REVUE DE PRESSE
Aznavourian et les Kurdes
Par Robert Chaudenson
Si sympathique qu'il soit, Charles Aznavour (né Aznavourian et qui,
comme beaucoup de Moyens-Orientaux, dont des Juifs, s'est privé de son
appendice anthroponymo-caudal jugé trop exotique sous nos cieux) ne
manque pas d'air ou ressent les premières atteintes de l'alzeimher.
Laissons de côté le mesquin problème de son statut fiscal qui n'a rien
à faire ici ; il faut bien qu'il réside en Suisse puisqu'il est
ambassadeur d'Arménie en Suisse ! Ce qui, en revanche, me paraît plus
fcheux ici tient aux lacunes manifestes de sa culture historique
personnelle ou des médias qui ont diffusé son texte pour ce qui
concerne le peuple arménien qui lui tient tant à coeur.
Brève citation de son intervention du jour (ou de la veille) :
>.
Sur le principe, rien à dire !
Le souci que manifeste Charles Aznavour de faire entrer les Arméniens,
légitimement si chers à son coeur, dans la liste des populations d'Irak
qu'il conviendrait d'aider devant les menaces que les félés du califat
islamique font peser sur les minorités non musulmanes ( ou non
conformes à leurs exigences théologiques !) est tout à fait légitime.
Je le trouve toutefois extrêmement hardi ou totalement irréfléchi de
faire figurer, dans le même contingent de victimes auquel doit
s'adresser l'aide internationale, les Arméniens et les ... Kurdes !
Si ignorant qu'il soit de l'histoire de son propre peuple et en
particulier de celle du génocide arménien, Aznavour ne peut ignorer le
rôle des Kurdes qui y ont tenu une place sinon décisive, du moins
importante.
Certes préparés de longue main et organisés depuis Constantinople, les
massacres des Arméniens ont été mis en oeuvre sur le terrain anatolien
par les responsables locaux chargés de rassembler leurs administrés
arméniens, ainsi que par les soldats et gendarmes ottomans qui
escortaient les convois et procédaient eux-mêmes à des exécutions. Le
plus souvent on se bornait à laisser opérer la violence et la cruauté
de groupes de bandits armés, et surtout des Kurdes. Ces derniers, dans
le Sud-Est de l'Anatolie, nourrissaient une haine séculaire envers les
Arméniens et se sont faits les instruments du génocide.
On peut donc juger curieux voire hardi d'entendre aujourd'hui Aznavour
mettre dans le même train de l'assistance du secours extérieur les
Arméniens et les Kurdes, alors que ces derniers, ennemis séculaires
des premiers, furent parmi les acteurs majeurs du génocide de ce
peuple dont la Turquie officielle porte assurément la responsabilité
mais dont les Kurdes furent, pour une bonne part, les bourreaux.
http://blogs.mediapart.fr/blog/robert-chaudenson/130814/aznavourian-et-les-kurdes
samedi 16 août 2014,
Stéphane (c)armenews.com
Aznavourian et les Kurdes
Par Robert Chaudenson
Si sympathique qu'il soit, Charles Aznavour (né Aznavourian et qui,
comme beaucoup de Moyens-Orientaux, dont des Juifs, s'est privé de son
appendice anthroponymo-caudal jugé trop exotique sous nos cieux) ne
manque pas d'air ou ressent les premières atteintes de l'alzeimher.
Laissons de côté le mesquin problème de son statut fiscal qui n'a rien
à faire ici ; il faut bien qu'il réside en Suisse puisqu'il est
ambassadeur d'Arménie en Suisse ! Ce qui, en revanche, me paraît plus
fcheux ici tient aux lacunes manifestes de sa culture historique
personnelle ou des médias qui ont diffusé son texte pour ce qui
concerne le peuple arménien qui lui tient tant à coeur.
Brève citation de son intervention du jour (ou de la veille) :
>.
Sur le principe, rien à dire !
Le souci que manifeste Charles Aznavour de faire entrer les Arméniens,
légitimement si chers à son coeur, dans la liste des populations d'Irak
qu'il conviendrait d'aider devant les menaces que les félés du califat
islamique font peser sur les minorités non musulmanes ( ou non
conformes à leurs exigences théologiques !) est tout à fait légitime.
Je le trouve toutefois extrêmement hardi ou totalement irréfléchi de
faire figurer, dans le même contingent de victimes auquel doit
s'adresser l'aide internationale, les Arméniens et les ... Kurdes !
Si ignorant qu'il soit de l'histoire de son propre peuple et en
particulier de celle du génocide arménien, Aznavour ne peut ignorer le
rôle des Kurdes qui y ont tenu une place sinon décisive, du moins
importante.
Certes préparés de longue main et organisés depuis Constantinople, les
massacres des Arméniens ont été mis en oeuvre sur le terrain anatolien
par les responsables locaux chargés de rassembler leurs administrés
arméniens, ainsi que par les soldats et gendarmes ottomans qui
escortaient les convois et procédaient eux-mêmes à des exécutions. Le
plus souvent on se bornait à laisser opérer la violence et la cruauté
de groupes de bandits armés, et surtout des Kurdes. Ces derniers, dans
le Sud-Est de l'Anatolie, nourrissaient une haine séculaire envers les
Arméniens et se sont faits les instruments du génocide.
On peut donc juger curieux voire hardi d'entendre aujourd'hui Aznavour
mettre dans le même train de l'assistance du secours extérieur les
Arméniens et les Kurdes, alors que ces derniers, ennemis séculaires
des premiers, furent parmi les acteurs majeurs du génocide de ce
peuple dont la Turquie officielle porte assurément la responsabilité
mais dont les Kurdes furent, pour une bonne part, les bourreaux.
http://blogs.mediapart.fr/blog/robert-chaudenson/130814/aznavourian-et-les-kurdes
samedi 16 août 2014,
Stéphane (c)armenews.com