TURQUIE : JOURNALISTES VICTIMES DE VIOLENCES POLICIERES
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=75513
Publie le : 12-09-2013
Info Collectif VAN -www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous invite
a lire ce communique de presse publie sur le site des Reporters sans
frontières le mercredi 11 septembre 2013.
Reporters sans frontières
Publie le mercredi 11 septembre 2013.
AU MOINS DOUZE JOURNALISTES VICTIMES DE VIOLENCES POLICIÈRES EN
DEUX JOURS
Reporters sans frontières denonce fermement le regain de violences
policières a l'egard des journalistes ces derniers jours en Turquie.
Alors que de nouvelles manifestations se propagent dans les grandes
villes du pays, l'organisation a denombre au moins douze professionnels
des medias agresses ou blesses en deux jours par les forces de l'ordre
a Istanbul, Izmir et dans la capitale Ankara.
" Force est malheureusement de constater que la police n'a tire
aucune lecon de sa gestion scandaleuse du mouvement de protestation
"Occupy Gezi". Près de trois mois plus tard, les forces de l'ordre
ont recours au meme degre disproportionne de violence. Les acteurs de
l'information sont a nouveau deliberement pris pour cibles alors qu'ils
ne cherchent qu'a temoigner des evenements. Cette violence inacceptable
est nourrie par l'impunite totale dont ont beneficie les auteurs des
exactions commises de mai a juillet. Une fois encore, nous demandons
que des enquetes complètes et impartiales soient diligentees pour
identifier et sanctionner les auteurs de ces violences ", a declare
Reporters sans frontières.
Parmi les journalistes brutalises par la police dans la nuit du 10 au
11 septembre a Istanbul figurent le reporter Ali Acar (photo ci-dessus)
et le photographe Kaan Sagnak du quotidien Cumhuriyet.
D'après le journal, ce dernier a ete blesse au bras par " un tir
de balle en caoutchouc effectue a deux mètres de distance ". Le
photographe freelance Ufuk Kosar a ete blesse au bras gauche (photo
ci-contre). Les reporters Ugur Can (Agence DHA), Bulent Doruk (Agence
Anatolie) et le photographe Ozan Kose (Agence France Presse) ont
egalement ete brutalises par la police a proximite de la place Taksim.
Le journaliste et photographe independant Ahmet Sik a declare a
Reporters sans frontières avoir recu une balle en caoutchouc a la
poitrine alors qu'il tentait de couvrir une interpellation sur l'avenue
Istiklal, non loin de la place Taksim. Avec plusieurs autres reporters
et cameramen, il a ete brutalement repousse par les forces de l'ordre
et empeche de temoigner de la situation. Un policier a pointe vers
lui son fusil a balles en caoutchouc en lui intimant l'ordre de ne
pas s'approcher.
Toujours dans la nuit du 10 au 11 septembre, Serdar Akinan,
proprietaire du site d'information www.vagus.tv, a declare sur Twitter
que la reporter du site, Rabia Celik, avait recu un coup de tete d'un
policier alors qu'elle prenait des images. Le casque du policier ne
portait pas de numero d'identification.
A Izmir (ouest du pays), le reporter du quotidien de gauche Gunluk
Evrensel, Metehan Ud, a ete passe a tabac par les forces de l'ordre.
L'Association des journalistes de Turquie (TGC) a proteste contre cette
nouvelle vague de violences, soulignant que près de 100 journalistes
avaient deja ete brutalises ou interpelles lors du mouvement de
protestation " Occupy Gezi ".
Le 9 septembre, deux reporters de Gunluk Evrensel a Ankara, Hasan
Akbas et Birkan Bulut, avaient ete passes a tabac par des policiers
alors qu'ils tentaient de couvrir une manifestation dans le quartier
de Tuzlucayir (district de Mamak). D'après Hasan Akbas, les agresseurs
s'en sont pris aux journalistes en toute connaissance de cause, après
avoir vu leurs cartes de presse et s'etre assure qu'il n'y avait pas
de temoins.
Le meme jour, la reporter du quotidien de gauche Birgun, Berna Sahin, a
perdu connaissance quelques minutes après qu'une grenade assourdissante
ait eclate tout près d'elle dans le quartier d'Okmeydani a Istanbul. La
journaliste circulait alors dans une rue contrôlee par les forces de
l'ordre, s'etait clairement identifiee comme journaliste, et assure
qu'aucun manifestant ne se trouvait a proximite. Berna Sahin denonce un
" tir delibere ".
Le 6 septembre, un journaliste du quotidien Hurriyet, Riza Ozel,
avait ete blesse a la jambe par une balle en caoutchouc, alors qu'il
se protegeait d'une intervention policière contre une manifestation sur
le campus de l'Universite technique du Moyen-Orient (ODTU) a Ankara.
Il avait egalement ete touche a la tete par une pierre lancee par un
manifestant. Il avait perdu connaissance et ete transporte a l'hôpital.
Retour a la rubrique
Source/Lien : Reporters sans frontières
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=75513
Publie le : 12-09-2013
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a lire ce communique de presse publie sur le site des Reporters sans
frontières le mercredi 11 septembre 2013.
Reporters sans frontières
Publie le mercredi 11 septembre 2013.
AU MOINS DOUZE JOURNALISTES VICTIMES DE VIOLENCES POLICIÈRES EN
DEUX JOURS
Reporters sans frontières denonce fermement le regain de violences
policières a l'egard des journalistes ces derniers jours en Turquie.
Alors que de nouvelles manifestations se propagent dans les grandes
villes du pays, l'organisation a denombre au moins douze professionnels
des medias agresses ou blesses en deux jours par les forces de l'ordre
a Istanbul, Izmir et dans la capitale Ankara.
" Force est malheureusement de constater que la police n'a tire
aucune lecon de sa gestion scandaleuse du mouvement de protestation
"Occupy Gezi". Près de trois mois plus tard, les forces de l'ordre
ont recours au meme degre disproportionne de violence. Les acteurs de
l'information sont a nouveau deliberement pris pour cibles alors qu'ils
ne cherchent qu'a temoigner des evenements. Cette violence inacceptable
est nourrie par l'impunite totale dont ont beneficie les auteurs des
exactions commises de mai a juillet. Une fois encore, nous demandons
que des enquetes complètes et impartiales soient diligentees pour
identifier et sanctionner les auteurs de ces violences ", a declare
Reporters sans frontières.
Parmi les journalistes brutalises par la police dans la nuit du 10 au
11 septembre a Istanbul figurent le reporter Ali Acar (photo ci-dessus)
et le photographe Kaan Sagnak du quotidien Cumhuriyet.
D'après le journal, ce dernier a ete blesse au bras par " un tir
de balle en caoutchouc effectue a deux mètres de distance ". Le
photographe freelance Ufuk Kosar a ete blesse au bras gauche (photo
ci-contre). Les reporters Ugur Can (Agence DHA), Bulent Doruk (Agence
Anatolie) et le photographe Ozan Kose (Agence France Presse) ont
egalement ete brutalises par la police a proximite de la place Taksim.
Le journaliste et photographe independant Ahmet Sik a declare a
Reporters sans frontières avoir recu une balle en caoutchouc a la
poitrine alors qu'il tentait de couvrir une interpellation sur l'avenue
Istiklal, non loin de la place Taksim. Avec plusieurs autres reporters
et cameramen, il a ete brutalement repousse par les forces de l'ordre
et empeche de temoigner de la situation. Un policier a pointe vers
lui son fusil a balles en caoutchouc en lui intimant l'ordre de ne
pas s'approcher.
Toujours dans la nuit du 10 au 11 septembre, Serdar Akinan,
proprietaire du site d'information www.vagus.tv, a declare sur Twitter
que la reporter du site, Rabia Celik, avait recu un coup de tete d'un
policier alors qu'elle prenait des images. Le casque du policier ne
portait pas de numero d'identification.
A Izmir (ouest du pays), le reporter du quotidien de gauche Gunluk
Evrensel, Metehan Ud, a ete passe a tabac par les forces de l'ordre.
L'Association des journalistes de Turquie (TGC) a proteste contre cette
nouvelle vague de violences, soulignant que près de 100 journalistes
avaient deja ete brutalises ou interpelles lors du mouvement de
protestation " Occupy Gezi ".
Le 9 septembre, deux reporters de Gunluk Evrensel a Ankara, Hasan
Akbas et Birkan Bulut, avaient ete passes a tabac par des policiers
alors qu'ils tentaient de couvrir une manifestation dans le quartier
de Tuzlucayir (district de Mamak). D'après Hasan Akbas, les agresseurs
s'en sont pris aux journalistes en toute connaissance de cause, après
avoir vu leurs cartes de presse et s'etre assure qu'il n'y avait pas
de temoins.
Le meme jour, la reporter du quotidien de gauche Birgun, Berna Sahin, a
perdu connaissance quelques minutes après qu'une grenade assourdissante
ait eclate tout près d'elle dans le quartier d'Okmeydani a Istanbul. La
journaliste circulait alors dans une rue contrôlee par les forces de
l'ordre, s'etait clairement identifiee comme journaliste, et assure
qu'aucun manifestant ne se trouvait a proximite. Berna Sahin denonce un
" tir delibere ".
Le 6 septembre, un journaliste du quotidien Hurriyet, Riza Ozel,
avait ete blesse a la jambe par une balle en caoutchouc, alors qu'il
se protegeait d'une intervention policière contre une manifestation sur
le campus de l'Universite technique du Moyen-Orient (ODTU) a Ankara.
Il avait egalement ete touche a la tete par une pierre lancee par un
manifestant. Il avait perdu connaissance et ete transporte a l'hôpital.
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