L'Opposition Turque Fustige Un Projet De Reformes De Democratisation
Turquie-politique-democratie-opposition
(AFP) - Les principaux partis turcs d'opposition ont fustige mardi
le projet de reformes annonce la veille par le Premier ministre
islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan pour renforcer la democratie
en Turquie, estimant qu'ils ignoraient les attentes des Turcs.
"Le gouvernement a deserte face aux principaux problèmes de ce pays
et nous a presente ces reformes pour echapper aux pressions de la
societe. Il n'y a dans ce paquet aucune reponse aux problèmes" de la
Turquie, a commente Kemal Kilicdaroglu, le chef du principal parti
d'opposition, le Parti republicain du peuple (CHP, social-democrate).
"C'est tromper le peuple que de presenter comme une reforme de
democratisation quelques amendements concernant des sujets resolus
depuis longtemps par la societe comme le droit d'utiliser les lettres
Q, W ou X", a epingle M. Kilicdaroglu, lors d'une conference de presse.
Parmi les mesures annoncees lundi par M. Erdogan figure la libre
utilisation des lettres Q,W et X, longtemps bannies de Turquie car
absentes de l'alphabet turc, mais presentes en kurde.
La fin de cette interdiction vise tout particulièrement a repondre
aux attentes de la minorite kurde, alors que les autorites d'Ankara
mène depuis la fin 2012 des negociations avec les rebelles kurdes
du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) pour mettre fin a 29
ans d'insurrection.
M. Kilicdaroglu a accuse le gouvernement d'avoir produit avec ce
paquet de reformes une "mauvaise copie" des propositions formulees
par son propre parti et rejetees par le Parti de la justice et du
developpement (AKP) de M. Erdogan.
"Aujourd'hui, l'AKP est le parti le plus attache au statu quo, le parti
le plus ferme au changement", a attaque le politicien. "Ils pensent
que l'Etat leur appartient. Ils considèrent la moindre objection comme
une resistance a l'Etat. Le principal obstacle a la progression de
la democratie en Turquie est l'AKP lui-meme."
Le chef du Parti de l'action nationaliste (MHP, nationaliste),
Devlet Bahceli, a pour sa part denonce l'absence de consultation qui
a entoure la preparation de ces reformes.
"Le peuple turc est absent de ce paquet, ses attentes n'y sont pas. La
volonte du Parlement n'y est pas", a-t-il declare.
jeudi 3 octobre 2013, Stephane ©armenews.com
Turquie-politique-democratie-opposition
(AFP) - Les principaux partis turcs d'opposition ont fustige mardi
le projet de reformes annonce la veille par le Premier ministre
islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan pour renforcer la democratie
en Turquie, estimant qu'ils ignoraient les attentes des Turcs.
"Le gouvernement a deserte face aux principaux problèmes de ce pays
et nous a presente ces reformes pour echapper aux pressions de la
societe. Il n'y a dans ce paquet aucune reponse aux problèmes" de la
Turquie, a commente Kemal Kilicdaroglu, le chef du principal parti
d'opposition, le Parti republicain du peuple (CHP, social-democrate).
"C'est tromper le peuple que de presenter comme une reforme de
democratisation quelques amendements concernant des sujets resolus
depuis longtemps par la societe comme le droit d'utiliser les lettres
Q, W ou X", a epingle M. Kilicdaroglu, lors d'une conference de presse.
Parmi les mesures annoncees lundi par M. Erdogan figure la libre
utilisation des lettres Q,W et X, longtemps bannies de Turquie car
absentes de l'alphabet turc, mais presentes en kurde.
La fin de cette interdiction vise tout particulièrement a repondre
aux attentes de la minorite kurde, alors que les autorites d'Ankara
mène depuis la fin 2012 des negociations avec les rebelles kurdes
du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) pour mettre fin a 29
ans d'insurrection.
M. Kilicdaroglu a accuse le gouvernement d'avoir produit avec ce
paquet de reformes une "mauvaise copie" des propositions formulees
par son propre parti et rejetees par le Parti de la justice et du
developpement (AKP) de M. Erdogan.
"Aujourd'hui, l'AKP est le parti le plus attache au statu quo, le parti
le plus ferme au changement", a attaque le politicien. "Ils pensent
que l'Etat leur appartient. Ils considèrent la moindre objection comme
une resistance a l'Etat. Le principal obstacle a la progression de
la democratie en Turquie est l'AKP lui-meme."
Le chef du Parti de l'action nationaliste (MHP, nationaliste),
Devlet Bahceli, a pour sa part denonce l'absence de consultation qui
a entoure la preparation de ces reformes.
"Le peuple turc est absent de ce paquet, ses attentes n'y sont pas. La
volonte du Parlement n'y est pas", a-t-il declare.
jeudi 3 octobre 2013, Stephane ©armenews.com