LE JOURNALISTE MEHMET KOKSAL INDESIRABLE AUX ETATS-UNIS !
REVUE DE PRESSE
Sans la moindre explication, notre collègue Mehmet Koksal ,
vice-president de l'AJP, s'est vu refuser l'accès aux Etats-Unis où
il avait projete de passer trois semaines et demi de vacances avec sa
femme et son fils de cinq ans. Aucun, heureusement, n'etait encore
monte dans l'avion a Bruxelles le 29 juillet, date du depart. Mais
outre une perte sèche de plusieurs milliers d'euros (avion, logements
et frais divers), le journaliste vit maintenant avec une etiquette
de > et une incertitude totale quant aux motifs et a la
duree de cette exclusion.
Mehmet connaît bien les Etats-Unis. Il s'y est rendu a plusieurs
reprises, et sans le moindre problème, pour divers reportages. Fin
juin, il remplit par voie electronique la demande d'ESTA (Electronic
System for Travel Authorization) pour les vacances familiales qui
devaient etre aussi, pour sa femme, le premier contact avec les USA.
Le système ESTA accorde l'autorisation a sa femme et son fils,
mais pas a lui. Contactee par ses soins, l'ambassade americaine a
Bruxelles ignore les raisons de ce refus et se fait rassurante : >... Mais on lui suggère, par precaution, de solliciter quand meme
un visa touristique.
Voila donc le journaliste, qui n'a pas de casier judiciaire et n'a
jamais fait l'objet d'une arrestation, suspecte de terrorisme -
que serait-ce d'autre ? - mais dans l'impossibilite de verifier
l'hypothèse, et donc de s'en defendre. Comble de l'ironie et de
l'absurdite des normes de securite : une semaine après la sentence
de l'ESTA, il etait invite, comme chaque annee, a la rupture du jeûne
du ramadan... a la residence privee de l'ambassadrice des Etats-Unis
en Belgique.
Mehmet demande donc un visa touristique, ce qui lui vaut d'etre
longuement interroge comme le veut la procedure. Le 29 juillet, ce
visa se faisait toujours attendre. Mehmet hesite a faire quand meme
partir sa femme et son fils, qu'il rejoindrait plus tard. Deux heures
avant le > des bagages, il consulte ses mails. Nouvel
e-mail de l'ESTA : il n'est toujours pas autorise a entrer aux States,
mais cette fois, le refus concerne aussi sa femme et son fils ! de la
Federation europeenne des journalistes a laquelle je collabore. >>
Notre collègue, qui a aussi la nationalite turque, a publie des
analyses critiques a l'egard du pouvoir a Ankara, ce qui lui valut de
solides inimities de milieux ultras a Bruxelles. Il a accompagne une
delegation non-officielle de parlementaires a la prison de Silivri
où sont detenus des journalistes pour motifs politiques. L'interdit
americain est-il inspire par ces faits ? En attendant d'avoir peut-etre
une reponse un jour,
From: A. Papazian
REVUE DE PRESSE
Sans la moindre explication, notre collègue Mehmet Koksal ,
vice-president de l'AJP, s'est vu refuser l'accès aux Etats-Unis où
il avait projete de passer trois semaines et demi de vacances avec sa
femme et son fils de cinq ans. Aucun, heureusement, n'etait encore
monte dans l'avion a Bruxelles le 29 juillet, date du depart. Mais
outre une perte sèche de plusieurs milliers d'euros (avion, logements
et frais divers), le journaliste vit maintenant avec une etiquette
de > et une incertitude totale quant aux motifs et a la
duree de cette exclusion.
Mehmet connaît bien les Etats-Unis. Il s'y est rendu a plusieurs
reprises, et sans le moindre problème, pour divers reportages. Fin
juin, il remplit par voie electronique la demande d'ESTA (Electronic
System for Travel Authorization) pour les vacances familiales qui
devaient etre aussi, pour sa femme, le premier contact avec les USA.
Le système ESTA accorde l'autorisation a sa femme et son fils,
mais pas a lui. Contactee par ses soins, l'ambassade americaine a
Bruxelles ignore les raisons de ce refus et se fait rassurante : >... Mais on lui suggère, par precaution, de solliciter quand meme
un visa touristique.
Voila donc le journaliste, qui n'a pas de casier judiciaire et n'a
jamais fait l'objet d'une arrestation, suspecte de terrorisme -
que serait-ce d'autre ? - mais dans l'impossibilite de verifier
l'hypothèse, et donc de s'en defendre. Comble de l'ironie et de
l'absurdite des normes de securite : une semaine après la sentence
de l'ESTA, il etait invite, comme chaque annee, a la rupture du jeûne
du ramadan... a la residence privee de l'ambassadrice des Etats-Unis
en Belgique.
Mehmet demande donc un visa touristique, ce qui lui vaut d'etre
longuement interroge comme le veut la procedure. Le 29 juillet, ce
visa se faisait toujours attendre. Mehmet hesite a faire quand meme
partir sa femme et son fils, qu'il rejoindrait plus tard. Deux heures
avant le > des bagages, il consulte ses mails. Nouvel
e-mail de l'ESTA : il n'est toujours pas autorise a entrer aux States,
mais cette fois, le refus concerne aussi sa femme et son fils ! de la
Federation europeenne des journalistes a laquelle je collabore. >>
Notre collègue, qui a aussi la nationalite turque, a publie des
analyses critiques a l'egard du pouvoir a Ankara, ce qui lui valut de
solides inimities de milieux ultras a Bruxelles. Il a accompagne une
delegation non-officielle de parlementaires a la prison de Silivri
où sont detenus des journalistes pour motifs politiques. L'interdit
americain est-il inspire par ces faits ? En attendant d'avoir peut-etre
une reponse un jour,
From: A. Papazian