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Une Deputee Armenienne Denonce Des Menaces

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    UNE DEPUTEE ARMENIENNE DENONCE DES MENACES

    ARMENIE

    Une politicienne de l'opposition en Armenie s'est vue attribue des
    gardes du corps de la part de la police après avoir affronte la
    critique feroce de la part des membres du parti au pouvoir parce
    qu'elle a demande au president s'il jouait [dans les casinos].

    Zaruhi Postanjyan, un membre du Parti l'Heritage, a utilise le
    sommet de l'Assemblee parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE)
    du 2 octobre pour demander au President Serge Sarkissian s'il etait
    vrai qu'il avait perdu 70 millions d'euros dans un casino en Europe.

    Serge Sarkissian a categoriquement nie, disant qu'il n'avait pas
    visite un casino en Europe et ne disposait pas de ce montant d'argent.

    " Je ne joue pas dans les casinos " a-t-il dit.

    Les membres du Parti republicain qui domine le parlement, etaient
    furieux, et Postanjyan a ete limoge de la delegation armenienne a
    l'APCE et remplacee par un politicien du parti de la primaute de la
    Loi .

    Le President du Parlement d'Armenie, Hovik Abrahamian, a publie une
    declaration condamnant les propos de Postanjyan. " Le droit garantit
    la libre expression des opinions politiques et ceci-ci est l'une
    des pierres angulaires de la democratie " a-t-il dit. " Toutefois,
    l'expression de convictions politiques n'est pas un droit absolu.

    L'article 66 de la Constitution armenienne stipule que le droit d'un
    depute a la liberte d'expression est limitee par l'irrecevabilite
    de la diffamation ou de la calomnie ". Les autres membres du Parti
    republicain l'ont egalement sevèrement critique a la fois dans des
    declarations publiques et sur leurs pages Facebook.

    Khachik Asryan, vice-ministre des sports et de la jeunesse, et
    membre du conseil du parti, a compare Postanjyan a Ramil Safarov ,
    un officier azerbaïdjanais qui a tue un Armenien lors d'une reunion
    de l'OTAN a Budapest en 2004. " Zarouhi Postanjyan doit etre brûle
    vive sur un bûcher, mais pas comme Jeanne d'Arc - comme Ramil Safarov
    " a declare Asryan dans une interview pour le site www.yerkir.am.

    Le lendemain, Asryan a requalifie ses remarques en disant qu'il avait
    voulu dire que la politicienne devrait etre brûlee en effigie. Aucune
    mesure disciplinaire n'a ete prise contre lui, mais ses commentaires
    ont rendu furieux Postanjyan et ses allies.

    " Les lois d'Armenie interdisent diffamer ou de menacer les gens "
    a declare Postanjyan a l'Institute for War & Peace Reporting (IWPR). "
    Ces lois definissent egalement la punition pour de telles choses.

    Cependant, nous pouvons voir que la police et les procureurs en Armenie
    prennent absolument aucune action quand je suis diffamee et critiquee
    par les representants de l'actuel gouvernement.

    Cela me rappelle l'Inquisition au Moyen Age, quand les gens ont ete
    brûles a mort pour leur foi ".

    Le parti Heritage de Postanjyan n'a pas depose de plainte en justice
    contre l'incitation presumee, mais a exige que le gouvernement "
    mette un terme a la persecution politique et aux abus, et punisse
    tous les responsables qui l'ont menace ".

    Par la suite, a la mi-octobre, deux policiers ont ete affectes a la
    garde de Postanjyan.

    Dans une interview pour l'IWPR, Galust Sahakian, le vice-president
    du Parti republicain, a declare : " Vous voyez - le gouvernement
    se soucie de la securite de la deputee de l'opposition. Maintenant,
    personne ne peut lever le petit doigt contre Zarouhi Postanjyan ".

    Sahakian a refuse de commenter les menaces et les critiques formulees
    a son egard, en disant seulement que " nous sommes des etres humains,
    aussi, et nous ne pouvions pas ne pas repondre a la diffamation du
    president par Postanjyan ". Ce n'etait pas assez pour Artur Sakunts,
    chef du bureau de Vanadzor de l'Assemblee des citoyens d'Helsinki, une
    organisation des droits de l'homme. Il a declare a l'IWPR que l'Armenie
    etait desormais un pays " où les representants du gouvernement peuvent
    emettre ouvertement des menaces et rester impunis ".

    " Ces evenements montrent une fois de plus que l'Armenie n'a pas
    seulement un regime autoritaire - vous n'avez meme pas le droit
    de poser des questions qui deplaisent a la personne a la tete
    de ce regime - elle a aussi des lois qui ne servent a rien " dit
    Sakunts. " Quelqu'un peut menacer de brûler a mort une personne
    et de rester impuni. Si les policiers reconnaissent que la menace
    existe et envoyent des agents pour assurer la securite Postanjyan,
    alors pourquoi ne pas suivre la menace a ses racines ? "

    Armen Karapetian est un journaliste pigiste en Armenie.

    Institute for War & Peace Reporting

    lundi 25 novembre 2013, Stephane ©armenews.com

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