LE PROCESSUS DE PAIX : LES KURDES EXIGENT UNE TROISIEME PARTIE
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=76983
Publie le : 25-11-2013
Info Collectif VAN -www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
propose cet article publie sur le site Actukurde le 21 novembre 2013.
Actukurde
2013-11-21 12:41:25
La politique actuelle du gouvernement Recep Tayyip Erdogan ne permet
pas de relancer le processus de paix, bloque depuis le mois d'octobre.
Si le gouvernement turc persiste sur cette ligne, la confrontation est
inevitable, d'une manière ou d'une autre. Le Parti des Travailleurs du
Kurdistan (PKK) a deja annoncee l'arret du retrait de ses combattants,
accusant le gouvernement de ne pas agir selon l'esprit du processus
de paix, lancee en mars par le leader kurde Abdullah Ocalan depuis
sa prison d'Imrali.
Pourquoi on en est arrive la et qu'arrivera-t-il après? Etant une force
anti-democratique dans sa nature, le gouvernement Erdogan cherche
toujours a faire accepter aux Kurdes un deuxième Traite de Lausanne
sur la table des negociations, toute en evitant d'etablissement d'une
veritable democratie participative en Turquie pour tous les citoyens.
On observe ce caractère anti-democratique dans chaque action du
gouvernement. Il est confronte a l'interieur du pays a une contestation
sociale grandissante, tandis que sa politique formulee comme " zero
problème avec les voisins " a ete un fiasco total. Le gouvernement
est tombe dans une impasse surtout en Syrie. Face aux echecs et la
politique de repression du gouvernement, la force croissante du PKK
dans toutes les parties du Kurdistan (Irak, Iran, Syrie et Turquie)
a pousse Erdogan a changer sa politique et sa langue vis-a-vis
des Kurdes.
Sa politique negationniste, repressive et anti-Kurde n'est plus
tenable. Il a ete vaincu dans sa guerre contre les Kurdes via les
jihadistes d'Al-Qaida en Syrie. Jusqu'ici, ses bonnes relations avec
le Kurdistan irakien n'ont pas non plus reussi a isoler les Kurdes
syriens et le PKK.
Lors de l'hiver 2011-2012, le gouvernement AKP a parie sur la defaite
militaire du PKK, comptant sur un scenario sri lankais. Mais il s'est
trompe dans son calcul. L'ete 2012 est devenu un cauchemar pour le
gouvernement quand les combattants kurdes ont frappe sur tous les
fronts et ont pris le contrôle d'une large zone.
GAGNER DU TEMPS JUSQU'AUX ELECTIONS
Ce sont les faiblesses du gouvernement Erdogan et la forte volonte
du peuple kurde qui sont les elements determinants pour la poursuite
du processus de paix. Mais ce que Erdogan entend de ce processus,
c'est de gagner du temps jusqu'aux elections municipales de 2014.
Les declarations d'Erdogan qui fait semblant de vouloir trouver une
solution democratique et durable a la question kurde, sans toutefois
reconnaitre les revendications legitimes du peuple kurde, et son
alliance avec le parti dominant du Kurdistan irakien, le PKD de
Masssoud Barzani, pour marginaliser le PKK montrent ainsi les vraies
intentions de l'Etat turc.
Son paquet des reformes " democratiques " n'a satisfait personne,
ni les Kurdes, ni les Alevis. L'education en langue maternelle a
ete limitee dans les ecoles privees qui sont chers. En bref, aucune
revendication kurde n'a ete satisfaite.
LES REVENDICATIONS KURDES
Trois principales demandes sont formulees par la partie kurde, soit
par le BDP et le KCK, le système politique du PKK. Il s'agit de la
reconnaissance de l'identite kurde dans la nouvelle constitution,
l'education en langue maternelle dans les ecoles publiques, et une
autonomie democratique, soit le droit a une autogestion dans la
region kurde.
Par ailleurs, les Kurdes exigent notamment le demantèlement du système
du gardien de village, utilise par l'armee turque dans cette sale
guerre de 30 ans. Mais aussi la modification du système electoral
de 10 % et la liberation des prisonniers politiques dont des elus,
maires, journalistes, avocats, syndicalistes et etudiants.
Fin octobre, cette approche du gouvernement a amener le responsable du
PKK, Cemil Bakik, a dire : " Le processus de dialogue est termine. Il
n'y a plus rien a parler. Continuer ce dialogue ne serait que de
bavarder. Nous devions passer a la phase des pourparlers le 1er juin.
Le processus est desormais termine par l'AKP. "
L'EXPERIENCE SUD-AFRICAINE
Un processus de paix ne peut pas etre unilateral. Pour avancer dans
la voie de la resolution politique et pacifique, le chef du PKK
Abdullah Ocalan exige maintenant de passer a une autre phase dans les
negociations, soit des pourparlers profonds avec des resultats. Pour
les kurdes, la première phase est terminee le 15 octobre. Ocalan
rappelle notamment l'experience Sud-africaine qui a conduit a
liberation de Nelson Mandela. La phase de " pourparlers profonds "
peut etre interpretee comme une liberte partielle tout comme Mandela
qui a ete mis en residence surveillee en decembre 1988. Maintenant la
balle est dans le camp d'Erdogan et l'Etat turc. Il faut donc sortir
du cadre illegale et renforcer ces negociations sur une base legale.
Si le gouvernement rompe les negociations, ce sera une erreur
historique pour la Turquie. Car les kurdes cherchent toujours une
solution a l'interieur de la frontière de la Turquie, mais dans un pays
democratique avec une autonomie pour preserver l'identite et la culture
kurde. Toutefois, il est clair que le gouvernement ne voit aucun pour
le moment a rompre avec ce processus qu'il considère comme son sauveur.
UNE TROSIEME PARTIE EST EXIGEE
Parallèlement, l'appel des autorites turques pour deposer les armes
n'a aucun sens dans les conditions actuelles, car le terrain n'a
pas ete prepare avec des lois, pour officialiser le processus de
paix. Ce qu'on doit comprendre du mot " officialiser ", c'est un vote
au parlement et un accord ecrit.
Le PKK a recemment annonce trois conditions pour passer aux
pourparlers. Car, pour le mouvement populaire kurde, les conditions
actuelles des negociations ne sont pas egales pour les deux parties.
Le gouvernement n'accepte ni la supervision d'une troisième partie,
ni l'amelioration des conditions de detention d'Ocalan. En bref,
le PKK exige un allègement des conditions de detention d'Abdullah
Ocalan, des lois pour garantir les droits et des pourparlers sous
supervision d'une troisième partie.
" Les journalistes, academiciens et tous ceux qui veulent jouer un
rôle doivent egalement pouvoir rencontrer Ocalan. Nous voulons la
participation d'une troisième partie. M. Ocalan considère que la
supervision d'un pays de l'Occident peut relancer le processus " a
declare Gultan Kisanak, co-presidente du principal parti kurde BDP,
lors d'une conference de presse en Allemagne, le 15 novembre.
IL FAUT ARRETER DE DEMANDER A L'AKP DES DROITS
Que se passera-il maintenant puisque le gouvernement ne veut pas
satisfaire les demandes kurdes tout en evitant d'une confrontation
armee dans la conjoncture actuelle defavorable pour le regime turc ?
M. Ocalan a declare lors d'une rencontre avec deux deputes BDP, " il
faut arreter de demander des choses a l'AKP comme des mendiants. Le
BDP a un grand soutien du peuple, il y a une centaine de mairie et
d'importants moyens. Donc, il doit realiser sa revendication avec
ses propres moyens, sans frapper la porte de l'AKP. "
Ce qui veut dire que les Kurdes n'ont pas besoin de l'autorisation
des autorites turques pour obtenir leurs droits legitimes. C'est
l'AKP qui doit venir frapper la porte du BDP.
UNE AUTONOMIE DE FACTO
Les Kurdes pourraient ainsi mettre en ~\uvre leur projet d'autonomie
democratique avec des moyens legaux, evitant une confrontation
directe avec l'Etat turque. De cette approche, il incombe notamment
aux maires kurdes du BDP de realiser ce projet en creant une economie
alternative, privilegiant notamment les cooperatives, avec d'autres
piliers importants de l'autonomie democratique, comme la justice,
la securite, soit auto-defense, culturel, sociale etc.
Le gouvernement et l'Etat turc ont tort de croire que les kurdes
resteront sans reactions et ouvreront leurs mains pour se supplier,
pour se mendier afin d'obtenir quelques droits proposes goutte
a goutte. Les Kurdes croient maintenant en leur force qui est le
veritable moteur du processus de paix et ont bien l'intention de creer
de facto leur autonomie democratique, si le gouvernement n'annonce
pas des mesures concrètes.
Le KCK/PKK et le parti legal kurde BDP sont aujourd'hui plus forts que
jamais dans tous les sens, surtout après la revolution kurde en Syrie.
Leur alliance avec la gauche turque s'inscrit egalement dans le cadre
de la strategie du mouvement kurde qui propose une confederation
democratique du Moyen-Orient. C'est le cas avec le parti de la
democratie des peuples (HDP), cree recemment, avec la participation
des ecologistes, feministes et homosexuelles. Une alliance fraternelle
et democratique entre les peuples est une approche strategique chez
les Kurdes.
En resume le processus dans son etat actuel est termine. Pour passer a
une nouvelle phase le gouvernement doit adopter une approche serieuse,
en mettant fin a la demagogie, son hypocrisie et sa politique
repressive avec de veritables reformes democratiques.
Par Maxime Azadi
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Source/Lien : Actukurde
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Publie le : 25-11-2013
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Actukurde
2013-11-21 12:41:25
La politique actuelle du gouvernement Recep Tayyip Erdogan ne permet
pas de relancer le processus de paix, bloque depuis le mois d'octobre.
Si le gouvernement turc persiste sur cette ligne, la confrontation est
inevitable, d'une manière ou d'une autre. Le Parti des Travailleurs du
Kurdistan (PKK) a deja annoncee l'arret du retrait de ses combattants,
accusant le gouvernement de ne pas agir selon l'esprit du processus
de paix, lancee en mars par le leader kurde Abdullah Ocalan depuis
sa prison d'Imrali.
Pourquoi on en est arrive la et qu'arrivera-t-il après? Etant une force
anti-democratique dans sa nature, le gouvernement Erdogan cherche
toujours a faire accepter aux Kurdes un deuxième Traite de Lausanne
sur la table des negociations, toute en evitant d'etablissement d'une
veritable democratie participative en Turquie pour tous les citoyens.
On observe ce caractère anti-democratique dans chaque action du
gouvernement. Il est confronte a l'interieur du pays a une contestation
sociale grandissante, tandis que sa politique formulee comme " zero
problème avec les voisins " a ete un fiasco total. Le gouvernement
est tombe dans une impasse surtout en Syrie. Face aux echecs et la
politique de repression du gouvernement, la force croissante du PKK
dans toutes les parties du Kurdistan (Irak, Iran, Syrie et Turquie)
a pousse Erdogan a changer sa politique et sa langue vis-a-vis
des Kurdes.
Sa politique negationniste, repressive et anti-Kurde n'est plus
tenable. Il a ete vaincu dans sa guerre contre les Kurdes via les
jihadistes d'Al-Qaida en Syrie. Jusqu'ici, ses bonnes relations avec
le Kurdistan irakien n'ont pas non plus reussi a isoler les Kurdes
syriens et le PKK.
Lors de l'hiver 2011-2012, le gouvernement AKP a parie sur la defaite
militaire du PKK, comptant sur un scenario sri lankais. Mais il s'est
trompe dans son calcul. L'ete 2012 est devenu un cauchemar pour le
gouvernement quand les combattants kurdes ont frappe sur tous les
fronts et ont pris le contrôle d'une large zone.
GAGNER DU TEMPS JUSQU'AUX ELECTIONS
Ce sont les faiblesses du gouvernement Erdogan et la forte volonte
du peuple kurde qui sont les elements determinants pour la poursuite
du processus de paix. Mais ce que Erdogan entend de ce processus,
c'est de gagner du temps jusqu'aux elections municipales de 2014.
Les declarations d'Erdogan qui fait semblant de vouloir trouver une
solution democratique et durable a la question kurde, sans toutefois
reconnaitre les revendications legitimes du peuple kurde, et son
alliance avec le parti dominant du Kurdistan irakien, le PKD de
Masssoud Barzani, pour marginaliser le PKK montrent ainsi les vraies
intentions de l'Etat turc.
Son paquet des reformes " democratiques " n'a satisfait personne,
ni les Kurdes, ni les Alevis. L'education en langue maternelle a
ete limitee dans les ecoles privees qui sont chers. En bref, aucune
revendication kurde n'a ete satisfaite.
LES REVENDICATIONS KURDES
Trois principales demandes sont formulees par la partie kurde, soit
par le BDP et le KCK, le système politique du PKK. Il s'agit de la
reconnaissance de l'identite kurde dans la nouvelle constitution,
l'education en langue maternelle dans les ecoles publiques, et une
autonomie democratique, soit le droit a une autogestion dans la
region kurde.
Par ailleurs, les Kurdes exigent notamment le demantèlement du système
du gardien de village, utilise par l'armee turque dans cette sale
guerre de 30 ans. Mais aussi la modification du système electoral
de 10 % et la liberation des prisonniers politiques dont des elus,
maires, journalistes, avocats, syndicalistes et etudiants.
Fin octobre, cette approche du gouvernement a amener le responsable du
PKK, Cemil Bakik, a dire : " Le processus de dialogue est termine. Il
n'y a plus rien a parler. Continuer ce dialogue ne serait que de
bavarder. Nous devions passer a la phase des pourparlers le 1er juin.
Le processus est desormais termine par l'AKP. "
L'EXPERIENCE SUD-AFRICAINE
Un processus de paix ne peut pas etre unilateral. Pour avancer dans
la voie de la resolution politique et pacifique, le chef du PKK
Abdullah Ocalan exige maintenant de passer a une autre phase dans les
negociations, soit des pourparlers profonds avec des resultats. Pour
les kurdes, la première phase est terminee le 15 octobre. Ocalan
rappelle notamment l'experience Sud-africaine qui a conduit a
liberation de Nelson Mandela. La phase de " pourparlers profonds "
peut etre interpretee comme une liberte partielle tout comme Mandela
qui a ete mis en residence surveillee en decembre 1988. Maintenant la
balle est dans le camp d'Erdogan et l'Etat turc. Il faut donc sortir
du cadre illegale et renforcer ces negociations sur une base legale.
Si le gouvernement rompe les negociations, ce sera une erreur
historique pour la Turquie. Car les kurdes cherchent toujours une
solution a l'interieur de la frontière de la Turquie, mais dans un pays
democratique avec une autonomie pour preserver l'identite et la culture
kurde. Toutefois, il est clair que le gouvernement ne voit aucun pour
le moment a rompre avec ce processus qu'il considère comme son sauveur.
UNE TROSIEME PARTIE EST EXIGEE
Parallèlement, l'appel des autorites turques pour deposer les armes
n'a aucun sens dans les conditions actuelles, car le terrain n'a
pas ete prepare avec des lois, pour officialiser le processus de
paix. Ce qu'on doit comprendre du mot " officialiser ", c'est un vote
au parlement et un accord ecrit.
Le PKK a recemment annonce trois conditions pour passer aux
pourparlers. Car, pour le mouvement populaire kurde, les conditions
actuelles des negociations ne sont pas egales pour les deux parties.
Le gouvernement n'accepte ni la supervision d'une troisième partie,
ni l'amelioration des conditions de detention d'Ocalan. En bref,
le PKK exige un allègement des conditions de detention d'Abdullah
Ocalan, des lois pour garantir les droits et des pourparlers sous
supervision d'une troisième partie.
" Les journalistes, academiciens et tous ceux qui veulent jouer un
rôle doivent egalement pouvoir rencontrer Ocalan. Nous voulons la
participation d'une troisième partie. M. Ocalan considère que la
supervision d'un pays de l'Occident peut relancer le processus " a
declare Gultan Kisanak, co-presidente du principal parti kurde BDP,
lors d'une conference de presse en Allemagne, le 15 novembre.
IL FAUT ARRETER DE DEMANDER A L'AKP DES DROITS
Que se passera-il maintenant puisque le gouvernement ne veut pas
satisfaire les demandes kurdes tout en evitant d'une confrontation
armee dans la conjoncture actuelle defavorable pour le regime turc ?
M. Ocalan a declare lors d'une rencontre avec deux deputes BDP, " il
faut arreter de demander des choses a l'AKP comme des mendiants. Le
BDP a un grand soutien du peuple, il y a une centaine de mairie et
d'importants moyens. Donc, il doit realiser sa revendication avec
ses propres moyens, sans frapper la porte de l'AKP. "
Ce qui veut dire que les Kurdes n'ont pas besoin de l'autorisation
des autorites turques pour obtenir leurs droits legitimes. C'est
l'AKP qui doit venir frapper la porte du BDP.
UNE AUTONOMIE DE FACTO
Les Kurdes pourraient ainsi mettre en ~\uvre leur projet d'autonomie
democratique avec des moyens legaux, evitant une confrontation
directe avec l'Etat turque. De cette approche, il incombe notamment
aux maires kurdes du BDP de realiser ce projet en creant une economie
alternative, privilegiant notamment les cooperatives, avec d'autres
piliers importants de l'autonomie democratique, comme la justice,
la securite, soit auto-defense, culturel, sociale etc.
Le gouvernement et l'Etat turc ont tort de croire que les kurdes
resteront sans reactions et ouvreront leurs mains pour se supplier,
pour se mendier afin d'obtenir quelques droits proposes goutte
a goutte. Les Kurdes croient maintenant en leur force qui est le
veritable moteur du processus de paix et ont bien l'intention de creer
de facto leur autonomie democratique, si le gouvernement n'annonce
pas des mesures concrètes.
Le KCK/PKK et le parti legal kurde BDP sont aujourd'hui plus forts que
jamais dans tous les sens, surtout après la revolution kurde en Syrie.
Leur alliance avec la gauche turque s'inscrit egalement dans le cadre
de la strategie du mouvement kurde qui propose une confederation
democratique du Moyen-Orient. C'est le cas avec le parti de la
democratie des peuples (HDP), cree recemment, avec la participation
des ecologistes, feministes et homosexuelles. Une alliance fraternelle
et democratique entre les peuples est une approche strategique chez
les Kurdes.
En resume le processus dans son etat actuel est termine. Pour passer a
une nouvelle phase le gouvernement doit adopter une approche serieuse,
en mettant fin a la demagogie, son hypocrisie et sa politique
repressive avec de veritables reformes democratiques.
Par Maxime Azadi
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