AZERBAIDJAN ET LE CONSEIL DE L'EUROPE : UNE CRISE DE LEGITIMITE
AZERBAIDJAN
14 mai marque le plus bas niveau dans le cynisme europeen :
L'Azerbaïdjan, un pays dirige par un gouvernement autoritaire, qui
ces dernières annees a etouffe une presse libre et a musele la liberte
d'expression, assume la presidence du Comite des Ministres de l'Europe,
l'organe de decision.
N'oublions pas que le Conseil de l'Europe (CoE) est cense etre un
organisme voue a la promotion des droits et de la democratisation.
C'est une parodie qu'un pays qui dedaigne les valeurs europeennes
fondamentales soit aujourd'hui a la tete du Conseil.
L'Azerbaïdjan a ete admise au Conseil de l'Europe en Janvier 2001,
malgre les lacunes democratiques bien documentes. L'espoir etait alors
que l'adhesion au CoE exercerait une influence positive sur Bakou,
forcant les dirigeants azerbaïdjanais a adopter un système plus
ouvert. Toutefois, le contraire s'est produit : pendant la dernière
decennie la democratisation de Bakou a diminue de facon constante,
et l'Azerbaïdjan se retrouve systematiquement au bas de nombreux
classements etablis par les groupes de surveillance relative a la
liberte politique, la corruption et les violations des droits.
L'aspect le plus exasperant de la presidence de l'Azerbaïdjan est
que son gouvernement n'a pas reussi a repondre a la plupart de
ses principaux engagements d'adhesion du Conseil de l'Europe. Ces
engagements tenus par l'Azerbaïdjan, entre autres, etaient de liberer
ou d'accorder de nouveaux procès pour les prisonniers politiques
identifies par les organisations des droits de l'homme ; garantir la
liberte d'expression et l'independance des medias ; et modifier les
règles et les règlements concernant les procedures d'enregistrement
et de recours pour les associations publiques.
Presque toutes les reformes qui ont ete promises en 2001 n'ont pas
reussi a se concretiser et il y a une baisse marquee des droits civils
et politiques. Pour faire taire les detracteurs du gouvernement, les
autorites azerbaïdjanaises ont recours a la tactique de la >, dans laquelle les cibles de harcèlement sont arretees,
liberees, puis de nouveau arretees peu de temps après. Juste en un an,
les autorites azerbaïdjanaises ont arrete des dizaines de plusieurs
membres de haut rang de partis politiques d'opposition, de defenseurs
des droits de l'homme, de jeunes militants et des journalistes sur
de fausses accusations ou politiquement motives. Les elections sont
truquees, la corruption est endemique et le pouvoir judiciaire est
subordonne a l'executif.
Le comite de suivi de l'Assemblee parlementaire du Conseil de l'Europe
(APCE), l'organisme charge de surveiller les progrès de l'Azerbaïdjan
a respecter ses engagements d'adhesion, a produit huit rapports
d'evaluation sur l >>Azerbaïdjan depuis son adhesion. Ces rapports ont
souligne a maintes reprises les defaillances flagrantes et un tableau
sans fin des violations des droits. Dans un recent rapport, Nils
Muiznieks, commissaire du CoE pour les droits de l'homme, a exprime
sa preoccupation a propos de
From: Baghdasarian
AZERBAIDJAN
14 mai marque le plus bas niveau dans le cynisme europeen :
L'Azerbaïdjan, un pays dirige par un gouvernement autoritaire, qui
ces dernières annees a etouffe une presse libre et a musele la liberte
d'expression, assume la presidence du Comite des Ministres de l'Europe,
l'organe de decision.
N'oublions pas que le Conseil de l'Europe (CoE) est cense etre un
organisme voue a la promotion des droits et de la democratisation.
C'est une parodie qu'un pays qui dedaigne les valeurs europeennes
fondamentales soit aujourd'hui a la tete du Conseil.
L'Azerbaïdjan a ete admise au Conseil de l'Europe en Janvier 2001,
malgre les lacunes democratiques bien documentes. L'espoir etait alors
que l'adhesion au CoE exercerait une influence positive sur Bakou,
forcant les dirigeants azerbaïdjanais a adopter un système plus
ouvert. Toutefois, le contraire s'est produit : pendant la dernière
decennie la democratisation de Bakou a diminue de facon constante,
et l'Azerbaïdjan se retrouve systematiquement au bas de nombreux
classements etablis par les groupes de surveillance relative a la
liberte politique, la corruption et les violations des droits.
L'aspect le plus exasperant de la presidence de l'Azerbaïdjan est
que son gouvernement n'a pas reussi a repondre a la plupart de
ses principaux engagements d'adhesion du Conseil de l'Europe. Ces
engagements tenus par l'Azerbaïdjan, entre autres, etaient de liberer
ou d'accorder de nouveaux procès pour les prisonniers politiques
identifies par les organisations des droits de l'homme ; garantir la
liberte d'expression et l'independance des medias ; et modifier les
règles et les règlements concernant les procedures d'enregistrement
et de recours pour les associations publiques.
Presque toutes les reformes qui ont ete promises en 2001 n'ont pas
reussi a se concretiser et il y a une baisse marquee des droits civils
et politiques. Pour faire taire les detracteurs du gouvernement, les
autorites azerbaïdjanaises ont recours a la tactique de la >, dans laquelle les cibles de harcèlement sont arretees,
liberees, puis de nouveau arretees peu de temps après. Juste en un an,
les autorites azerbaïdjanaises ont arrete des dizaines de plusieurs
membres de haut rang de partis politiques d'opposition, de defenseurs
des droits de l'homme, de jeunes militants et des journalistes sur
de fausses accusations ou politiquement motives. Les elections sont
truquees, la corruption est endemique et le pouvoir judiciaire est
subordonne a l'executif.
Le comite de suivi de l'Assemblee parlementaire du Conseil de l'Europe
(APCE), l'organisme charge de surveiller les progrès de l'Azerbaïdjan
a respecter ses engagements d'adhesion, a produit huit rapports
d'evaluation sur l >>Azerbaïdjan depuis son adhesion. Ces rapports ont
souligne a maintes reprises les defaillances flagrantes et un tableau
sans fin des violations des droits. Dans un recent rapport, Nils
Muiznieks, commissaire du CoE pour les droits de l'homme, a exprime
sa preoccupation a propos de
From: Baghdasarian