POLEMIQUE AUTOUR DU DECOLLETE UN PEU TROP PLONGEANT D'UNE PRESENTATRICE TELE
TURQUIE
ANKARA, 10 oct 2013 (AFP) - Le licenciement d'une presentatrice
d'une chaîne de television privee dont le decollete avait ete juge
un peu trop plongeant par un vice-Premier ministre du gouvernement
islamo-conservateur au pouvoir a Ankara fait des vagues en Turquie.
Dans un entretien accorde jeudi au quotidien Hurriyet, la jeune femme,
Gozde Kansu, a accuse son employeur, la chaîne ATV, d'avoir cede aux
pressions des autorites. "C'est ridicule, c'est pathetique (...) j'en
ai assez de ces debats sur le corps des femmes. Me sacrifier etait
la chose la plus facile a faire et ils l'ont faite", s'est indignee
l'ex-presentatrice.
Dimanche, le vice-Premier ministre Huseyin Celik, egalement
porte-parole du Parti de la justice et du developpement (AKP) au
pouvoir, s'etait publiquement emu de la robe très echancree portee
par Gozde Kansu la veille. "L'animatrice d'un jeu hier (samedi)
portait une robe qui n'etait pas acceptable", avait juge M. Celik,
sans nommer Gozde Kansu. "Nous ne nous melons pas de la vie des gens
mais c'etait trop", avait-il poursuivi.
Deux jours plus tard, les medias turcs ont rapporte que la jeune femme
avait ete licenciee par le producteur de son emission, suscitant une
avalanche de reactions indignees.
Dans un communique publie mercredi, les producteurs de l'emission ont
affirme que la fin du contrat de Gozde Kansu n'avait "absolument rien
a voir avec la controverse des deux derniers jours". "Son style et sa
facon de presenter ne correspondaient pas au projet" de l'emission,
ont-ils justifie.
"S'ils n'avaient pas apprecie ma facon de presenter, ils me l'auraient
dit, non ?", a reagi Gozde Kansu jeudi. "Tout ceci n'est qu'une
excuse. Les audiences (de l'emission) n'etaient pas mauvaises. Mais
personne n'a voulu contredire la volonte politique qui a denonce mon
decollete. C'est evident", a-t-elle souligne.
Pendant la fronde antigouvernementale de juin, les manifestants ont
accuse les autorites, au pouvoir depuis 2002, de vouloir "islamiser"
la societe turque.
Sur decision de M. Erdogan, les femmes sont autorisees depuis mardi
a porter le foulard islamique dans la fonction publique, ce qui etait
formellement interdit auparavant.
vendredi 11 octobre 2013, Ara ©armenews.com
TURQUIE
ANKARA, 10 oct 2013 (AFP) - Le licenciement d'une presentatrice
d'une chaîne de television privee dont le decollete avait ete juge
un peu trop plongeant par un vice-Premier ministre du gouvernement
islamo-conservateur au pouvoir a Ankara fait des vagues en Turquie.
Dans un entretien accorde jeudi au quotidien Hurriyet, la jeune femme,
Gozde Kansu, a accuse son employeur, la chaîne ATV, d'avoir cede aux
pressions des autorites. "C'est ridicule, c'est pathetique (...) j'en
ai assez de ces debats sur le corps des femmes. Me sacrifier etait
la chose la plus facile a faire et ils l'ont faite", s'est indignee
l'ex-presentatrice.
Dimanche, le vice-Premier ministre Huseyin Celik, egalement
porte-parole du Parti de la justice et du developpement (AKP) au
pouvoir, s'etait publiquement emu de la robe très echancree portee
par Gozde Kansu la veille. "L'animatrice d'un jeu hier (samedi)
portait une robe qui n'etait pas acceptable", avait juge M. Celik,
sans nommer Gozde Kansu. "Nous ne nous melons pas de la vie des gens
mais c'etait trop", avait-il poursuivi.
Deux jours plus tard, les medias turcs ont rapporte que la jeune femme
avait ete licenciee par le producteur de son emission, suscitant une
avalanche de reactions indignees.
Dans un communique publie mercredi, les producteurs de l'emission ont
affirme que la fin du contrat de Gozde Kansu n'avait "absolument rien
a voir avec la controverse des deux derniers jours". "Son style et sa
facon de presenter ne correspondaient pas au projet" de l'emission,
ont-ils justifie.
"S'ils n'avaient pas apprecie ma facon de presenter, ils me l'auraient
dit, non ?", a reagi Gozde Kansu jeudi. "Tout ceci n'est qu'une
excuse. Les audiences (de l'emission) n'etaient pas mauvaises. Mais
personne n'a voulu contredire la volonte politique qui a denonce mon
decollete. C'est evident", a-t-elle souligne.
Pendant la fronde antigouvernementale de juin, les manifestants ont
accuse les autorites, au pouvoir depuis 2002, de vouloir "islamiser"
la societe turque.
Sur decision de M. Erdogan, les femmes sont autorisees depuis mardi
a porter le foulard islamique dans la fonction publique, ce qui etait
formellement interdit auparavant.
vendredi 11 octobre 2013, Ara ©armenews.com