Le Parisien, France
Lundi 7 Octobre 2013
Le collège arménien va voir le jour grce à lui
A.-L.A.
Sans lui, le projet de collège arménien à Alfortville n'aurait
peut-être pas vu le jour. Kevork Arabian, le principal bienfaiteur du
futur équipement, qui portera d'ailleurs son nom en remerciement, a
assisté samedi à la bénédiction des fondations de ce btiment conçu
pour accueillir 300 élèves de la primaire au collège. Cet homme
d'affaire de 82 ans, d'origine arménienne, a fait fortune dans
l'entreprise familiale d'emballage industriel créée au Liban. Il n'a
pas hésité une seconde lorsque Garbis Tcherpachian, un ami de son
frère disparu, lui a demandé de l'aide.
« Gagner de l'argent c'est difficile, mais c'est encore plus difficile
de le dépenser justement, explique-t-il, avec l'aide d'un traducteur.
Je suis heureux qu'on me donne la possibilité de créer une école car
tous ces enfants sont des descendants des victimes du génocide et ils
vont pouvoir apprendre la langue de leurs aïeux. C'est primordial car
c'est une preuve que notre peuple existe encore. »
D'avril 1915 à juillet 1916, les deux tiers des Arméniens qui vivaient
sur le territoire actuel de la Turquie ont été exterminés au cours des
déportations et massacres de grande ampleur. La famille de Kevork
Arabian a échappé à ce drame en se réfugiant au Liban en 1923.
Le benjamin de la fratrie naît à Beyrouth en 1932. Une vie douce
permise par la coexistence de dix-huit communautés différentes,
jusqu'à ce que la guerre du Liban ne le pousse à trouver refuge cette
fois-ci en France en 1987. Il y restera vingt ans en s'installant
notamment à Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine), aidé au départ par Garbis
Tcherpachian. Des liens forts qui expliquent le soutien du mécène, qui
n'en est pas à sa première contribution.
Il finance plus de la moitié des 4,5 M(EURO) nécessaires
Il a ainsi déjà offert différentes fournitures à plusieurs écoles au
Liban, mais il souhaitait un projet d'envergure. Le collège
alfortvillais, troisième établissement du genre en France, avec ses
4,5 M(EURO), lui donne l'occasion d'aider encore plus. Il finance en
effet plus de la moitié de l'enveloppe nécessaire. « Je veux que les
enfants soient des citoyens exemplaires, qu'ils s'intègrent tout en
maîtrisant la double culture », insiste-t-il.
Lundi 7 Octobre 2013
Le collège arménien va voir le jour grce à lui
A.-L.A.
Sans lui, le projet de collège arménien à Alfortville n'aurait
peut-être pas vu le jour. Kevork Arabian, le principal bienfaiteur du
futur équipement, qui portera d'ailleurs son nom en remerciement, a
assisté samedi à la bénédiction des fondations de ce btiment conçu
pour accueillir 300 élèves de la primaire au collège. Cet homme
d'affaire de 82 ans, d'origine arménienne, a fait fortune dans
l'entreprise familiale d'emballage industriel créée au Liban. Il n'a
pas hésité une seconde lorsque Garbis Tcherpachian, un ami de son
frère disparu, lui a demandé de l'aide.
« Gagner de l'argent c'est difficile, mais c'est encore plus difficile
de le dépenser justement, explique-t-il, avec l'aide d'un traducteur.
Je suis heureux qu'on me donne la possibilité de créer une école car
tous ces enfants sont des descendants des victimes du génocide et ils
vont pouvoir apprendre la langue de leurs aïeux. C'est primordial car
c'est une preuve que notre peuple existe encore. »
D'avril 1915 à juillet 1916, les deux tiers des Arméniens qui vivaient
sur le territoire actuel de la Turquie ont été exterminés au cours des
déportations et massacres de grande ampleur. La famille de Kevork
Arabian a échappé à ce drame en se réfugiant au Liban en 1923.
Le benjamin de la fratrie naît à Beyrouth en 1932. Une vie douce
permise par la coexistence de dix-huit communautés différentes,
jusqu'à ce que la guerre du Liban ne le pousse à trouver refuge cette
fois-ci en France en 1987. Il y restera vingt ans en s'installant
notamment à Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine), aidé au départ par Garbis
Tcherpachian. Des liens forts qui expliquent le soutien du mécène, qui
n'en est pas à sa première contribution.
Il finance plus de la moitié des 4,5 M(EURO) nécessaires
Il a ainsi déjà offert différentes fournitures à plusieurs écoles au
Liban, mais il souhaitait un projet d'envergure. Le collège
alfortvillais, troisième établissement du genre en France, avec ses
4,5 M(EURO), lui donne l'occasion d'aider encore plus. Il finance en
effet plus de la moitié de l'enveloppe nécessaire. « Je veux que les
enfants soient des citoyens exemplaires, qu'ils s'intègrent tout en
maîtrisant la double culture », insiste-t-il.