SOUTENIR PINAR SELEK CONTRE LA "DEMOCRATURE" TURQUE
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=75940
Publie le : 03-10-2013
Info Collectif VAN -www.collectifvan.org - Le Collectif VAN relaye
ici le communique de presse du Collectif de solidarite avec Pinar
Selek en France, en date du 19 septembre 2013.
Appel a solidarite pour Pinar Selek, feministe et antimilitariste.
Le collectif de solidarite avec Pinar Selek en Turquie lance une
campagne d'envois de lettres au Ministre de la justice turc. Ces
lettres ont pour but de relever le caractère politique du procès qui
est fait a Pinar Selek et de pointer la soumission de la justice aux
forces politiques.
Cette campagne est internationale et nous nous organisons, en France,
pour qu'un maximum de lettres arrivent sur le bureau du Ministre
entre le 1er octobre et le 1er novembre 2013.
Pinar Selek est devenue un symbole de lutte pour la justice et la
liberte de toutes et tous et la repression ne la fera pas taire !
L'idee est que chacun-e prepare sa lettre a l'avance et reunisse
celles de son entourage pour les poster le moment voulu.
Plusieurs exemples de textes courts, en francais, sont proposes en
pièce jointe mais chacun-e peut les modifier/reecrire, pourvu que
ce soit une lettre ecrite a la main, signee avec nom et adresse et
envoyee par la poste.
Envoyez nous un mail si vous l'avez fait, cela nourrit notre
determination et les liens qui se tissent a travers cette solidarite
internationale!
En pièces jointes:
et pour la campagne d'envois de lettres : - Un exemples de lettre
-L'exemple du journal Rebelle Sante paru fin aout.
Le site internet www.pinarselek.fr
Un lien vers une video sur la mobilisation feministe pendant les jours
d'occupation du parc Gezi : https://www.youtube.com/watch?v=Qk7P2H5Hpgs
Le collectif de solidarite avec Pinar Selek en France
********************
Biographie de Pinar Selek
Pinar Selek est feministe, antimilitariste, sociologue, ecrivaine
et militante.
Nee en 1971 a Istanbul, elle construit sa vie, ses engagements et ses
recherches autour de l'adage "la pratique est la base de la theorie ".
Sa mere, Ayla Selek, tenait une pharmacie lieu d'echanges et de
rencontres et son père, Alp Selek, est avocat, defenseur des droits
de l'Homme. Son grand père, Haki Selek, est un pionnier de la gauche
revolutionnaire et cofondateur du parti des Travailleurs de Turquie
(TIP). Apres le coup d'Etat militaire de 1980, Alp Selek est arrete et
maintenu en detention pendant près de cinq ans. Pinar Selek poursuit
alors des etudes au lycee Notre dame de Sion où elle apprend le
francais et rencontre des objecteurs de conscience.
En 1992, elle s'inscrit en sociologie a l'universite de Mimar Sinan
d'Istanbul car elle pense qu'il faut "analyser les blessures de
la societe pour etre capable de les guerir ". Tout en poursuivant
ses etudes, elle passe beaucoup de temps dans les rues d'Istanbul
avec des enfants et des adultes sans domicile fixe. Elle y liera
de profonds liens d'amitie, mais choisira de ne rien ecrire sur le
sujet pour des raisons ethiques qu'elle developpe dans son article
"Travailler avec ceux qui sont en marge ". En 1995, elle cofonde
l'Atelier des Artistes de Rue, dont elle sera la coordinatrice et
auquel participent des personnes sans domicile fixe, des enfants,
des tziganes, des etudiants, des femmes au foyer, des travesti-es,
des transexuel-les, des prostitue-es.
Son memoire de licence intitule "Babìali a Ìkitelli : de l'odeur
de l'encre aux immeubles de grande hauteur du quartier d'affaires "
porte sur la transformation des organes de presse (journaux, radios et
televisions) en Turquie. En 1997 elle obtient son DEA de sociologie
avec un memoire intitule : "La rue Ulker : un lieu d'exclusion ",
recherche menee sur et avec les transexuels et travestis. Cette
recherche est publiee en 2001 sous le titre : " Masques, cavaliers
et nanas. La rue ulker : un lieu d'exclusion". Pendant cette periode
et au-dela, elle est aux cotes des transexuels qui se battent contre
la violence policière et nationaliste et ce livre, premier dans ce
domaine, est alors très utile pour toucher l'opinion publique et
construire la solidarite. Parallèlement, elle entame ses recherches
sur la question kurde et effectue plusieurs voyages au Kurdistan,
en France et en Allemagne, pour realiser une soixantaine d'entretiens
destines a alimenter un projet d'histoire orale.
Elle a 27 ans et elle redouble d'energie pour contribuer a enrayer
les guerres et les mecanismes de pouvoir. Le11 juillet 1998 elle est
arretee par la police d'Istanbul et torturee pour la forcer a donner
les noms des personnes qu'elle a interviewees. Elle resiste et une
nouvelle forme de torture est alors utilisee : elle est accusee
d'avoir deposee la bombe qui aurait, le 9 juillet 1998, fait sept
morts et plus de cent blesses au marche aux epices d'Istanbul.
Plusieurs rapports d'expert ont beau certifier qu'il ne s'agit pas
d'une bombe mais de l'explosion accidentelle d'une bouteille de gaz,
c'est le debut d'un acharnement politico-judiciaire qui dure depuis
maintenant quatorze ans. Elle passe deux ans et demi en prison et une
grande solidarite se met en place qui reunit de nombreux avocat-e-s,
des intelectuel-le-s et beaucoup de personnes qu'elle a croisees au
cours de ses engagements et de ses recherches. Sa soeur quitte son
travail et reprend des etudes d'avocate pour se joindre a la defense.
En prison, Pinar Selek ecrit beaucoup, mais tous ses textes sont
confisques.
En decembre 2000 elle est finalement liberee et, concretisant un
projet mùri en prison, elle met a profit sa notoriete pour organiser
une grande "Rencontre des femmes pour la paix " a Diyarbakir. Cette
première mobilisation sera suivie d'autres rencontres qui auront lieu
a Istanbul, Batman et Konya.
En 2001 elle fonde avec d'autres l'association feministe Amargi qui
s'engage dans les mobilisations contre les violences faites aux femmes,
pour la paix et contre toutes les dominations et qui ouvre la première
librairie feministe au centre d'Istanbul.
L'association organise, en 2002, "la marche des femmes les unes
vers les autres " où des milliers de femmes convergeront de toute
la Turquie vers la ville de Konya. C'est aussi l'annee ou la mère de
Pinar Selek meurt d'une crise cardiaque.
En 2004, Pinar Selek publie Barisamadik ("Nous n'avons pas pu faire la
paix ") sur la culture militariste et les mobilisations pour la paix en
Turquie. Elle cree avec d'autres en 2006 la revue theorique feministe
Amargi qui est encore aujourd'hui vendue a des milliers d'exemplaires
dans toute la Turquie et dont elle est toujours redactrice en chef.
En 2006 elle est finalement acquittee après un travail enorme
du collectif d'avocats pour faire tomber une a une toutes les
accusations basees sur de faux temoignages extorques sous la torture
et la fabrication de fausses preuves. Mais la cour de cassation
s'acharne et fait appel au verdict. Pinar Selek continue a organiser
et a participer a de nombreuses rencontres et manifestations
antimilitaristes. Elle ecrit egalement dans divers journaux et
magazines contre le militarisme, le nationalisme, l'heterosexisme,
le capitalisme, et toutes les formes d'exploitations et de violences.
En 2008 elle publie Surune Surune erkek olmak ("devenir homme en
rampant") sur la construction de la masculinite dans le contexte du
service militaire. A la suite de cette publication elle fera l'objet
d'intimidations, de menaces telephoniques et d'articles diffamatoires
dans la presse. Elle publie aussi Su damlasi ("la goutte d'eau"),
un conte pour enfant qui sera suivit de Siyah pelerinli kiz ("la
fille a la pèlerine noir") et de yesil kiz ("la fille en vert").
Elle est de nouveau acquittee en 2008 mais un nouvel appel de la cour
de cassation casse le verdict et la pousse a partir de Turquie. Elle
recoit une bourse du Pen club Allemand dans le cadre du programme
" ecrivains en exil " et c'est a Berlin qu'elle termine son premier
roman Yol gecen hani ("l'auberge des passants ") publie en Turquie
en 2011 et en Allemagne la meme annee. Le 9 fevrier 2011 elle est
acquittee une troisième fois mais, fait extremement rare dans la
jurisprudence turque, la cour de cassation refait appel, pour la
troisième fois egalement.
Le 24 janvier 2013, la 12ème cour d'Istanbul qui a ete remaniee,
annule sa propre decision d'acquittement et la condamne a la prison
a perpetuite. Ses avocats font appel et denoncent ce deni de justice
et l'illegalite des procedures. Pinar Selek vit aujourd'hui en exil
a Strasbourg et resiste a la torture psychologique que represente
cet acharnement de 15 annees contre elle et ses proches.
Elle a publie deux livres en francais, "Loin de chez moi... mais
jusqu'où ?" aux editions iXes en mars 2012 et "La maison du Bosphore",
son premier roman, aux editions Liana Levi. Elle adhère a l'association
Chercheurs sans frontières-Free Science (CSF) dès sa creation en 2011,
pour defendre la liberte de la recherche dans le monde et proteger
les chercheurs et chercheuses menaces. Inscrite a l'universite de
Strasbourg, elle prepare une thèse sur les mouvements d'emancipation en
Turquie et s'investit au sein de l'association lesbienne et feministe
La Lune.
Elle continue son engagement en Turquie par l'intermediaire de la
revue Amargi et en intervenant dans des rencontres grâce aux nouvelles
technologies de communication.
Pinar Selek s'inscrit dans les luttes locales et internationales contre
toutes les formes de pouvoir, de violence et d'exploitation en esperant
voir un jour un monde de paix et de justice, pour toutes et tous.
Lire aussi :
Pinar Selek : le cauchemar turc depuis 1998
Retour a la rubrique
TELECHARGER : Exemple de lettre L'exemple du journal Rebelle Sante
paru fin août
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=75940
Publie le : 03-10-2013
Info Collectif VAN -www.collectifvan.org - Le Collectif VAN relaye
ici le communique de presse du Collectif de solidarite avec Pinar
Selek en France, en date du 19 septembre 2013.
Appel a solidarite pour Pinar Selek, feministe et antimilitariste.
Le collectif de solidarite avec Pinar Selek en Turquie lance une
campagne d'envois de lettres au Ministre de la justice turc. Ces
lettres ont pour but de relever le caractère politique du procès qui
est fait a Pinar Selek et de pointer la soumission de la justice aux
forces politiques.
Cette campagne est internationale et nous nous organisons, en France,
pour qu'un maximum de lettres arrivent sur le bureau du Ministre
entre le 1er octobre et le 1er novembre 2013.
Pinar Selek est devenue un symbole de lutte pour la justice et la
liberte de toutes et tous et la repression ne la fera pas taire !
L'idee est que chacun-e prepare sa lettre a l'avance et reunisse
celles de son entourage pour les poster le moment voulu.
Plusieurs exemples de textes courts, en francais, sont proposes en
pièce jointe mais chacun-e peut les modifier/reecrire, pourvu que
ce soit une lettre ecrite a la main, signee avec nom et adresse et
envoyee par la poste.
Envoyez nous un mail si vous l'avez fait, cela nourrit notre
determination et les liens qui se tissent a travers cette solidarite
internationale!
En pièces jointes:
et pour la campagne d'envois de lettres : - Un exemples de lettre
-L'exemple du journal Rebelle Sante paru fin aout.
Le site internet www.pinarselek.fr
Un lien vers une video sur la mobilisation feministe pendant les jours
d'occupation du parc Gezi : https://www.youtube.com/watch?v=Qk7P2H5Hpgs
Le collectif de solidarite avec Pinar Selek en France
********************
Biographie de Pinar Selek
Pinar Selek est feministe, antimilitariste, sociologue, ecrivaine
et militante.
Nee en 1971 a Istanbul, elle construit sa vie, ses engagements et ses
recherches autour de l'adage "la pratique est la base de la theorie ".
Sa mere, Ayla Selek, tenait une pharmacie lieu d'echanges et de
rencontres et son père, Alp Selek, est avocat, defenseur des droits
de l'Homme. Son grand père, Haki Selek, est un pionnier de la gauche
revolutionnaire et cofondateur du parti des Travailleurs de Turquie
(TIP). Apres le coup d'Etat militaire de 1980, Alp Selek est arrete et
maintenu en detention pendant près de cinq ans. Pinar Selek poursuit
alors des etudes au lycee Notre dame de Sion où elle apprend le
francais et rencontre des objecteurs de conscience.
En 1992, elle s'inscrit en sociologie a l'universite de Mimar Sinan
d'Istanbul car elle pense qu'il faut "analyser les blessures de
la societe pour etre capable de les guerir ". Tout en poursuivant
ses etudes, elle passe beaucoup de temps dans les rues d'Istanbul
avec des enfants et des adultes sans domicile fixe. Elle y liera
de profonds liens d'amitie, mais choisira de ne rien ecrire sur le
sujet pour des raisons ethiques qu'elle developpe dans son article
"Travailler avec ceux qui sont en marge ". En 1995, elle cofonde
l'Atelier des Artistes de Rue, dont elle sera la coordinatrice et
auquel participent des personnes sans domicile fixe, des enfants,
des tziganes, des etudiants, des femmes au foyer, des travesti-es,
des transexuel-les, des prostitue-es.
Son memoire de licence intitule "Babìali a Ìkitelli : de l'odeur
de l'encre aux immeubles de grande hauteur du quartier d'affaires "
porte sur la transformation des organes de presse (journaux, radios et
televisions) en Turquie. En 1997 elle obtient son DEA de sociologie
avec un memoire intitule : "La rue Ulker : un lieu d'exclusion ",
recherche menee sur et avec les transexuels et travestis. Cette
recherche est publiee en 2001 sous le titre : " Masques, cavaliers
et nanas. La rue ulker : un lieu d'exclusion". Pendant cette periode
et au-dela, elle est aux cotes des transexuels qui se battent contre
la violence policière et nationaliste et ce livre, premier dans ce
domaine, est alors très utile pour toucher l'opinion publique et
construire la solidarite. Parallèlement, elle entame ses recherches
sur la question kurde et effectue plusieurs voyages au Kurdistan,
en France et en Allemagne, pour realiser une soixantaine d'entretiens
destines a alimenter un projet d'histoire orale.
Elle a 27 ans et elle redouble d'energie pour contribuer a enrayer
les guerres et les mecanismes de pouvoir. Le11 juillet 1998 elle est
arretee par la police d'Istanbul et torturee pour la forcer a donner
les noms des personnes qu'elle a interviewees. Elle resiste et une
nouvelle forme de torture est alors utilisee : elle est accusee
d'avoir deposee la bombe qui aurait, le 9 juillet 1998, fait sept
morts et plus de cent blesses au marche aux epices d'Istanbul.
Plusieurs rapports d'expert ont beau certifier qu'il ne s'agit pas
d'une bombe mais de l'explosion accidentelle d'une bouteille de gaz,
c'est le debut d'un acharnement politico-judiciaire qui dure depuis
maintenant quatorze ans. Elle passe deux ans et demi en prison et une
grande solidarite se met en place qui reunit de nombreux avocat-e-s,
des intelectuel-le-s et beaucoup de personnes qu'elle a croisees au
cours de ses engagements et de ses recherches. Sa soeur quitte son
travail et reprend des etudes d'avocate pour se joindre a la defense.
En prison, Pinar Selek ecrit beaucoup, mais tous ses textes sont
confisques.
En decembre 2000 elle est finalement liberee et, concretisant un
projet mùri en prison, elle met a profit sa notoriete pour organiser
une grande "Rencontre des femmes pour la paix " a Diyarbakir. Cette
première mobilisation sera suivie d'autres rencontres qui auront lieu
a Istanbul, Batman et Konya.
En 2001 elle fonde avec d'autres l'association feministe Amargi qui
s'engage dans les mobilisations contre les violences faites aux femmes,
pour la paix et contre toutes les dominations et qui ouvre la première
librairie feministe au centre d'Istanbul.
L'association organise, en 2002, "la marche des femmes les unes
vers les autres " où des milliers de femmes convergeront de toute
la Turquie vers la ville de Konya. C'est aussi l'annee ou la mère de
Pinar Selek meurt d'une crise cardiaque.
En 2004, Pinar Selek publie Barisamadik ("Nous n'avons pas pu faire la
paix ") sur la culture militariste et les mobilisations pour la paix en
Turquie. Elle cree avec d'autres en 2006 la revue theorique feministe
Amargi qui est encore aujourd'hui vendue a des milliers d'exemplaires
dans toute la Turquie et dont elle est toujours redactrice en chef.
En 2006 elle est finalement acquittee après un travail enorme
du collectif d'avocats pour faire tomber une a une toutes les
accusations basees sur de faux temoignages extorques sous la torture
et la fabrication de fausses preuves. Mais la cour de cassation
s'acharne et fait appel au verdict. Pinar Selek continue a organiser
et a participer a de nombreuses rencontres et manifestations
antimilitaristes. Elle ecrit egalement dans divers journaux et
magazines contre le militarisme, le nationalisme, l'heterosexisme,
le capitalisme, et toutes les formes d'exploitations et de violences.
En 2008 elle publie Surune Surune erkek olmak ("devenir homme en
rampant") sur la construction de la masculinite dans le contexte du
service militaire. A la suite de cette publication elle fera l'objet
d'intimidations, de menaces telephoniques et d'articles diffamatoires
dans la presse. Elle publie aussi Su damlasi ("la goutte d'eau"),
un conte pour enfant qui sera suivit de Siyah pelerinli kiz ("la
fille a la pèlerine noir") et de yesil kiz ("la fille en vert").
Elle est de nouveau acquittee en 2008 mais un nouvel appel de la cour
de cassation casse le verdict et la pousse a partir de Turquie. Elle
recoit une bourse du Pen club Allemand dans le cadre du programme
" ecrivains en exil " et c'est a Berlin qu'elle termine son premier
roman Yol gecen hani ("l'auberge des passants ") publie en Turquie
en 2011 et en Allemagne la meme annee. Le 9 fevrier 2011 elle est
acquittee une troisième fois mais, fait extremement rare dans la
jurisprudence turque, la cour de cassation refait appel, pour la
troisième fois egalement.
Le 24 janvier 2013, la 12ème cour d'Istanbul qui a ete remaniee,
annule sa propre decision d'acquittement et la condamne a la prison
a perpetuite. Ses avocats font appel et denoncent ce deni de justice
et l'illegalite des procedures. Pinar Selek vit aujourd'hui en exil
a Strasbourg et resiste a la torture psychologique que represente
cet acharnement de 15 annees contre elle et ses proches.
Elle a publie deux livres en francais, "Loin de chez moi... mais
jusqu'où ?" aux editions iXes en mars 2012 et "La maison du Bosphore",
son premier roman, aux editions Liana Levi. Elle adhère a l'association
Chercheurs sans frontières-Free Science (CSF) dès sa creation en 2011,
pour defendre la liberte de la recherche dans le monde et proteger
les chercheurs et chercheuses menaces. Inscrite a l'universite de
Strasbourg, elle prepare une thèse sur les mouvements d'emancipation en
Turquie et s'investit au sein de l'association lesbienne et feministe
La Lune.
Elle continue son engagement en Turquie par l'intermediaire de la
revue Amargi et en intervenant dans des rencontres grâce aux nouvelles
technologies de communication.
Pinar Selek s'inscrit dans les luttes locales et internationales contre
toutes les formes de pouvoir, de violence et d'exploitation en esperant
voir un jour un monde de paix et de justice, pour toutes et tous.
Lire aussi :
Pinar Selek : le cauchemar turc depuis 1998
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