoire ».
Il s'agit de sept lampions de style Art nouveau btis en fonte, se
terminant par deux cascades lumineuses en forme de larmes.
Sur chacun des luminaires, des textes sont écrit en Arménien et en français.
Mais, car il y a un mais, le projet pourrait se retrouver dans le
tiroirs aux oubliettes en fonction des intérêts suisses vis-à-vis de
la Turquie et de la pression exercée par le lobby nationaliste des
associations turques en Suisse. Pression exercée par ailleurs via
Twitter sur le journaliste de la RTS Darius Rochebin (voir ICI) ,
`conversation` au cours de laquelle s'est invité le chercheur en
histoire Maxime Gauin, mais de laquelle il s'est brusquement éliminé
après avoir écrit « Avez-vous lancé une invitation aux diverses
victimes du #terrorisme arménien en Suisse ? »
L'édification d'un monument constitue pour la communauté arménienne, à
l'origine du projet, et pour la Ville de Genève une contribution à la
lutte pour la mémoire des génocides et des crimes contre l'humanité
dans un esprit d'ouverture et de dialogue.
Il faut rappeler que la notion juridique de génocide a été formulée
pour la première fois par le juriste Raphaël Lemkin en référence au
génocide des Arméniens de 1915.
Il est donc légitime qu'un monument à la mémoire de ce génocide soit
érigé à Genève, la Ville des droits de l'homme.
De plus, la réalisation d'une oeuvre telle que celle-ci doit être
considérée comme un geste d'ouverture et participer à l'évolution des
mentalités et des pensées.
En ce sens, l'oeuvre de Melik Ohanian participe à cette
transformation, de même qu'elle met en évidence le rôle de l'artiste
dans la société.
Dès lors, les représentants de la communauté arménienne et le FMAC ont
travaillé de concert afin de déterminer des enjeux artistiques
déterminants pour la réalisation d'une oeuvre significative et
emblématique.
« LES RÉVERBÈRES DE LA MÉMOIRE », UN PROJET SENSIBLE, EMBLÉMATIQUE ET
RASSEMBLEUR
Le point de départ du projet de Melik Ohanian est un objet de mobilier
urbain, que chaque individu, quelle que soit son histoire, a
certainement croisé au cours de sa vie. Un candélabre au pied duquel
les gens se sont donnés rendez-vous, autour duquel ils ont déambulé,
médité, palabré.
L'artiste magnifie cet objet quotidien inscrit dans la mémoire de
chacun et le dépouille de toute fonctionnalité pour le transformer en
une sculpture en bronze.
Chaque partie du réverbère est étudiée et personnalisée.
Le fût devient le support de textes gravés. Une larme chromée, dans
laquelle l'individu pourra y voir son reflet et celui de son
entourage, illuminée par une source lumineuse orangée ancrée dans le
sol comme une flamme de bougie, remplace l'ampoule. Enfin, la
décoration en arabesques rappelle les ornements présents dans les
enluminures. Le réverbère, d'une hauteur de 8 mètres, tout en restant
à chaque fois unique dans sa forme, se voit démultiplié et dispersé
sur le Bastion Saint Antoine.
samedi 16 novembre 2013,
Jean Eckian ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article'852