SUISSE
La Suisse et la Turquie décident d'un partenariat stratégique entre
les deux pays
Le conseiller fédéral Didier Burkhalter a rencontré, le 10 octobre Ã
la résidence du Lohn à Kehrsatz, le ministre turc des affaires
étrangères, Ahmet DavutoÄ?lu. La Suisse va renforcer et consolider les
relations déjà intenses entre les deux pays afin de faire de la
Turquie, qui est une puissance émergente membre du G20, un partenaire
stratégique.
Lors de leur rencontre, MM. Burkhalter et DavutoÄ?lu ont discuté des
différents domaines de coopération que Berne et Ankara souhaitent
développer en priorité. Ces domaines de coopération sont les suivants
:
Les grands événements à venir qui intéressent les deux pays : une
étroite collaboration est envisagée pour le Sommet humanitaire mondial
de 2016 qui se tiendra à Istanbul et pour la préparation duquel le
chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a offert
l'expertise de la Suisse dans ce domaine. Un autre domaine de
coopération pourrait être l'Exposition universelle de 2020 pour
laquelle la ville turque d'Izmir est candidate.
Les présidences importantes des deux pays pourront également faire
l'objet de synergies et de collaboration puisque la Suisse présidera
en 2014 l'OSCE et la Turquie le G20 en 2015. Les priorités de la
présidence suisse de l'OSCE ont ainsi été un des thèmes centraux des
discussions entres les deux ministres des affaires étrangères. La
Turquie, Etat participant de l'OSCE engagé, partage pour l'essentiel
les priorités que la Suisse s'est fixées pour sa future présidence,
telle que la lutte contre le terrorisme ou la modernisation du
Document de Vienne. Dans les domaines d'intérêt commun, la présidence
suisse souhaite rechercher et exploiter les synergies avec la Turquie.
Les autres dossiers d'intérêts communs comme la lutte contre le
terrorisme, l'abolition de la peine de mort , le travail au sein du
Conseil des droits de l'homme, la protection des biens culturels et
les relations économiques. La Turquie est un partenaire important pour
la Suisse. En 2012, les échanges commerciaux se sont montés à quelque
3 milliards de frs.
La discussion a également porté sur les grands thèmes de politique
internationale comme la réunion sur la question nucléaire iranienne
qui se tiendra les 15 et 16 octobre à Genève ou le conflit en Syrie et
la question des réfugiés dont plus de 450 000 ont trouvé refuge en
Turquie. Les attentes des deux pays dans la perspective d'une réunion
à Genève sur la crise syrienne ont également fait l'objet d'un échange
de vues.
Une visite de courtoisie du ministre turc des affaires étrangères
était également prévue auprès du président de la Confédération Ueli
Maurer.
Relations bilatérales Suisse - Turquie
Les relations entre la Suisse et la République de Turquie sont
étroites et diversifiées. Elles se caractérisent notamment par un
dialogue politique régulier à haut niveau ainsi que par d'importantes
relations économiques et commerciales.
Points clés des relations diplomatiques
Les relations entre la Suisse et la Turquie se sont notablement
resserrées et les visites de haut niveau se sont multipliées. La
première visite en Turquie d'un président de la Confédération (Pascal
Couchepin) a eu lieu en 2008. Quant à la première visite d'un
président de la République de Turquie en Suisse, elle s'est déroulée
en 2010 (Abdullah Gül). Des rencontres au niveau ministériel ont par
ailleurs été organisées chaque année.
A cela s'ajoutent des consultations politiques menées à un rythme
annuel au niveau du secrétaire d'Etat, des consultations consulaires
(depuis 2009) et des consultations sur la lutte contre le terrorisme.
Le protocole d'entente sur la coopération policière, signé en 2012,
devrait permettre de resserrer encore les liens dans ce domaine. Un
protocole d'entente sur la coopération dans le domaine de l'énergie
avait déjà été signé en 2009. Coopération économique
En signant l'accord du 3 mars 1988 concernant la protection des
investissements ainsi que l'accord contre les doubles impositions, en
vigueur depuis le 1er janvier 2013, les deux pays se sont dotés
d'instruments adéquats pour réglementer leurs échanges économiques.
Le volume des échanges commerciaux s'est élevé en 2012 Ã quelque 3
milliards de francs. Le volume des investissements suisses en Turquie
représente lui 2,8 milliards de francs et s'est accompagné de la
création de plus de 20 000 emplois. La Suisse figure ainsi au 14e rang
des investisseurs internationaux en Turquie.
La Turquie est une importante destination touristique. Environ 320 000
ressortissants suisses visitent le pays chaque année.
Coopération dans le domaine de l'éducation et de la formation
Dans le contexte du septième programme-cadre de l'UE pour des actions
de recherche, auquel la Suisse et la Turquie sont toutes deux
associées, 181 équipes suisses coopèrent déjà avec des partenaires
turcs dans 124 projets (principalement dans les domaines de la
nutrition, de la biotechnologie, de l'environnement et des TIC). Le
Fonds national suisse joue également un rôle à cet égard par le biais
de plusieurs outils de financement. Chaque année, deux bourses
d'excellence sont en outre accordées réciproquement à des étudiants de
niveau avancé. Le secrétaire d'Etat à la formation, à la recherche et
à l'innovation (SEFRI) a effectué une visite en Turquie en juin 2012,
dans le but d'identifier les intérêts communs et d'évaluer les
possibilités d'intensifier la coopération scientifique entre les deux
pays.
Coopération au développement et aide humanitaire
La Suisse soutient le Haut Commissariat des Nations Unies pour les
réfugiés (UNHCR), qui s'attache, aux côtés des autorités turques, Ã
venir en aide aux réfugiés syriens. Devant la persistance des flux de
réfugiés, des contributions supplémentaires ont été accordées au plan
multilatéral et des spécialistes ont été détachés sur place. La Suisse
a en outre fourni une aide financière d'urgence à la suite du
tremblement de terre survenu le 23 octobre 2011 Ã Van.
Fin 2006, la DDC a mené Ã son terme le programme qu'elle avait élaboré
pour la Turquie et qui visait à apporter un soutien à différentes ONG
pour lutter contre la pauvreté, tout en renforçant la société civile
et les droits des femmes.
Suite au tremblement de terre d'Izmit en 1999, l'Aide humanitaire de
la DDC a géré un bureau à Izmit, puis à Istanbul, jusqu'à fin 2006.
Elle a lancé un programme intitulé « Neighbourhood Disaster Support
Programme », en vue de former des équipes de voisinage et de leur
fournir du matériel de premiers secours. Le projet, qui bénéficie
toujours du soutien financier de la DDC, est désormais mis en Å`uvre
par une fondation turque.
Les Suisses en Turquie
En avril 2013, 3255 Suisses étaient immatriculés en Turquie. La
plupart (80%) sont binationaux. Historique des relations bilatérales
La première représentation (légation) de l'Empire Ottoman à Berne a
été ouverte en 1899. Les premiers contacts officiels entre la Suisse
et la République de Turquie ont été noués en 1923, en marge de la
Conférence de paix de Lausanne. Le premier représentant d'Ankara a
remis ses lettres de créances en 1925.
La même année, la Suisse et la Turquie ont conclu un traité d'amitié.
Elles ont établi des relations diplomatiques en 1928, quand la Suisse
a ouvert une légation à Istanbul. Cette représentation diplomatique a
été transférée à Ankara en 1937 et élevée au rang d'ambassade en 1957.
En 1926, la Turquie a repris pratiquement à l'identique le code civil
et le code des obligations suisses. De plus, deux traités d'une
importance primordiale pour la Turquie ont été signés en Suisse : le
Traité de paix de Lausanne, considéré comme l'acte de naissance de la
Turquie moderne, et la Convention de Montreux de 1936, par laquelle la
Turquie s'est vu accorder la pleine souveraineté sur les détroits des
Dardanelles et du Bosphore.
Ces traités ont contribué Ã créer des liens étroits entre les deux
pays. En 2008, la Suisse a offert à la Turquie la table sur laquelle
avait été signé le Traité de Lausanne.
dimanche 13 octobre 2013,
Stéphane ©armenews.com
La Suisse et la Turquie décident d'un partenariat stratégique entre
les deux pays
Le conseiller fédéral Didier Burkhalter a rencontré, le 10 octobre Ã
la résidence du Lohn à Kehrsatz, le ministre turc des affaires
étrangères, Ahmet DavutoÄ?lu. La Suisse va renforcer et consolider les
relations déjà intenses entre les deux pays afin de faire de la
Turquie, qui est une puissance émergente membre du G20, un partenaire
stratégique.
Lors de leur rencontre, MM. Burkhalter et DavutoÄ?lu ont discuté des
différents domaines de coopération que Berne et Ankara souhaitent
développer en priorité. Ces domaines de coopération sont les suivants
:
Les grands événements à venir qui intéressent les deux pays : une
étroite collaboration est envisagée pour le Sommet humanitaire mondial
de 2016 qui se tiendra à Istanbul et pour la préparation duquel le
chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a offert
l'expertise de la Suisse dans ce domaine. Un autre domaine de
coopération pourrait être l'Exposition universelle de 2020 pour
laquelle la ville turque d'Izmir est candidate.
Les présidences importantes des deux pays pourront également faire
l'objet de synergies et de collaboration puisque la Suisse présidera
en 2014 l'OSCE et la Turquie le G20 en 2015. Les priorités de la
présidence suisse de l'OSCE ont ainsi été un des thèmes centraux des
discussions entres les deux ministres des affaires étrangères. La
Turquie, Etat participant de l'OSCE engagé, partage pour l'essentiel
les priorités que la Suisse s'est fixées pour sa future présidence,
telle que la lutte contre le terrorisme ou la modernisation du
Document de Vienne. Dans les domaines d'intérêt commun, la présidence
suisse souhaite rechercher et exploiter les synergies avec la Turquie.
Les autres dossiers d'intérêts communs comme la lutte contre le
terrorisme, l'abolition de la peine de mort , le travail au sein du
Conseil des droits de l'homme, la protection des biens culturels et
les relations économiques. La Turquie est un partenaire important pour
la Suisse. En 2012, les échanges commerciaux se sont montés à quelque
3 milliards de frs.
La discussion a également porté sur les grands thèmes de politique
internationale comme la réunion sur la question nucléaire iranienne
qui se tiendra les 15 et 16 octobre à Genève ou le conflit en Syrie et
la question des réfugiés dont plus de 450 000 ont trouvé refuge en
Turquie. Les attentes des deux pays dans la perspective d'une réunion
à Genève sur la crise syrienne ont également fait l'objet d'un échange
de vues.
Une visite de courtoisie du ministre turc des affaires étrangères
était également prévue auprès du président de la Confédération Ueli
Maurer.
Relations bilatérales Suisse - Turquie
Les relations entre la Suisse et la République de Turquie sont
étroites et diversifiées. Elles se caractérisent notamment par un
dialogue politique régulier à haut niveau ainsi que par d'importantes
relations économiques et commerciales.
Points clés des relations diplomatiques
Les relations entre la Suisse et la Turquie se sont notablement
resserrées et les visites de haut niveau se sont multipliées. La
première visite en Turquie d'un président de la Confédération (Pascal
Couchepin) a eu lieu en 2008. Quant à la première visite d'un
président de la République de Turquie en Suisse, elle s'est déroulée
en 2010 (Abdullah Gül). Des rencontres au niveau ministériel ont par
ailleurs été organisées chaque année.
A cela s'ajoutent des consultations politiques menées à un rythme
annuel au niveau du secrétaire d'Etat, des consultations consulaires
(depuis 2009) et des consultations sur la lutte contre le terrorisme.
Le protocole d'entente sur la coopération policière, signé en 2012,
devrait permettre de resserrer encore les liens dans ce domaine. Un
protocole d'entente sur la coopération dans le domaine de l'énergie
avait déjà été signé en 2009. Coopération économique
En signant l'accord du 3 mars 1988 concernant la protection des
investissements ainsi que l'accord contre les doubles impositions, en
vigueur depuis le 1er janvier 2013, les deux pays se sont dotés
d'instruments adéquats pour réglementer leurs échanges économiques.
Le volume des échanges commerciaux s'est élevé en 2012 Ã quelque 3
milliards de francs. Le volume des investissements suisses en Turquie
représente lui 2,8 milliards de francs et s'est accompagné de la
création de plus de 20 000 emplois. La Suisse figure ainsi au 14e rang
des investisseurs internationaux en Turquie.
La Turquie est une importante destination touristique. Environ 320 000
ressortissants suisses visitent le pays chaque année.
Coopération dans le domaine de l'éducation et de la formation
Dans le contexte du septième programme-cadre de l'UE pour des actions
de recherche, auquel la Suisse et la Turquie sont toutes deux
associées, 181 équipes suisses coopèrent déjà avec des partenaires
turcs dans 124 projets (principalement dans les domaines de la
nutrition, de la biotechnologie, de l'environnement et des TIC). Le
Fonds national suisse joue également un rôle à cet égard par le biais
de plusieurs outils de financement. Chaque année, deux bourses
d'excellence sont en outre accordées réciproquement à des étudiants de
niveau avancé. Le secrétaire d'Etat à la formation, à la recherche et
à l'innovation (SEFRI) a effectué une visite en Turquie en juin 2012,
dans le but d'identifier les intérêts communs et d'évaluer les
possibilités d'intensifier la coopération scientifique entre les deux
pays.
Coopération au développement et aide humanitaire
La Suisse soutient le Haut Commissariat des Nations Unies pour les
réfugiés (UNHCR), qui s'attache, aux côtés des autorités turques, Ã
venir en aide aux réfugiés syriens. Devant la persistance des flux de
réfugiés, des contributions supplémentaires ont été accordées au plan
multilatéral et des spécialistes ont été détachés sur place. La Suisse
a en outre fourni une aide financière d'urgence à la suite du
tremblement de terre survenu le 23 octobre 2011 Ã Van.
Fin 2006, la DDC a mené Ã son terme le programme qu'elle avait élaboré
pour la Turquie et qui visait à apporter un soutien à différentes ONG
pour lutter contre la pauvreté, tout en renforçant la société civile
et les droits des femmes.
Suite au tremblement de terre d'Izmit en 1999, l'Aide humanitaire de
la DDC a géré un bureau à Izmit, puis à Istanbul, jusqu'à fin 2006.
Elle a lancé un programme intitulé « Neighbourhood Disaster Support
Programme », en vue de former des équipes de voisinage et de leur
fournir du matériel de premiers secours. Le projet, qui bénéficie
toujours du soutien financier de la DDC, est désormais mis en Å`uvre
par une fondation turque.
Les Suisses en Turquie
En avril 2013, 3255 Suisses étaient immatriculés en Turquie. La
plupart (80%) sont binationaux. Historique des relations bilatérales
La première représentation (légation) de l'Empire Ottoman à Berne a
été ouverte en 1899. Les premiers contacts officiels entre la Suisse
et la République de Turquie ont été noués en 1923, en marge de la
Conférence de paix de Lausanne. Le premier représentant d'Ankara a
remis ses lettres de créances en 1925.
La même année, la Suisse et la Turquie ont conclu un traité d'amitié.
Elles ont établi des relations diplomatiques en 1928, quand la Suisse
a ouvert une légation à Istanbul. Cette représentation diplomatique a
été transférée à Ankara en 1937 et élevée au rang d'ambassade en 1957.
En 1926, la Turquie a repris pratiquement à l'identique le code civil
et le code des obligations suisses. De plus, deux traités d'une
importance primordiale pour la Turquie ont été signés en Suisse : le
Traité de paix de Lausanne, considéré comme l'acte de naissance de la
Turquie moderne, et la Convention de Montreux de 1936, par laquelle la
Turquie s'est vu accorder la pleine souveraineté sur les détroits des
Dardanelles et du Bosphore.
Ces traités ont contribué Ã créer des liens étroits entre les deux
pays. En 2008, la Suisse a offert à la Turquie la table sur laquelle
avait été signé le Traité de Lausanne.
dimanche 13 octobre 2013,
Stéphane ©armenews.com