AZERBAÏDJAN
Bakou s'indigne des critiques de la France et des Etats-Unis
concernant le traitement infligé à Karen Petrossian
Dans un communiqué publié vendredi 22 août le gouvernement
azerbaïdjanais a vivement critiqué la réaction de Washington et de
Paris à l'exécution par les autorités de Bakou de Karen Petrosian, un
villageois arménien des zones frontalières qui s'était égaré en
territoire azéri. Les autorités de Bakou maintiennent que le
ressortissant arménien, tué durant sa captivité le 8 août, serait un
"saboteur arménien", qui aurait franchi délibérément la frontière au
sein d'un "groupe de commando". Les témoignages recueillis auprès des
villageois azéris qui avaient découvert Petrosian avant l'arrivée des
soldats, contredisent pourtant les allégations de Bakou. Les images
prises par les habitants du village azerbaïdjanais d'Agbulaq montrent
Petrossian sans armes, parlant sans violence avec les villageois. Le
18 août, le Département d'Etat américain avait publié une déclaration
par laquelle il condamnait l'exécution de Petrosian durant sa
captivité et appelait Bakou à mener une enquête sérieuse sur les
circonstances exactes de sa mort. "Les Etats-Unis sont profondément
touchés par les informations relatives à la mort de Karen Petrossian
alors qu'il était en captivité en Azerbaïdjan et par le fait que sa
mort ne serait pas due à des causes naturelles", indique le
communiqué. "Les Etats-Unis présentent leurs plus sincères
condoléances à la famille de M. Pétrossian. Nous appelons le
gouvernement de l'Azerbaïdjan à conduire une enquête sérieuse et
transparente sur cet incident et à en rendre les conclusions
publiques". Des images accablantes pour Bakou ont été diffusées sur la
chaîne nationale de la télévision azérie, montrant des représentants
du ministère azerbaïdjanais de la défense procéder à un interrogatoire
public, violent et humiliant, de K. Petrosian. Le vendredi 8 août, le
ministère azerbaïdjanais de la défense avait annoncé que K.Petrosian
était décédé d'une "crise cardiaque foudroyante". Les autorités
arméniennes ont de leur côté souligné que K. Petrosian, gé de 31 ans,
n'était pas mort de cause naturelle, mais parce qu'il avait été
torturé et battu à mort. Les circonstances tragiques du décès de K.
Petrossian rappellent celles dans lesquelles avait trouvé la mort
Manvel Saribekian, un habitant gé de 20 ans d'un autre village
arménien des régions frontalières qui avait été capturé par les
soldats azéris en septembre 2010. M.Saribekian, portant les stigmates
des sévices qu'on lui avait infligés, avait été exhibé à la télévision
azérie, pour > publiquement qu'il était membre d'un commando
arménien qui prévoyait de lancer des attaques terroristes en
Azerbaïdjan. M. Saribekian avait été retrouvé pendu dans la cellule de
la prison azérie où il venait d'être incarcéré. Les autorités azéries
ont pretend qu'il s'était suicidé, une version contestée par la partie
arménienne qui a pour sa part affirmé que M. Saribekian avait été
torturé à mort ou poussé au suicide. Le gouvernement arménien comme la
famille de M.Saribekian n'ont cessé de rappeler que le jeune Arménien
était un simple civil qui avait franchi accidentellement la frontière
arméno-azérie alors qu'il rassemblait son troupeau.K. Pétrossian a été
de la même manière présenté comme un membre d'un commando arménien par
la propagande de Bakou, peu de temps après que les forces arméniennes
du Karabagh eurent intercepté des ressortissants azéris en mission de
sabotage dans la région de Kelbadjar où ils ont tué aux moins deux
personnes, dont un adolescent arménien de 17 ans. Bakou avait récusé
de telles informations, alors que les saboteurs azéris avaient été
pris en flagant délit, et a répondu par cette exécution déguisée de K.
Petrossian, dont la justice azérie n'a même pas pris la peine de
présenter des preuves d'une éventuelle participation à une opération
de sabotage. Dans son communiqué du 22 août, le ministère
azerbaïdjanais des affaires étrangères appelle les Etats-Unis et la
France à afficher une "position équilibrée et neutre concernant le
règlement du conflit du Haut-Karabagh, et à faire preuve de
pondération et de discernement en exprimant leurs condoléances et
préoccupations". Bakou doit désormais adresser ses doléances aussi à
la Russie, la troisième puissance médiatrice du Groupe de Minsk, qui a
depuis à son tour exprimé son indignation concernant les circonstances
de la mort de K. Pétrossian et appelé les autorités azéries à mener
une enquête.
mardi 26 août 2014,
Gari (c)armenews.com
Bakou s'indigne des critiques de la France et des Etats-Unis
concernant le traitement infligé à Karen Petrossian
Dans un communiqué publié vendredi 22 août le gouvernement
azerbaïdjanais a vivement critiqué la réaction de Washington et de
Paris à l'exécution par les autorités de Bakou de Karen Petrosian, un
villageois arménien des zones frontalières qui s'était égaré en
territoire azéri. Les autorités de Bakou maintiennent que le
ressortissant arménien, tué durant sa captivité le 8 août, serait un
"saboteur arménien", qui aurait franchi délibérément la frontière au
sein d'un "groupe de commando". Les témoignages recueillis auprès des
villageois azéris qui avaient découvert Petrosian avant l'arrivée des
soldats, contredisent pourtant les allégations de Bakou. Les images
prises par les habitants du village azerbaïdjanais d'Agbulaq montrent
Petrossian sans armes, parlant sans violence avec les villageois. Le
18 août, le Département d'Etat américain avait publié une déclaration
par laquelle il condamnait l'exécution de Petrosian durant sa
captivité et appelait Bakou à mener une enquête sérieuse sur les
circonstances exactes de sa mort. "Les Etats-Unis sont profondément
touchés par les informations relatives à la mort de Karen Petrossian
alors qu'il était en captivité en Azerbaïdjan et par le fait que sa
mort ne serait pas due à des causes naturelles", indique le
communiqué. "Les Etats-Unis présentent leurs plus sincères
condoléances à la famille de M. Pétrossian. Nous appelons le
gouvernement de l'Azerbaïdjan à conduire une enquête sérieuse et
transparente sur cet incident et à en rendre les conclusions
publiques". Des images accablantes pour Bakou ont été diffusées sur la
chaîne nationale de la télévision azérie, montrant des représentants
du ministère azerbaïdjanais de la défense procéder à un interrogatoire
public, violent et humiliant, de K. Petrosian. Le vendredi 8 août, le
ministère azerbaïdjanais de la défense avait annoncé que K.Petrosian
était décédé d'une "crise cardiaque foudroyante". Les autorités
arméniennes ont de leur côté souligné que K. Petrosian, gé de 31 ans,
n'était pas mort de cause naturelle, mais parce qu'il avait été
torturé et battu à mort. Les circonstances tragiques du décès de K.
Petrossian rappellent celles dans lesquelles avait trouvé la mort
Manvel Saribekian, un habitant gé de 20 ans d'un autre village
arménien des régions frontalières qui avait été capturé par les
soldats azéris en septembre 2010. M.Saribekian, portant les stigmates
des sévices qu'on lui avait infligés, avait été exhibé à la télévision
azérie, pour > publiquement qu'il était membre d'un commando
arménien qui prévoyait de lancer des attaques terroristes en
Azerbaïdjan. M. Saribekian avait été retrouvé pendu dans la cellule de
la prison azérie où il venait d'être incarcéré. Les autorités azéries
ont pretend qu'il s'était suicidé, une version contestée par la partie
arménienne qui a pour sa part affirmé que M. Saribekian avait été
torturé à mort ou poussé au suicide. Le gouvernement arménien comme la
famille de M.Saribekian n'ont cessé de rappeler que le jeune Arménien
était un simple civil qui avait franchi accidentellement la frontière
arméno-azérie alors qu'il rassemblait son troupeau.K. Pétrossian a été
de la même manière présenté comme un membre d'un commando arménien par
la propagande de Bakou, peu de temps après que les forces arméniennes
du Karabagh eurent intercepté des ressortissants azéris en mission de
sabotage dans la région de Kelbadjar où ils ont tué aux moins deux
personnes, dont un adolescent arménien de 17 ans. Bakou avait récusé
de telles informations, alors que les saboteurs azéris avaient été
pris en flagant délit, et a répondu par cette exécution déguisée de K.
Petrossian, dont la justice azérie n'a même pas pris la peine de
présenter des preuves d'une éventuelle participation à une opération
de sabotage. Dans son communiqué du 22 août, le ministère
azerbaïdjanais des affaires étrangères appelle les Etats-Unis et la
France à afficher une "position équilibrée et neutre concernant le
règlement du conflit du Haut-Karabagh, et à faire preuve de
pondération et de discernement en exprimant leurs condoléances et
préoccupations". Bakou doit désormais adresser ses doléances aussi à
la Russie, la troisième puissance médiatrice du Groupe de Minsk, qui a
depuis à son tour exprimé son indignation concernant les circonstances
de la mort de K. Pétrossian et appelé les autorités azéries à mener
une enquête.
mardi 26 août 2014,
Gari (c)armenews.com