EN AZERBAIDJAN ET EN ARMENIE, LE DESARROI D'UNE JEUNESSE OUBLIEE
Societe
Entre l'Azerbaïdjan et l'Armenie, en conflit depuis un quart de siècle
a propos du Haut-Karabakh, la situation reste extremement tendue et
les incidents sont frequents sur la "ligne de front". La jeunesse,
elle, regarde vers l'etranger. Temoignages. En Azerbaïdjan, où les
libertes individuelles sont restreintes, la repression s'est accentuee
a l'approche de l'election presidentielle du 9 octobre 2013. Ilham
Aliev, president depuis octobre 2003, a herite de ce poste après
le desistement de son père et n'entend pas l'abandonner. Assis a la
terrasse d'un cafe, trois amis egrènent leurs doleances sous couvert
d'anonymat, demandant a etre designes comme un "groupe de jeunes".
"Les autorites sont devenues extremement sensibles et agressives",
previennent-ils.
CORRUPTION GENERALISEE
L'un deux raconte son retour a Bakou après des etudes en Europe :
"Depuis que je suis rentre, je n'arrive pas a trouver un emploi me
permettant de subvenir a mes besoins. Je pense que les autorites
se mefient des jeunes qui ont etudie a l'etranger : elles se disent
qu'ayant vu la democratie fonctionner, on va la reclamer ici. Tous les
beaux monuments et les Mercedes que vous voyez ne sont que facade,
l'Azerbaïdjan est entièrement ronge par la corruption, l'absence de
libertes et de justice, qui empechent la majorite des citoyens de
vivre dignement."
En Armenie, en revanche, où le president Serge Sarkissian, elu en
2008, a ete reconduit dans ses fonctions en fevrier, la liberte
d'expression permet aux jeunes de critiquer la "democratie minimale"
qui y règne. L'expression est de Varsik, une etudiante de 25 ans
originaire de Gumri, deuxième ville du pays après la capitale, Erevan.
Elle denonce, elle aussi, la corruption et la fraude electorale. "Je
connais une foule de personnes que le parti du president est venu
demarcher ; 5 000 ou 10 000 drams [environ 10 ou 20 euros] contre leur
vote. Et pour les intimider, les numeros de leurs papiers d'identite
sont releves. Et ca fonctionne. On le voit bien a chaque resultat.
Sans parler de l'encre non-indelebile qui tamponne certaines cartes
electorales... Lorsque je suis allee refaire mon passeport et que j'ai
demande le prix, on m'a tout naturellement dit : "C'est 1 000 drams
et un autre billet de 1 000 glisse dans l'ancien passeport". C'est
aberrant, mais encore ancre dans notre culture. Le changement ne
semble pas etre pour demain et de nombreux jeunes prefèrent partir."
L'EXODE DE LA JEUNESSE
lire la suite, voir lien plus bas
mardi 15 octobre 2013, Jean Eckian ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=93945
D´autres informations disponibles : Sur Le Monde.fr
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
Societe
Entre l'Azerbaïdjan et l'Armenie, en conflit depuis un quart de siècle
a propos du Haut-Karabakh, la situation reste extremement tendue et
les incidents sont frequents sur la "ligne de front". La jeunesse,
elle, regarde vers l'etranger. Temoignages. En Azerbaïdjan, où les
libertes individuelles sont restreintes, la repression s'est accentuee
a l'approche de l'election presidentielle du 9 octobre 2013. Ilham
Aliev, president depuis octobre 2003, a herite de ce poste après
le desistement de son père et n'entend pas l'abandonner. Assis a la
terrasse d'un cafe, trois amis egrènent leurs doleances sous couvert
d'anonymat, demandant a etre designes comme un "groupe de jeunes".
"Les autorites sont devenues extremement sensibles et agressives",
previennent-ils.
CORRUPTION GENERALISEE
L'un deux raconte son retour a Bakou après des etudes en Europe :
"Depuis que je suis rentre, je n'arrive pas a trouver un emploi me
permettant de subvenir a mes besoins. Je pense que les autorites
se mefient des jeunes qui ont etudie a l'etranger : elles se disent
qu'ayant vu la democratie fonctionner, on va la reclamer ici. Tous les
beaux monuments et les Mercedes que vous voyez ne sont que facade,
l'Azerbaïdjan est entièrement ronge par la corruption, l'absence de
libertes et de justice, qui empechent la majorite des citoyens de
vivre dignement."
En Armenie, en revanche, où le president Serge Sarkissian, elu en
2008, a ete reconduit dans ses fonctions en fevrier, la liberte
d'expression permet aux jeunes de critiquer la "democratie minimale"
qui y règne. L'expression est de Varsik, une etudiante de 25 ans
originaire de Gumri, deuxième ville du pays après la capitale, Erevan.
Elle denonce, elle aussi, la corruption et la fraude electorale. "Je
connais une foule de personnes que le parti du president est venu
demarcher ; 5 000 ou 10 000 drams [environ 10 ou 20 euros] contre leur
vote. Et pour les intimider, les numeros de leurs papiers d'identite
sont releves. Et ca fonctionne. On le voit bien a chaque resultat.
Sans parler de l'encre non-indelebile qui tamponne certaines cartes
electorales... Lorsque je suis allee refaire mon passeport et que j'ai
demande le prix, on m'a tout naturellement dit : "C'est 1 000 drams
et un autre billet de 1 000 glisse dans l'ancien passeport". C'est
aberrant, mais encore ancre dans notre culture. Le changement ne
semble pas etre pour demain et de nombreux jeunes prefèrent partir."
L'EXODE DE LA JEUNESSE
lire la suite, voir lien plus bas
mardi 15 octobre 2013, Jean Eckian ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=93945
D´autres informations disponibles : Sur Le Monde.fr
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