LE CHEF POLITIQUE DU PKK RECLAME DES CONCESSIONS A ANKARA
IRAK
Les separatistes kurdes du PKK sont prets a redescendre de leurs
bases dans le nord de l'Irak pour combattre en Turquie si Ankara ne
relance pas rapidement le processus de paix, avertit Cemil Bayik,
chef de la branche politique du Parti des travailleurs du Kurdistan.
"Le processus arrive a son terme. Ou ils acceptent des negociations
serieuses avec le mouvement kurde, ou il y aura une guerre civile en
Turquie", a-t-il dit dans une interview accordee a Reuters dans son
repaire des monts Qandil, en Irak.
Cemil Bayik, l'un des membres fondateurs du PKK et le plus haut
responsable du groupe en liberte, s'exprime dans une petite maison
etroitement gardee. Un badge representant Abdullah Ocalan, le chef
du PKK emprisonne, est epingle sur sa veste militaire.
En mars, Abdullah Ocalan a ordonne aux combattants du PKK de cessez
le feu et de se retirer dans les montagnes du Kurdistan irakien, mais
ce retrait a ete suspendu le mois dernier, les rebelles estimant les
propositions d'Ankara insuffisantes.
Sur le terrain, le commandement du PKK s'interroge sur la reconduction
de la treve en vigueur depuis six mois après la presentation par le
gouvernement d'un ensemble de reformes des libertes publiques juge
decevant par les separatistes.
Abdullah Ocalan, qui purge une peine de reclusion a vie sur l'île
d'Imrali au sud d'Istanbul, a lui-meme demande il y a une semaine
au gouvernement de Recep Tayyip Erdogan d'ouvrir des negociations
"serieuses".
Pour Cemil Bayik, le temps est desormais compte.
"Nous nous preparons aujourd'hui a renvoyer dans le Kurdistan-Nord
les groupes (qui en avaient ete) retires si le gouvernement n'accepte
pas nos conditions", a-t-il prevenu, ajoutant que la direction que
prendra le processus serait claire "dans les prochains jours".
Le Kurdistan-Nord est le terme employe par les Kurdes pour designer
l'est de la Turquie a fort peuplement kurde. Les regions kurdes en
Iran, Irak et Syrie sont respectivement distinguees par les suffixes
-Est, -Sud et -Ouest.
"LA MENTALITE N'A PAS CHANGE"
Recep Tayyip Erdogan a devoile le 30 septembre un "plan pour la
democratisation", prevoyant notamment d'abaisser de 10% a 5% le
seuil permettant a un parti d'acceder au parlement, ce qui devrait
beneficier aux formations kurdes, et d'autoriser la langue kurde dans
les ecoles privees.
Mais le PKK, qui est officiellement interdit et mène depuis 29 ans une
guerilla contre les autorites turques qui a fait plus de 40.000 morts,
a juge que les propositions du gouvernement manquaient a la fois de
"l'esprit et (des) moyens necessaires a une solution". Le mouvement
separatiste reclame des garanties constitutionnelles sur la culture et
l'identite kurdes, une plus grande autonomie ainsi qu'une modification
des lois antiterroristes qui ont conduit des milliers de prisonniers
politiques derrière les barreaux selon Cemil Bayik.
Pour le chef politique du PKK, le plan Erdogan est "vide" et "n'a
rien a voir avec la democratie". "La mentalite n'a pas change",
deplore-t-il.
Cemil Bayik accuse egalement la Turquie d'avoir profite du
cessez-le-feu du PKK pour deplacer sa ligne de front contre les Kurdes
de Syrie, où la guerre civile fait rage depuis deux ans.
Le PKK accuse Ankara et le precheur turc Fethullah Gulen de recruter
et former des "groupes de bandits" pour combattre les Kurdes dans
le nord-est de la Syrie. La Turquie dement armer les rebelles ou
faciliter le passage d'elements etrangers qui rejoignent les rangs
de brigades djihadistes en Syrie.
Selon Cemil Bayik, les Kurdes de Syrie n'ont pas besoin du renfort du
PKK. "Nous n'avons pas besoin de les envoyer au Kurdistan-Ouest. Si
le gouvernement turc insiste pour combattre, le Kurdistan-Nord est
le champ de bataille."
Sur les routes montagneuses du Kurdistan irakien, des points de
contrôle gardes par des combattants du PKK, kalachnikov sur l'epaule,
delimitent le territoire du mouvement separatiste enclave au sein du
Kurdistan irakien.
Interroge sur le rapprochement entre Ankara et la region autonome
irakienne, Cemil Bayik dit ne rien avoir contre, du moment que les
relations sont fondees sur "l'egalite, la liberte et la democratie".
jeudi 24 octobre 2013, Stephane ©armenews.com
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
IRAK
Les separatistes kurdes du PKK sont prets a redescendre de leurs
bases dans le nord de l'Irak pour combattre en Turquie si Ankara ne
relance pas rapidement le processus de paix, avertit Cemil Bayik,
chef de la branche politique du Parti des travailleurs du Kurdistan.
"Le processus arrive a son terme. Ou ils acceptent des negociations
serieuses avec le mouvement kurde, ou il y aura une guerre civile en
Turquie", a-t-il dit dans une interview accordee a Reuters dans son
repaire des monts Qandil, en Irak.
Cemil Bayik, l'un des membres fondateurs du PKK et le plus haut
responsable du groupe en liberte, s'exprime dans une petite maison
etroitement gardee. Un badge representant Abdullah Ocalan, le chef
du PKK emprisonne, est epingle sur sa veste militaire.
En mars, Abdullah Ocalan a ordonne aux combattants du PKK de cessez
le feu et de se retirer dans les montagnes du Kurdistan irakien, mais
ce retrait a ete suspendu le mois dernier, les rebelles estimant les
propositions d'Ankara insuffisantes.
Sur le terrain, le commandement du PKK s'interroge sur la reconduction
de la treve en vigueur depuis six mois après la presentation par le
gouvernement d'un ensemble de reformes des libertes publiques juge
decevant par les separatistes.
Abdullah Ocalan, qui purge une peine de reclusion a vie sur l'île
d'Imrali au sud d'Istanbul, a lui-meme demande il y a une semaine
au gouvernement de Recep Tayyip Erdogan d'ouvrir des negociations
"serieuses".
Pour Cemil Bayik, le temps est desormais compte.
"Nous nous preparons aujourd'hui a renvoyer dans le Kurdistan-Nord
les groupes (qui en avaient ete) retires si le gouvernement n'accepte
pas nos conditions", a-t-il prevenu, ajoutant que la direction que
prendra le processus serait claire "dans les prochains jours".
Le Kurdistan-Nord est le terme employe par les Kurdes pour designer
l'est de la Turquie a fort peuplement kurde. Les regions kurdes en
Iran, Irak et Syrie sont respectivement distinguees par les suffixes
-Est, -Sud et -Ouest.
"LA MENTALITE N'A PAS CHANGE"
Recep Tayyip Erdogan a devoile le 30 septembre un "plan pour la
democratisation", prevoyant notamment d'abaisser de 10% a 5% le
seuil permettant a un parti d'acceder au parlement, ce qui devrait
beneficier aux formations kurdes, et d'autoriser la langue kurde dans
les ecoles privees.
Mais le PKK, qui est officiellement interdit et mène depuis 29 ans une
guerilla contre les autorites turques qui a fait plus de 40.000 morts,
a juge que les propositions du gouvernement manquaient a la fois de
"l'esprit et (des) moyens necessaires a une solution". Le mouvement
separatiste reclame des garanties constitutionnelles sur la culture et
l'identite kurdes, une plus grande autonomie ainsi qu'une modification
des lois antiterroristes qui ont conduit des milliers de prisonniers
politiques derrière les barreaux selon Cemil Bayik.
Pour le chef politique du PKK, le plan Erdogan est "vide" et "n'a
rien a voir avec la democratie". "La mentalite n'a pas change",
deplore-t-il.
Cemil Bayik accuse egalement la Turquie d'avoir profite du
cessez-le-feu du PKK pour deplacer sa ligne de front contre les Kurdes
de Syrie, où la guerre civile fait rage depuis deux ans.
Le PKK accuse Ankara et le precheur turc Fethullah Gulen de recruter
et former des "groupes de bandits" pour combattre les Kurdes dans
le nord-est de la Syrie. La Turquie dement armer les rebelles ou
faciliter le passage d'elements etrangers qui rejoignent les rangs
de brigades djihadistes en Syrie.
Selon Cemil Bayik, les Kurdes de Syrie n'ont pas besoin du renfort du
PKK. "Nous n'avons pas besoin de les envoyer au Kurdistan-Ouest. Si
le gouvernement turc insiste pour combattre, le Kurdistan-Nord est
le champ de bataille."
Sur les routes montagneuses du Kurdistan irakien, des points de
contrôle gardes par des combattants du PKK, kalachnikov sur l'epaule,
delimitent le territoire du mouvement separatiste enclave au sein du
Kurdistan irakien.
Interroge sur le rapprochement entre Ankara et la region autonome
irakienne, Cemil Bayik dit ne rien avoir contre, du moment que les
relations sont fondees sur "l'egalite, la liberte et la democratie".
jeudi 24 octobre 2013, Stephane ©armenews.com
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress