NOUVEAU PROCES EN TURQUIE DE L'ASSASSINAT DE HRANT DINK
Challenges.fr, France
17 sept 2013
ISTANBUL (Reuters) - Le nouveau procès de l'assassinat de Hrant
Dink, un journaliste turco-armenien dont la mort avait suscite
des rassemblements monstres, s'est ouvert mardi a Istanbul où des
manifestants ont accuse les autorites de "couvrir" les commanditaires
du meurtre.
Le journaliste a ete abattu par balles en janvier 2007 devant le siège
du journal qu'il dirigeait, Agos. Hrant Dink critiquait la politique
d'Ankara a l'encontre des 60.000 membres de la petite communaute
armenienne de Turquie.
Il s'etait attire les foudres des nationalistes turcs en evoquant
le "genocide armenien" et avait ete poursuivi plusieurs fois pour
"insulte a l'identite turque".
En 2011, le tireur, Igun Samast, 17 ans au moment des faits, a ete
condamne a 23 ans de prison par un tribunal des mineurs. L'an passe,
un deuxième suspect, Yasin Hayal, a ete condamne a la reclusion
criminelle a perpetuite pour avoir ete l'instigateur du meurtre.
Mais une cour d'appel a juge en mai que ces deux hommes n'avaient
pas agi seuls et faisaient partie d'un complot plus large, ouvrant
la voie a ce nouveau procès où comparaissent huit accuses.
La famille du journaliste et ses partisans affirment cependant que
la justice ne vise toujours pas les veritables responsables de sa
mort et deplorent qu'elle ne se soit pas penchee sur une possible
implication des nationalistes du reseau Ergenekon, condamnes le mois
dernier pour avoir voulu renverser le gouvernement islamo-conservateur
de Recep Tayyip Erdogan.
"Qui aurait pu mener avec succès une enquete sur un meurtre dans lequel
tous les organes de l'Etat etaient impliques", s'indigne sa famille
dans une lettre publiee mardi sur le site internet du journal Agos.
"Ce cirque doit cesser, les auteurs veritables doivent etre traduits
en justice", a declare Gulten Kaya, veuve du chanteur kurde Ahmet
Kaya, qui manifestait avec 200 personnes environ devant le tribunal
d'Istanbul aux cris de "L'Etat meurtrier rendra des comptes".
Le procès a ete ajourne au 3 decembre.
Ece Toksabay, Henri-Pierre Andre pour le service francais, edite par
Gilles Trequesser
http://bourse.challenges.fr/news.hts?urlAction=news.hts&idnews=RTR130917_0098G 04E&numligne=9&date=130917&source=RTR
Challenges.fr, France
17 sept 2013
ISTANBUL (Reuters) - Le nouveau procès de l'assassinat de Hrant
Dink, un journaliste turco-armenien dont la mort avait suscite
des rassemblements monstres, s'est ouvert mardi a Istanbul où des
manifestants ont accuse les autorites de "couvrir" les commanditaires
du meurtre.
Le journaliste a ete abattu par balles en janvier 2007 devant le siège
du journal qu'il dirigeait, Agos. Hrant Dink critiquait la politique
d'Ankara a l'encontre des 60.000 membres de la petite communaute
armenienne de Turquie.
Il s'etait attire les foudres des nationalistes turcs en evoquant
le "genocide armenien" et avait ete poursuivi plusieurs fois pour
"insulte a l'identite turque".
En 2011, le tireur, Igun Samast, 17 ans au moment des faits, a ete
condamne a 23 ans de prison par un tribunal des mineurs. L'an passe,
un deuxième suspect, Yasin Hayal, a ete condamne a la reclusion
criminelle a perpetuite pour avoir ete l'instigateur du meurtre.
Mais une cour d'appel a juge en mai que ces deux hommes n'avaient
pas agi seuls et faisaient partie d'un complot plus large, ouvrant
la voie a ce nouveau procès où comparaissent huit accuses.
La famille du journaliste et ses partisans affirment cependant que
la justice ne vise toujours pas les veritables responsables de sa
mort et deplorent qu'elle ne se soit pas penchee sur une possible
implication des nationalistes du reseau Ergenekon, condamnes le mois
dernier pour avoir voulu renverser le gouvernement islamo-conservateur
de Recep Tayyip Erdogan.
"Qui aurait pu mener avec succès une enquete sur un meurtre dans lequel
tous les organes de l'Etat etaient impliques", s'indigne sa famille
dans une lettre publiee mardi sur le site internet du journal Agos.
"Ce cirque doit cesser, les auteurs veritables doivent etre traduits
en justice", a declare Gulten Kaya, veuve du chanteur kurde Ahmet
Kaya, qui manifestait avec 200 personnes environ devant le tribunal
d'Istanbul aux cris de "L'Etat meurtrier rendra des comptes".
Le procès a ete ajourne au 3 decembre.
Ece Toksabay, Henri-Pierre Andre pour le service francais, edite par
Gilles Trequesser
http://bourse.challenges.fr/news.hts?urlAction=news.hts&idnews=RTR130917_0098G 04E&numligne=9&date=130917&source=RTR