CHARLES AZNAVOUR : " ETRE FRANCAIS, CA SE MERITE "
Le Parisien, France
Jeudi 24 Octobre 2013
par: EMMANUEL MAROLLE
D'origine armenienne
Il est ne en France mais est fils d'armenien. Quand on lui demande
s'il se sent plus l'un que l'autre, Charles Aznavour, 89 ans, a une
reponse toute faite : " C'est comme le cafe au lait, on ne peut pas
separer l'un de l'autre. " " Je suis le seul de ma famille a etre ne
en France. Mais après tant d'annees, je me sens moins armenien que
francais. On ne peut pas etre toute sa vie un fils d'apatride. Je
voulais etre francais, je suis francais. "
Et pour lui " ca se merite ", loin de toute polemique comme celle
autour de Leonarda et de sa famille. " Ce père bizarre qui fait des
enfants, parce que ca donne des droits, de l'argent, je trouve ca
absolument abominable. C'est une reaction que l'on ne devrait pas
admettre en France. Ca fait des annees qu'ils sont la, qu'ils ont
tout essaye pour pouvoir rester. Mais pourquoi rester? Quand mes
parents sont arrives ici, il n'y avait pas d'aides sociales. Ils ont
travaille dur pour se faire une situation, pour, petit a petit, devenir
francais. Il a fallu que mon père s'engage et rejoigne la Resistance
pour qu'il obtienne des papiers. Dans le cas de Leonarda, on veut le
beurre et l'argent du beurre. Je ne suis pas pour que l'on renvoie
tous les sans-papiers, mais que l'on garde ceux qui le meritent. "
Aujourd'hui, sa France, Aznavour la defend, loin des debats sur le
droit du sol. " Il ne faut pas rigoler! Il y a plein de grands peintres
qui sont d'origine etrangère, des auteurs qui ecrivent en francais
et sont nes ailleurs aussi. Etre francais, c'est epouser sa langue,
sa culture et ne pas vouloir etre autre chose. J'ai donne un concert
au Hollywood Bowl a Los Angeles. On y jouait l'hymne americain. En
entendant ca, j'ai dit que je n'entrerai pas en scène avant que l'on
joue la Marseillaise. A l'etranger, je suis plus franchouillard que
francais. "
Le Parisien, France
Jeudi 24 Octobre 2013
par: EMMANUEL MAROLLE
D'origine armenienne
Il est ne en France mais est fils d'armenien. Quand on lui demande
s'il se sent plus l'un que l'autre, Charles Aznavour, 89 ans, a une
reponse toute faite : " C'est comme le cafe au lait, on ne peut pas
separer l'un de l'autre. " " Je suis le seul de ma famille a etre ne
en France. Mais après tant d'annees, je me sens moins armenien que
francais. On ne peut pas etre toute sa vie un fils d'apatride. Je
voulais etre francais, je suis francais. "
Et pour lui " ca se merite ", loin de toute polemique comme celle
autour de Leonarda et de sa famille. " Ce père bizarre qui fait des
enfants, parce que ca donne des droits, de l'argent, je trouve ca
absolument abominable. C'est une reaction que l'on ne devrait pas
admettre en France. Ca fait des annees qu'ils sont la, qu'ils ont
tout essaye pour pouvoir rester. Mais pourquoi rester? Quand mes
parents sont arrives ici, il n'y avait pas d'aides sociales. Ils ont
travaille dur pour se faire une situation, pour, petit a petit, devenir
francais. Il a fallu que mon père s'engage et rejoigne la Resistance
pour qu'il obtienne des papiers. Dans le cas de Leonarda, on veut le
beurre et l'argent du beurre. Je ne suis pas pour que l'on renvoie
tous les sans-papiers, mais que l'on garde ceux qui le meritent. "
Aujourd'hui, sa France, Aznavour la defend, loin des debats sur le
droit du sol. " Il ne faut pas rigoler! Il y a plein de grands peintres
qui sont d'origine etrangère, des auteurs qui ecrivent en francais
et sont nes ailleurs aussi. Etre francais, c'est epouser sa langue,
sa culture et ne pas vouloir etre autre chose. J'ai donne un concert
au Hollywood Bowl a Los Angeles. On y jouait l'hymne americain. En
entendant ca, j'ai dit que je n'entrerai pas en scène avant que l'on
joue la Marseillaise. A l'etranger, je suis plus franchouillard que
francais. "