Ouest-France
jeudi 29 août 2013
Un archéologue normand fouille en Arménie
Le Potignais François Fichet de Clairfontaine, conservateur général du
patrimoine à la Direction régionale des affaires culturelles,
participe depuis une dizaine d'années à des fouilles dans différentes
régions d'Arménie.
François Fichet de Clairfontaine, conservateur général du patrimoine à
la Direction régionale des affaires culturelles.
Qu'est-ce qui vous a amené à fouiller en Arménie ?
Je fouillais depuis des années en Égypte, sur un site du Ve siècle
avant Jésus-Christ, et une équipe française m'a demandé de venir
l'aider et la rejoindre en Arménie, pour étudier un site de la même
période. Notre présence dans ce pays répond, à l'origine, à une
demande de l'université arménienne et de l'Institut d'archéologie et
d'ethnographie de la république d'Arménie. Une convention a ensuite
été établie entre l'université d'Erevan, le ministère de la Culture et
notre chantier de fouilles.
Dans quel domaine votre expertise a-t-elle été sollicitée ?
Je suis spécialiste, entre autres, des mobiliers céramiques. En même
temps, je suis archéologue. Je suis arrivé avec deux missions :
caractériser la céramique achéménide, puis aider l'équipe à analyser
les architectures. Depuis, je me suis spécialisé sur les transferts
culturels entre monde assyrien et monde ourartéen, c'est-à-dire du
VIIIe aux IVe siècle avant J-C. Je travaille sur des ensembles
céramiques que l'on peut trouver aussi bien en Iran, en Azerbaïdjan,
en Arménie ou dans l'est de la Turquie.
Avez-vous une fonction pédagogique sur le terrain ?
J'accompagne et je forme aussi bien des étudiants arméniens que de
jeunes professeurs d'université aux méthodes de l'archéologie, et
particulièrement à l'analyse des mobiliers.
Comment communiquez-vous sur les chantiers qui réunissent des gens de
différents pays ?
En anglais le plus souvent. De plus en plus d'étudiants connaissent
aussi le français. Et nous parlons aussi le russe avec les vieux
professeurs arméniens.
En dix ans, comment avez-vous vu évoluer l'Arménie ?
Au nord du pays, où j'ai travaillé, c'est un monde pauvre, dur, un
monde très difficile mais très courageux où règne une grande
solidarité. La vie moderne arrive très lentement. Et puis, il y a
Erevan où la vie moderne a fait une entrée en force. C'est une
capitale vivante, animée, avec beaucoup de moyens.
jeudi 29 août 2013
Un archéologue normand fouille en Arménie
Le Potignais François Fichet de Clairfontaine, conservateur général du
patrimoine à la Direction régionale des affaires culturelles,
participe depuis une dizaine d'années à des fouilles dans différentes
régions d'Arménie.
François Fichet de Clairfontaine, conservateur général du patrimoine à
la Direction régionale des affaires culturelles.
Qu'est-ce qui vous a amené à fouiller en Arménie ?
Je fouillais depuis des années en Égypte, sur un site du Ve siècle
avant Jésus-Christ, et une équipe française m'a demandé de venir
l'aider et la rejoindre en Arménie, pour étudier un site de la même
période. Notre présence dans ce pays répond, à l'origine, à une
demande de l'université arménienne et de l'Institut d'archéologie et
d'ethnographie de la république d'Arménie. Une convention a ensuite
été établie entre l'université d'Erevan, le ministère de la Culture et
notre chantier de fouilles.
Dans quel domaine votre expertise a-t-elle été sollicitée ?
Je suis spécialiste, entre autres, des mobiliers céramiques. En même
temps, je suis archéologue. Je suis arrivé avec deux missions :
caractériser la céramique achéménide, puis aider l'équipe à analyser
les architectures. Depuis, je me suis spécialisé sur les transferts
culturels entre monde assyrien et monde ourartéen, c'est-à-dire du
VIIIe aux IVe siècle avant J-C. Je travaille sur des ensembles
céramiques que l'on peut trouver aussi bien en Iran, en Azerbaïdjan,
en Arménie ou dans l'est de la Turquie.
Avez-vous une fonction pédagogique sur le terrain ?
J'accompagne et je forme aussi bien des étudiants arméniens que de
jeunes professeurs d'université aux méthodes de l'archéologie, et
particulièrement à l'analyse des mobiliers.
Comment communiquez-vous sur les chantiers qui réunissent des gens de
différents pays ?
En anglais le plus souvent. De plus en plus d'étudiants connaissent
aussi le français. Et nous parlons aussi le russe avec les vieux
professeurs arméniens.
En dix ans, comment avez-vous vu évoluer l'Arménie ?
Au nord du pays, où j'ai travaillé, c'est un monde pauvre, dur, un
monde très difficile mais très courageux où règne une grande
solidarité. La vie moderne arrive très lentement. Et puis, il y a
Erevan où la vie moderne a fait une entrée en force. C'est une
capitale vivante, animée, avec beaucoup de moyens.