BOURG-LES-VALENCE
Succès de la table-ronde d'« Arménia » sur la langue arménienne - Photos
Beaucoup de monde vendredi soir à la table-ronde de l'association «
Arménia » consacrée au thème de « Quel avenir pour la langue
arménienne ? » vendredi 28 mars à la MJC Jean Moulin
(Bourg-Lès-Valence). Parmi le public, Henri Siranyan (président de
l'Union cultuelle de l'Eglise apostolique arménienne), Marlène Mourier
(élue de Bourg-Lès-Valence et députée suppléante), Elisabeth Alachian
et Tamar Stepanian (respectivement présidente et membre du bureau de
la section valentinoise de la Croix Bleue des Arméniens de France),
Georges Erétzian (président des Anciens combattants d'origine
arménienne de Drôme-Ardèche), Georges-Kévork Rast Klan (président de
l'Amicale des Arméniens d'Ourfa), Alain Euksuzian (vice-président
d'Arménia), Christian Charrière et Vartkés Simonian (membres
d'Arménia), Sarkis Jamakordzian, Simon Abkarian, Philippe Michalet,
Mayram Kénan. Etaient également présents un groupe de jeunes très
intéressés par la langue et l'identité arménienne.
« Arménia » avait distribué Ã chaque participant un dossier complet
sur la langue arménienne.
Krikor Amirzayan, président d'« Arménia » et correspondant de la
presse arménienne a dressé le tableau. Pourquoi les différences entre
la langue arménienne de l'Arménie, appelée « arménien oriental » et
celle parlée en diaspora dite « arménien occidental » ?. La langue
arménienne est-elle toujours présente dans les foyers à Valence ou se
dilue-t-elle progressivement avec le temps et les générations ? Quelle
est l'importance de l'arménien dans les familles ? La langue
arménienne véhicule-t-elle des valeurs d'une culture propre Ã
l'Arménie ou peut-elle être remplacée par une autre langue étrangère ?
La perte de la langue arménienne est-elle le début d'une lente
assimilation après une intégration réussie ?
Pour Krikor Amirzayan « Les Arméniens ont depuis leur origine marqué
leur profil national par la langue arménienne. Les proto-Arméniens
utilisaient l'arménien, il y a quatre à cinq mille ans...certains
historiens vont même à 8 000 ans. Et même si l'invention de l'alphabet
arménien s'est réalisée au début du 5e siècle, les Arméniens parlaient
déjà l'arménien depuis des milliers d'années. Les Arméniens ont donc
vécu en tant qu'Arméniens pendant des millénaires en utilisant
l'alphabet, grec, syrique, araméen ou latin. Cet alphabet arménien
crée par le moine Mesrob Machdots, a donné aux Arméniens, un profil
national encore plus marqué, exprimant leur culture chrétienne et leur
art par des manuscrits. Il y a aujourd'hui près de 5000 langues
parlées dans le monde. Mais il y a à peine 50 alphabets connus...dont
l'arménien ».
Le président d'« Arménia » continua « Nous le voyons dans le document
que nous vous avons distribué, il y a eu dans un avenir récent des
dizaines de « barbares » ou langues régionales arméniennes qui ont
tendance à disparaitre de nos jours. Il y a eu également l'arménien
classique, parlé, le Krapar qui était surtout utilisé par le clergé de
l'Eglise arménienne. Mais le Krapar a aujourd'hui disparu ou n'est
presque pas utilisé ». Après cette présentation, il posa quelques
questions au public. Parmi elles « La question de savoir si
aujourd'hui les deux langues, l'arménien occidental parlée par la
diaspora et l'arménien oriental parlée par les citoyens d'Arménie
cohabiter ensemble. La question est de savoir également -au regard de
l'émigration arménienne venue d'Arménie- quelle langue s'imposera dans
la diaspora ? Enfin et surtout, au regard de la forte émigration
arménienne, quel est l'avenir de l'arménien oriental en Arménie ? Mais
surtout, quel est l'avenir de l'arménien occidental au regard de
l'intégration importante des Arméniens dans leurs pays respectifs et
de la perte de la langue arménienne ? A ce titre, en Russie où
l'émigration arménienne importante s'est surtout effectuée au cours
des dernières décennies, les Arméniens parlent de moins en moins
l'arménien et s'expriment en Russe. Comme d'ailleurs en France ou aux
Etats Unis, où une minorité, entre 10 et 15% seulement des Arméniens
parlent l'arménien ». Et de poser les questions « Quelle sera la
tendance à l'avenir ?
Peut-on exprimer la culture arménienne, l'me de la culture
arménienne, avec une langue autre que l'arménien ?
La perte de la langue arménienne, n'est-elle pas le début d'une
assimilation ou une disparition ? A l'exemple de l'importante
communauté arménienne de Pologne qui au 11e et 12e siècle après la
chute de la capitale arménienne Ani ont représenté en Pologne
plusieurs centaines de milliers de membres... et qui ont complètement
disparu au cours des siècles, en perdant d'abord la langue arménienne,
puis la culture et les traditions. Les Arméniens de France ne vont-ils
pas subir le même sort que les Arméniens de Pologne ? ».
Un large débat traversa la salle. L'ensemble du public fit part de ses
expériences et points de vue sur la question de la langue arménienne,
point d'ancrage de l'identité et l'avenir de la nation arménienne. A
remarquer l'intervention brillante des jeunes nés en France, qui ont
fait part de leur expérience et leur engagement en apprenant
l'arménien.
Après le riche débat, « Arménia » invita le public terminer la soirée
autour du verre de l'amitié et des ptisseries arméniennes.
André, ci-dessous article séparé expliquant les deux principales
langues arméniennes parlées de nos jours dans le monde, l'arménien
occidental et l'arménien oriental.
La langue arménienne
L'arménien est une langue qui constitue à elle seule un groupe
indépendant au sein de la famille des langues indo-européennes, en
tant que seule langue agglutinante de cette famille. L'arménien
classique (ou grabar) a été écrit à partir du Ve siècle et véhicule
une riche littérature théologique, historique, poétique, mystique et
épique. Aujourd'hui coexistent l'arménien oriental, langue officielle
de la république d'Arménie, parlée par les habitants de l'Arménie et
par les communautés arméniennes d'Iran et de Russie, et l'arménien
occidental, parlé par la diaspora arménienne. Le nombre total de
locuteurs est évalué Ã près de dix millions dont un peu plus de trois
millions en Arménie.
L'arménien présente des ressemblances avec le grec ancien (nombreux
parallèles étymologiques, utilisation de l'augment, traitement
particulier des laryngales de l'indo-européen), comme l'a souligné le
linguiste français Antoine Meillet. D'autre part, les consonnes du
proto-arménien ont connu la première mutation consonantique (loi de
Grimm), ce qui le rapproche plus des langues germaniques pour sa
physionomie phonologique.
Au cours de son histoire, il a emprunté de nombreux mots au persan,
puis au grec au VIe siècle, au turc à partir du XIe siècle, au
français à l'ge des croisades, puis à l'époque moderne, au latin
entre les XVIe et XVIIIe siècles et au russe à l'époque moderne.
L'arménien s'écrit au moyen d'un alphabet spécifique créé au Ve
siècle. L'orthographe est, la plupart du temps, conforme à la
prononciation et la prononciation est toujours conforme Ã
l'orthographe.
Étymologie arménienne
La langue arménienne appartient à la famille des langues
indo-européennes tout comme le français. Voici une courte liste de
mots ayant une racine commune avec le latin.
Arménien occidental
L'arménien occidental est une forme de la langue arménienne parlée au
sein de la diaspora arménienne, excepté dans les communautés
arméno-iraniennes et arméno-russes.
L'instabilité politique et étatique de l'Arménie historique a
également joué sur l'évolution de la langue. Régulièrement, l'Arménie
perd son indépendance en tant qu'État, et par conséquent, les régions
s'isolent. La langue classique, le grabar, accomplit son travail
unificateur jusqu'au XIXe siècle. Les différences s'accentuent
davantage entre les dialectes selon le partage du pays entre les
grandes puissances successives : la Perse, l'Empire byzantin, la
Turquie ottomane, la Russie...
à partir du XIIe siècle, à la suite de la création du royaume arménien
de Cilicie et de la coopération avec les croisés, l'arménien emprunte
au français des mots du domaine administratif, économique, sociétal,
etc. Les lettres o et f (Ö..., Ö?) font ainsi leur entrée dans l'alphabet
arménien.
L'arménien occidental se forme et obtient sa légitimité de langue Ã
Constantinople (Istanbul), autour du patriarcat, sur la base du
dialecte arménien de la ville. Il devient par la suite la variante
occidentale de l'arménien moderne. L'écart se creuse avec l'arménien
oriental qui se construit sur des dialectes de la plaine d'Ayrarat.
L'arménien occidental est parlé dans les communautés arméniennes du
Moyen-Orient, d'Europe et d'Amérique. Il est également parlé par une
petite communauté en Turquie. Mais l'arménien occidental est parlé par
seulement un petit pourcentage des Arméniens en Turquie, avec 18 pour
cent parmi la population générale et 8 pour cent chez les jeunes1. Il
est défini par l'UNESCO comme étant l'une des langues en danger
parlées en Turquie.
Arménien oriental
L'arménien oriental est une forme de la langue arménienne parlée en
Arménie et au Haut-Karabagh en tant que langue officielle. Il est
également parlé dans les communautés arméniennes de Russie et d'Iran.
L'arménien oriental est formé sur les dialectes de la plaine
d'Ayrarat. De ce point de vue son système phonétique est pratiquement
identique à celui de l'arménien classique. Il forme avec l'arménien
occidental les deux variantes de l'arménien moderne. Les raisons de
cette division ont des racines historiques : invasions, guerres,
partage du pays entre les occupants puissants, donc, affaiblissements
des liens économiques, culturels, politiques et autres entre les
régions, qui amenèrent à l'éloignement. De plus, la politique
linguistique de l'URSS voulait à tout prix réformer les langues.
Ainsi, l'arménien oriental a subi les deux réformes de 1922
(orthographe) et de 1940 (lexique).
L'arménien classique ou ancien, encore appelé grabar ou krapar
(Õ£ÖÕ¡Õ¢Õ¡Ö, « littéraire ») est une langue morte appartenant à la famille
des langues indo-européennes. Elle fut la langue écrite des Arméniens
depuis la création de l'alphabet arménien par Mesrop Machtots vers
l'an 405 jusqu'à une période assez mal définie, que l'on situe à la
perte d'indépendance des royaumes arméniens, au cours de la première
moitié du XIe siècle. Cette langue demeura dans les milieux les plus
lettrés et les plus traditionalistes la langue littéraire jusqu'au
XIXe siècle. Quoique n'étant plus guère utilisée, elle est cependant
encore la langue liturgique de l'Église apostolique arménienne, et est
très étudiée par les linguistes, en raison des importants archaïsmes
indo-européens qu'elle comprend, ainsi que par les historiens, du fait
de la richesse des manuscrits arméniens (car outre la valeur des
textes issus d'auteurs arméniens, beaucoup d'écrits originellement en
grec ou en syriaque n'ont été conservés que par l'intermédiaire de
cette langue).
Caractéristiques
L'alphabet arménien compte trente-huit caractères (trente-six Ã
l'origine, trente-huit dès le XIIe siècle). Comme l'alphabet grec
duquel il serait en partie inspiré, il fait partie des écritures
bicamérales (il possède des minuscules et des capitales). L'arménien
fait partie des langues indo-européennes. Il est parlé en Arménie et
par les communautés arméniennes du monde entier ; on distingue
l'arménien oriental parlé en Arménie et l'arménien occidental.
Historique
L'alphabet arménien a été créé en 405 par saint Mesrop Machtots. Il
permit ainsi à l'arménien de devenir une langue écrite, le grabar. La
Bible fut le premier texte à être traduit en grabar.
Table ronde d'Arménia sur la langue arménienne. Une partie du public
en présnece de Marlène Mourier, Maire de Bourg-Lès-Valence
Au centre Krikor Amirzayan (président d'Arménia) et Henri Siranyan
Table ronde d'Arménia sur la langue arménienne (au centre Krikor
Amirzayan, président d'Arménia)
Table ronde d'Arménia sur la langue arménienne
Une partie du public à la table ronde d'Arménia avec Marlène Mourier,
Maire de Bourg-Lès-Valence
Au centre Marlène Mourier (Maire de Bourg-Lès-Valence) et Krikor
Amirzayan (président d'Arménia)
La soirée d'Arménia sur la langue arménienne, une partie du public
La soirée d'Arménia sur la langue arménienne
Beaucoup de monde à la table ronde d'Arménia sur la langue arménienne
Le public venu nombreux à la soirée d'Arménia consacrée à la langue
arménienne (au centre Krikor Amirzayan et Marlène Mourier, Maire de
Bourg-Lès-Valence)
Le Dauphiné Libéré du Dimanche 30 mars (Edition de Valence et région)
dimanche 6 avril 2014,
Stéphane ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=98777
From: A. Papazian
Succès de la table-ronde d'« Arménia » sur la langue arménienne - Photos
Beaucoup de monde vendredi soir à la table-ronde de l'association «
Arménia » consacrée au thème de « Quel avenir pour la langue
arménienne ? » vendredi 28 mars à la MJC Jean Moulin
(Bourg-Lès-Valence). Parmi le public, Henri Siranyan (président de
l'Union cultuelle de l'Eglise apostolique arménienne), Marlène Mourier
(élue de Bourg-Lès-Valence et députée suppléante), Elisabeth Alachian
et Tamar Stepanian (respectivement présidente et membre du bureau de
la section valentinoise de la Croix Bleue des Arméniens de France),
Georges Erétzian (président des Anciens combattants d'origine
arménienne de Drôme-Ardèche), Georges-Kévork Rast Klan (président de
l'Amicale des Arméniens d'Ourfa), Alain Euksuzian (vice-président
d'Arménia), Christian Charrière et Vartkés Simonian (membres
d'Arménia), Sarkis Jamakordzian, Simon Abkarian, Philippe Michalet,
Mayram Kénan. Etaient également présents un groupe de jeunes très
intéressés par la langue et l'identité arménienne.
« Arménia » avait distribué Ã chaque participant un dossier complet
sur la langue arménienne.
Krikor Amirzayan, président d'« Arménia » et correspondant de la
presse arménienne a dressé le tableau. Pourquoi les différences entre
la langue arménienne de l'Arménie, appelée « arménien oriental » et
celle parlée en diaspora dite « arménien occidental » ?. La langue
arménienne est-elle toujours présente dans les foyers à Valence ou se
dilue-t-elle progressivement avec le temps et les générations ? Quelle
est l'importance de l'arménien dans les familles ? La langue
arménienne véhicule-t-elle des valeurs d'une culture propre Ã
l'Arménie ou peut-elle être remplacée par une autre langue étrangère ?
La perte de la langue arménienne est-elle le début d'une lente
assimilation après une intégration réussie ?
Pour Krikor Amirzayan « Les Arméniens ont depuis leur origine marqué
leur profil national par la langue arménienne. Les proto-Arméniens
utilisaient l'arménien, il y a quatre à cinq mille ans...certains
historiens vont même à 8 000 ans. Et même si l'invention de l'alphabet
arménien s'est réalisée au début du 5e siècle, les Arméniens parlaient
déjà l'arménien depuis des milliers d'années. Les Arméniens ont donc
vécu en tant qu'Arméniens pendant des millénaires en utilisant
l'alphabet, grec, syrique, araméen ou latin. Cet alphabet arménien
crée par le moine Mesrob Machdots, a donné aux Arméniens, un profil
national encore plus marqué, exprimant leur culture chrétienne et leur
art par des manuscrits. Il y a aujourd'hui près de 5000 langues
parlées dans le monde. Mais il y a à peine 50 alphabets connus...dont
l'arménien ».
Le président d'« Arménia » continua « Nous le voyons dans le document
que nous vous avons distribué, il y a eu dans un avenir récent des
dizaines de « barbares » ou langues régionales arméniennes qui ont
tendance à disparaitre de nos jours. Il y a eu également l'arménien
classique, parlé, le Krapar qui était surtout utilisé par le clergé de
l'Eglise arménienne. Mais le Krapar a aujourd'hui disparu ou n'est
presque pas utilisé ». Après cette présentation, il posa quelques
questions au public. Parmi elles « La question de savoir si
aujourd'hui les deux langues, l'arménien occidental parlée par la
diaspora et l'arménien oriental parlée par les citoyens d'Arménie
cohabiter ensemble. La question est de savoir également -au regard de
l'émigration arménienne venue d'Arménie- quelle langue s'imposera dans
la diaspora ? Enfin et surtout, au regard de la forte émigration
arménienne, quel est l'avenir de l'arménien oriental en Arménie ? Mais
surtout, quel est l'avenir de l'arménien occidental au regard de
l'intégration importante des Arméniens dans leurs pays respectifs et
de la perte de la langue arménienne ? A ce titre, en Russie où
l'émigration arménienne importante s'est surtout effectuée au cours
des dernières décennies, les Arméniens parlent de moins en moins
l'arménien et s'expriment en Russe. Comme d'ailleurs en France ou aux
Etats Unis, où une minorité, entre 10 et 15% seulement des Arméniens
parlent l'arménien ». Et de poser les questions « Quelle sera la
tendance à l'avenir ?
Peut-on exprimer la culture arménienne, l'me de la culture
arménienne, avec une langue autre que l'arménien ?
La perte de la langue arménienne, n'est-elle pas le début d'une
assimilation ou une disparition ? A l'exemple de l'importante
communauté arménienne de Pologne qui au 11e et 12e siècle après la
chute de la capitale arménienne Ani ont représenté en Pologne
plusieurs centaines de milliers de membres... et qui ont complètement
disparu au cours des siècles, en perdant d'abord la langue arménienne,
puis la culture et les traditions. Les Arméniens de France ne vont-ils
pas subir le même sort que les Arméniens de Pologne ? ».
Un large débat traversa la salle. L'ensemble du public fit part de ses
expériences et points de vue sur la question de la langue arménienne,
point d'ancrage de l'identité et l'avenir de la nation arménienne. A
remarquer l'intervention brillante des jeunes nés en France, qui ont
fait part de leur expérience et leur engagement en apprenant
l'arménien.
Après le riche débat, « Arménia » invita le public terminer la soirée
autour du verre de l'amitié et des ptisseries arméniennes.
André, ci-dessous article séparé expliquant les deux principales
langues arméniennes parlées de nos jours dans le monde, l'arménien
occidental et l'arménien oriental.
La langue arménienne
L'arménien est une langue qui constitue à elle seule un groupe
indépendant au sein de la famille des langues indo-européennes, en
tant que seule langue agglutinante de cette famille. L'arménien
classique (ou grabar) a été écrit à partir du Ve siècle et véhicule
une riche littérature théologique, historique, poétique, mystique et
épique. Aujourd'hui coexistent l'arménien oriental, langue officielle
de la république d'Arménie, parlée par les habitants de l'Arménie et
par les communautés arméniennes d'Iran et de Russie, et l'arménien
occidental, parlé par la diaspora arménienne. Le nombre total de
locuteurs est évalué Ã près de dix millions dont un peu plus de trois
millions en Arménie.
L'arménien présente des ressemblances avec le grec ancien (nombreux
parallèles étymologiques, utilisation de l'augment, traitement
particulier des laryngales de l'indo-européen), comme l'a souligné le
linguiste français Antoine Meillet. D'autre part, les consonnes du
proto-arménien ont connu la première mutation consonantique (loi de
Grimm), ce qui le rapproche plus des langues germaniques pour sa
physionomie phonologique.
Au cours de son histoire, il a emprunté de nombreux mots au persan,
puis au grec au VIe siècle, au turc à partir du XIe siècle, au
français à l'ge des croisades, puis à l'époque moderne, au latin
entre les XVIe et XVIIIe siècles et au russe à l'époque moderne.
L'arménien s'écrit au moyen d'un alphabet spécifique créé au Ve
siècle. L'orthographe est, la plupart du temps, conforme à la
prononciation et la prononciation est toujours conforme Ã
l'orthographe.
Étymologie arménienne
La langue arménienne appartient à la famille des langues
indo-européennes tout comme le français. Voici une courte liste de
mots ayant une racine commune avec le latin.
Arménien occidental
L'arménien occidental est une forme de la langue arménienne parlée au
sein de la diaspora arménienne, excepté dans les communautés
arméno-iraniennes et arméno-russes.
L'instabilité politique et étatique de l'Arménie historique a
également joué sur l'évolution de la langue. Régulièrement, l'Arménie
perd son indépendance en tant qu'État, et par conséquent, les régions
s'isolent. La langue classique, le grabar, accomplit son travail
unificateur jusqu'au XIXe siècle. Les différences s'accentuent
davantage entre les dialectes selon le partage du pays entre les
grandes puissances successives : la Perse, l'Empire byzantin, la
Turquie ottomane, la Russie...
à partir du XIIe siècle, à la suite de la création du royaume arménien
de Cilicie et de la coopération avec les croisés, l'arménien emprunte
au français des mots du domaine administratif, économique, sociétal,
etc. Les lettres o et f (Ö..., Ö?) font ainsi leur entrée dans l'alphabet
arménien.
L'arménien occidental se forme et obtient sa légitimité de langue Ã
Constantinople (Istanbul), autour du patriarcat, sur la base du
dialecte arménien de la ville. Il devient par la suite la variante
occidentale de l'arménien moderne. L'écart se creuse avec l'arménien
oriental qui se construit sur des dialectes de la plaine d'Ayrarat.
L'arménien occidental est parlé dans les communautés arméniennes du
Moyen-Orient, d'Europe et d'Amérique. Il est également parlé par une
petite communauté en Turquie. Mais l'arménien occidental est parlé par
seulement un petit pourcentage des Arméniens en Turquie, avec 18 pour
cent parmi la population générale et 8 pour cent chez les jeunes1. Il
est défini par l'UNESCO comme étant l'une des langues en danger
parlées en Turquie.
Arménien oriental
L'arménien oriental est une forme de la langue arménienne parlée en
Arménie et au Haut-Karabagh en tant que langue officielle. Il est
également parlé dans les communautés arméniennes de Russie et d'Iran.
L'arménien oriental est formé sur les dialectes de la plaine
d'Ayrarat. De ce point de vue son système phonétique est pratiquement
identique à celui de l'arménien classique. Il forme avec l'arménien
occidental les deux variantes de l'arménien moderne. Les raisons de
cette division ont des racines historiques : invasions, guerres,
partage du pays entre les occupants puissants, donc, affaiblissements
des liens économiques, culturels, politiques et autres entre les
régions, qui amenèrent à l'éloignement. De plus, la politique
linguistique de l'URSS voulait à tout prix réformer les langues.
Ainsi, l'arménien oriental a subi les deux réformes de 1922
(orthographe) et de 1940 (lexique).
L'arménien classique ou ancien, encore appelé grabar ou krapar
(Õ£ÖÕ¡Õ¢Õ¡Ö, « littéraire ») est une langue morte appartenant à la famille
des langues indo-européennes. Elle fut la langue écrite des Arméniens
depuis la création de l'alphabet arménien par Mesrop Machtots vers
l'an 405 jusqu'à une période assez mal définie, que l'on situe à la
perte d'indépendance des royaumes arméniens, au cours de la première
moitié du XIe siècle. Cette langue demeura dans les milieux les plus
lettrés et les plus traditionalistes la langue littéraire jusqu'au
XIXe siècle. Quoique n'étant plus guère utilisée, elle est cependant
encore la langue liturgique de l'Église apostolique arménienne, et est
très étudiée par les linguistes, en raison des importants archaïsmes
indo-européens qu'elle comprend, ainsi que par les historiens, du fait
de la richesse des manuscrits arméniens (car outre la valeur des
textes issus d'auteurs arméniens, beaucoup d'écrits originellement en
grec ou en syriaque n'ont été conservés que par l'intermédiaire de
cette langue).
Caractéristiques
L'alphabet arménien compte trente-huit caractères (trente-six Ã
l'origine, trente-huit dès le XIIe siècle). Comme l'alphabet grec
duquel il serait en partie inspiré, il fait partie des écritures
bicamérales (il possède des minuscules et des capitales). L'arménien
fait partie des langues indo-européennes. Il est parlé en Arménie et
par les communautés arméniennes du monde entier ; on distingue
l'arménien oriental parlé en Arménie et l'arménien occidental.
Historique
L'alphabet arménien a été créé en 405 par saint Mesrop Machtots. Il
permit ainsi à l'arménien de devenir une langue écrite, le grabar. La
Bible fut le premier texte à être traduit en grabar.
Table ronde d'Arménia sur la langue arménienne. Une partie du public
en présnece de Marlène Mourier, Maire de Bourg-Lès-Valence
Au centre Krikor Amirzayan (président d'Arménia) et Henri Siranyan
Table ronde d'Arménia sur la langue arménienne (au centre Krikor
Amirzayan, président d'Arménia)
Table ronde d'Arménia sur la langue arménienne
Une partie du public à la table ronde d'Arménia avec Marlène Mourier,
Maire de Bourg-Lès-Valence
Au centre Marlène Mourier (Maire de Bourg-Lès-Valence) et Krikor
Amirzayan (président d'Arménia)
La soirée d'Arménia sur la langue arménienne, une partie du public
La soirée d'Arménia sur la langue arménienne
Beaucoup de monde à la table ronde d'Arménia sur la langue arménienne
Le public venu nombreux à la soirée d'Arménia consacrée à la langue
arménienne (au centre Krikor Amirzayan et Marlène Mourier, Maire de
Bourg-Lès-Valence)
Le Dauphiné Libéré du Dimanche 30 mars (Edition de Valence et région)
dimanche 6 avril 2014,
Stéphane ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=98777
From: A. Papazian