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Les condoléances turques accueillies avec méfiance par la communauté

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    JOURNAL LA PROVENCE
    Les condoléances turques accueillies avec méfiance par la communauté arménienne


    Un geste fort mais insuffisant`.

    `Un premier pas encourageant mais qui ne change rien sur le fond`.
    `Une évolution salutaire du discours qui devra être confirmée par des
    actes.` A la veille de la commémoration du 99e anniversaire du premier
    génocide du XXe siècle, les condoléances adressées pour la première
    fois par un chef de gouvernement turcaux descendants des Arméniens,
    victimes de ce massacre, ont suscité des réactions positives, mais
    très prudentes au sein de la communauté française d'origine arménienne
    de Marseille, estimée à 80 000 personnes. Secrétaire national du
    Conseil de coordination des associations arméniennes de France, Pascal
    Chamassian salue ainsi cette `première manifestation de compassion` de
    la part du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, mais considère
    qu'il reste `un long chemin encore pour passer de ce message de
    condoléances à la reconnaissance par l'État turc du génocide de 1915.`
    Doutant de `la sincérité` de cette démarche, Pascal Chamassian se
    méfie de `l'habileté de la diplomatie turque, qui a déjà su prendre
    des positions aumoment opportun pour manipuler les opinions
    publiques.` Même sonde cloche chezDidier Parakian, adjoint (UMP) Ã
    l'Économie de Jean-Claude Gaudin, qui voit là `un geste important pour
    les descendants des rescapés du génocide`, mais aussi un `signe
    positif qui doit nous inciter à continuer le combat pour cette juste
    cause.` Quant à Christophe Masse, vice- président (PS) du Conseil
    général, depuis longtemps impliqué dans cette bataille, le discours
    d'Erdogan `n'est pas innocent` venant d'un homme `qui a souvent
    soufflé le chaud et le froid`. Il admet toutefois une `première
    historique de la part de la Turquie`, mais estime que le Premier
    ministre turc `ne mérite pas encore le prix Nobel` pour ça. La députée
    (UMP) Valérie Boyer, Ã l'origine d'une proposition de loi visant Ã
    pénaliser la négation du génocide arménien, estime pour sa part
    qu'Erdogan `a besoin de faire en sorte qu'au niveau de la communauté
    internationale, certains signaux soient envoyés`, Ã un an du
    centenaire du génocide. Pour elle comme pour les autres, le seul geste
    attendu, c'est la reconnaissance par l'État turc de ce massacre qui a
    fait plus de 1,5 million de victimes en trois ans. De son côté Garo
    Hovsepian, (PS) président de la maison de la culture arménienne,
    estime que `C'est une déclaration historique, après un siècle de
    négationnisme. Un geste fort.Une fissure dans le tabou du mot génocide
    en Turquie. On est encore loin de la reconnaissance mais c'est un
    langage nouveau. La stratégie turque, sous la pression de la société
    civile, semble évoluer.` Et de rajouter : `Toutefois la Turquie ne
    ressortira grandi de son histoire seulement lorsqu'elle aura reconnu
    auprès de la communauté internationale sa responsabilité pleine et
    entière dans le génocide arménien, le premier du XXe siècle. Le combat
    continue pour la mémoire et la justice des victimes.`

    samedi 26 avril 2014,
    Stéphane ©armenews.com
    http://www.armenews.com/article.php3?id_article=99338

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