ARMENIE
Réfugié en Arménie « J'ai passé toute une vie vivant dans les murs de
l'hôtel. . . »
Vingt-six ans après être déplacée de l'Azerbaïdjan et trouver la
sécurité en Arménie certains réfugiés n'ont pas encore leurs propres
lieux de résidence, ils séjournent dans des auberges sans espoir que
leur problème de logement sera résolu un jour.
« Il n'y a pas d'instance que nous n'avons pas contacté, nous avons
envoyé des lettres à chaque fois que c'est possible, la lettre la plus
récente était au président l'année dernière. La réponse est toujours
la même - attendre jusqu'Ã qu'il y ait des fonds. Nous avons attendu
pendant si longtemps notre vie est passée, il reste si peu » a dit
Laura Ananyan, 57 ans, qui depuis un quart de siècle vit dans l'hôtel
Nairi dans le quartier Nork d'Erevan. « Quand je suis arrivé ici de
Kirovabad, j'avais 31 ans ; aujourd'hui, mes enfants ont 34 ans, ils
sont partis pour la Russie. J'ai passé toute une vie dans ces murs
d'hôtel ».
Son histoire fait écho à une semblable racontée par Nelli Makeyan, 53
ans, qui reste ici dans ces lieux avec ses parents pendant toutes ces
années.
« Nos problèmes ne seront jamais résolus, et vivre comme cela est
terrible, où irions-nous ? » dit-elle.
Larisa Alaverdyan, qui dirige l'ONG « contre l'arbitraire juridique »
a dit que c'est un gros échec au niveau de l'Etat que la question soit
encore en suspens.
Les Nations Unies ont attribué 20 millions de drams (environ 49 000 $
), tandis que le budget de l'Etat de l'Arménie - seulement 5 millions
de drams ( 12 000$ ) au cours des années entre 2003 et 2009, pour la
question des logements des réfugiés.
Larissa Alaverdyan a dit que ces fonds étaient insuffisants pour
résoudre la question du logement pour les personnes déplacées. Elle
ajoute avec regret que cette question a été retirée de l'ordre du jour
politique. Il n'y a pas un seul organisme désigné en Arménie
s'occupant des problèmes des réfugiés ou des personnes déplacées
d'Azerbaïdjan.
« En Azerbaïdjan, les questions des réfugiés sont résolus soit au
niveau d'un vice-Premier ministre et ceete question en en première
position dans leur ordre du jour. En Arménie, la migration a pris une
nouvelle tempo, et je peux affirmer à coup sûr que le groupe le plus
mobile est celui des réfugiés, parce que n'ayant pas encore de
conditions de vie minimales, ils sont les premiers à quitter le pays »
a dit Larissa Alaverdyan.
Robert Khachatryan, président de l'Union des compatriotes de Bakou, a
dit que le problème le plus grave pour les réfugiés de Bakou est leur
logement.
« Nous sommes arrivés à la conclusion qu'il y a eu de façon délibérée
de la part du gouvernement d'Arménie une volonté de ne pas résoudre ce
problème. Nous voyons les risques de corruption ici, Ã partir de la
construction et se terminant à la distribution de l'appartement »
dit-il.
Larissa Alaverdyan a dit qu'il n'y a pas de cas dans la pratique
internationale que les problèmes de réfugiés seraient restés en
suspens de 15 Ã 20 ans.
« L'Etat doit trouver une solution. Le fait qu'il n'y a pas assez
d'argent ne devrait pas affecter les réfugiés » a dit l'ancienne
défenseur des droits de l'homme.
Le député Aragats Akhoyan, membre de la Commission sur les problèmes
sociaux, a dit que la même histoire est répétée maintenant aussi avec
les réfugiés arméniens de Syrie.
« Nous envisageons de construire un nouveau quartier, ce qui signifie
l'isolement des Arméniens de Syrie alors qu'ils doivent être intégrés
» a-t-il dit.
Par Gayane Lazarian
ArmeniaNow
dimanche 20 avril 2014,
Stéphane ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=98372
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
Réfugié en Arménie « J'ai passé toute une vie vivant dans les murs de
l'hôtel. . . »
Vingt-six ans après être déplacée de l'Azerbaïdjan et trouver la
sécurité en Arménie certains réfugiés n'ont pas encore leurs propres
lieux de résidence, ils séjournent dans des auberges sans espoir que
leur problème de logement sera résolu un jour.
« Il n'y a pas d'instance que nous n'avons pas contacté, nous avons
envoyé des lettres à chaque fois que c'est possible, la lettre la plus
récente était au président l'année dernière. La réponse est toujours
la même - attendre jusqu'Ã qu'il y ait des fonds. Nous avons attendu
pendant si longtemps notre vie est passée, il reste si peu » a dit
Laura Ananyan, 57 ans, qui depuis un quart de siècle vit dans l'hôtel
Nairi dans le quartier Nork d'Erevan. « Quand je suis arrivé ici de
Kirovabad, j'avais 31 ans ; aujourd'hui, mes enfants ont 34 ans, ils
sont partis pour la Russie. J'ai passé toute une vie dans ces murs
d'hôtel ».
Son histoire fait écho à une semblable racontée par Nelli Makeyan, 53
ans, qui reste ici dans ces lieux avec ses parents pendant toutes ces
années.
« Nos problèmes ne seront jamais résolus, et vivre comme cela est
terrible, où irions-nous ? » dit-elle.
Larisa Alaverdyan, qui dirige l'ONG « contre l'arbitraire juridique »
a dit que c'est un gros échec au niveau de l'Etat que la question soit
encore en suspens.
Les Nations Unies ont attribué 20 millions de drams (environ 49 000 $
), tandis que le budget de l'Etat de l'Arménie - seulement 5 millions
de drams ( 12 000$ ) au cours des années entre 2003 et 2009, pour la
question des logements des réfugiés.
Larissa Alaverdyan a dit que ces fonds étaient insuffisants pour
résoudre la question du logement pour les personnes déplacées. Elle
ajoute avec regret que cette question a été retirée de l'ordre du jour
politique. Il n'y a pas un seul organisme désigné en Arménie
s'occupant des problèmes des réfugiés ou des personnes déplacées
d'Azerbaïdjan.
« En Azerbaïdjan, les questions des réfugiés sont résolus soit au
niveau d'un vice-Premier ministre et ceete question en en première
position dans leur ordre du jour. En Arménie, la migration a pris une
nouvelle tempo, et je peux affirmer à coup sûr que le groupe le plus
mobile est celui des réfugiés, parce que n'ayant pas encore de
conditions de vie minimales, ils sont les premiers à quitter le pays »
a dit Larissa Alaverdyan.
Robert Khachatryan, président de l'Union des compatriotes de Bakou, a
dit que le problème le plus grave pour les réfugiés de Bakou est leur
logement.
« Nous sommes arrivés à la conclusion qu'il y a eu de façon délibérée
de la part du gouvernement d'Arménie une volonté de ne pas résoudre ce
problème. Nous voyons les risques de corruption ici, Ã partir de la
construction et se terminant à la distribution de l'appartement »
dit-il.
Larissa Alaverdyan a dit qu'il n'y a pas de cas dans la pratique
internationale que les problèmes de réfugiés seraient restés en
suspens de 15 Ã 20 ans.
« L'Etat doit trouver une solution. Le fait qu'il n'y a pas assez
d'argent ne devrait pas affecter les réfugiés » a dit l'ancienne
défenseur des droits de l'homme.
Le député Aragats Akhoyan, membre de la Commission sur les problèmes
sociaux, a dit que la même histoire est répétée maintenant aussi avec
les réfugiés arméniens de Syrie.
« Nous envisageons de construire un nouveau quartier, ce qui signifie
l'isolement des Arméniens de Syrie alors qu'ils doivent être intégrés
» a-t-il dit.
Par Gayane Lazarian
ArmeniaNow
dimanche 20 avril 2014,
Stéphane ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=98372
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