IL AVAIT COMBATTU LORS DE LA BATAILLE DE STALINGRAD
JOURNAL LA PROVENCE
Pour Annie Stepanow, la presidente de l'association culturelle
armenienne de la ville, l'instant est solennel : un militaire russe
se deplace en France pour honorer son père Pawel, l'un des derniers
combattants russes de la terrible bataille de Stalingrad en 1942,
dont on peut rappeler qu'elle a ete extremement rude et meurtrière,
tant pour l'URSS que pour l'Allemagne nazie.
Un des rares en France Pawel Stepanow est ne a Krasnodar en 1922.
"J'ai ete engage volontaire a 18ans. J'ai ete blesse a Stalingrad
plusieurs fois et j'ai subi six camps de concentration, en Ukraine, en
Allemagne et en Pologne.À chaque fois je m'evadais et j'etais repris.
En 1943, les Allemands m'ont envoye en France avec d'autres prisonniers
au Lavandou pour que je travaille pour eux, avant de partir pour
l'Allemagne et etre executes.
Heureusement, a la gare Saint-Charles, nous etions onze a pouvoir nous
evader. J'ai passe plus d'un mois et demi dans une cave pratiquement
sans manger. Des familles armeniennes nous ont aides."
Il a ensuite epouse Marie, nee en 1929 a Marseille, de parents
armeniens, et le couple a donne naissance a cinq enfants.
Moment d'emotion a l'arrivee du lieutenant colonel Sergueï Solomasov,
l'attache militaire mandate par l'Armee russe pour rendre visite au
valeureux combattant de 92 ans.
Bien que le militaire de 35 ans s'exprime dans un francais impeccable,
spontanement le papa d'Annie se met a raconter en russe ses souvenirs.
"Nous respectons l'histoire de la guerre, assure Sergueï Solomasov.
Nous avons paye un lourd tribut a Stalingrad. Il reste une vingtaine
d'anciens combattants de cette epoque en Russie, et vous etes
probablement un des rares en France. Nous devons vous aider, c'est
notre devoir. Et egalement dire plus jamais ca." Le militaire a offert
a Pawel Stepanow des ouvrages consacres a cette epoque et un grand
nombre de medailles.
Et Pawel de conclure, très emu : "Je suis très bien en France,
avec mon epouse et mes cinq enfants mais le pays me manque, vous le
comprendrez. J'ai pu y retourner une fois, 26 ans après la guerre,
lorsque j'etais interprète russe pour les bateaux a Marseille."
mardi 12 août 2014, Stephane (c)armenews.com
JOURNAL LA PROVENCE
Pour Annie Stepanow, la presidente de l'association culturelle
armenienne de la ville, l'instant est solennel : un militaire russe
se deplace en France pour honorer son père Pawel, l'un des derniers
combattants russes de la terrible bataille de Stalingrad en 1942,
dont on peut rappeler qu'elle a ete extremement rude et meurtrière,
tant pour l'URSS que pour l'Allemagne nazie.
Un des rares en France Pawel Stepanow est ne a Krasnodar en 1922.
"J'ai ete engage volontaire a 18ans. J'ai ete blesse a Stalingrad
plusieurs fois et j'ai subi six camps de concentration, en Ukraine, en
Allemagne et en Pologne.À chaque fois je m'evadais et j'etais repris.
En 1943, les Allemands m'ont envoye en France avec d'autres prisonniers
au Lavandou pour que je travaille pour eux, avant de partir pour
l'Allemagne et etre executes.
Heureusement, a la gare Saint-Charles, nous etions onze a pouvoir nous
evader. J'ai passe plus d'un mois et demi dans une cave pratiquement
sans manger. Des familles armeniennes nous ont aides."
Il a ensuite epouse Marie, nee en 1929 a Marseille, de parents
armeniens, et le couple a donne naissance a cinq enfants.
Moment d'emotion a l'arrivee du lieutenant colonel Sergueï Solomasov,
l'attache militaire mandate par l'Armee russe pour rendre visite au
valeureux combattant de 92 ans.
Bien que le militaire de 35 ans s'exprime dans un francais impeccable,
spontanement le papa d'Annie se met a raconter en russe ses souvenirs.
"Nous respectons l'histoire de la guerre, assure Sergueï Solomasov.
Nous avons paye un lourd tribut a Stalingrad. Il reste une vingtaine
d'anciens combattants de cette epoque en Russie, et vous etes
probablement un des rares en France. Nous devons vous aider, c'est
notre devoir. Et egalement dire plus jamais ca." Le militaire a offert
a Pawel Stepanow des ouvrages consacres a cette epoque et un grand
nombre de medailles.
Et Pawel de conclure, très emu : "Je suis très bien en France,
avec mon epouse et mes cinq enfants mais le pays me manque, vous le
comprendrez. J'ai pu y retourner une fois, 26 ans après la guerre,
lorsque j'etais interprète russe pour les bateaux a Marseille."
mardi 12 août 2014, Stephane (c)armenews.com