SYRIE
Syrie : fosse commune avec 230 corps de personnes tuées par l'EI (ONG)
Les corps de 230 personnes exécutées par le groupe jihadiste Etat
islamique (EI) ont été découverts par leurs proches dans une fosse
commune dans la province syrienne de Deir Ezzor, dans l'est du pays
ravagé par la guerre, a indiqué mercredi une ONG.
Les victimes sont des membres de la tribu sunnite des Chaïtat,
originaire de cette province pétrolière, qui s'était soulevée contre
l'EI. Au total plus de 900 membres de cette tribu ont péri, selon
l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui s'appuie sur un
large réseau de militants.
L'OSDH a précisé que "la vaste majorité" des morts étaient des civils
et beaucoup ont été exécutés de sang froid en guise de "représailles"
à leur soulèvement contre l'EI qui s'est emparé de vastes régions de
Syrie, dont la quasi-totalité de la province de Deir Ezzor.
Les membres des Chaïtat ont découvert le charnier après avoir été
autorisés par l'EI à regagner leur village d'où ils avaient été
chassés. Pour revenir, ils ont dû accepter de respecter un couvre-feu
nocturne, de ne pas se rassembler et de ne pas porter des armes.
Les Chaïtat avaient tenté de se rebeller contre l'EI, mais début août
plus de 700 d'entre eux avaient été "massacrés" par le groupe
jihadiste, en grande majorité des civils, selon l'OSDH.
Responsable d'atrocités et accusé de "crimes contre l'Humanité" par
l'ONU, le groupe ultra-radical sunnite de l'EI combat en Syrie sur
plusieurs fronts --le régime, les rebelles, les Kurdes-- et n'hésite pas
à décapiter et même à crucifier ses "ennemis".
Le conflit en Syrie a commencé en mars 2011 avec la répression de
manifestations pacifiques anti-régime, qui a provoqué une insurrection
armée contre le pouvoir du président Bachar al-Assad. Celle-ci a été
largement éclipsée par la montée en puissance en 2013 de groupes
jihadistes, notamment l'EI qui sévit également en Irak voisin.
Plus de 200.000 personnes ont péri depuis le début du conflit syrien.
Du côté du régime, l'OSDH a affirmé que des miliciens chiites afghans
combattent auprès de l'armée de M. Assad contre les rebelles et les
jihadistes. Le Hezbollah libanais, des miliciens de l'Iran chiite, des
combattants chiites irakiens et des Palestiniens se battent aussi du
côté du régime Assad.
"Les miliciens chiites afghans se battent aux côtés des forces
loyalistes partout en Syrie, notamment dans la province d'Alep
(nord)", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.
C'est dans la ville d'Alep qu'un émissaire de l'ONU, Ramzi Ezzedine
Ramzi, tente d'instaurer une trêve dans les combats pour mieux
distribuer l'aide humanitaire et il a eu à Damas des discussions en ce
sens avec les responsables syriens.
Intensification des frappes en Irak -
A New York, le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé d'un an,
jusqu'au 10 janvier 2016, l'autorisation pour les convois de l'ONU de
passer par les frontières de la Syrie pour livrer de l'aide à des
centaines de milliers de civils, en particulier dans les zones
rebelles.
Selon l'ONU, qui évoque "une situation humanitaire dévastatrice", 12,2
millions de Syriens "ont besoin d'urgence de secours", 7,6 millions de
civils sont déplacés à l'intérieur du pays, et 220.000 sont assiégés
par l'armée ou les rebelles.
En Irak, les forces kurdes ont lancé une offensive d'envergure
destinée à reprendre à l'EI des zones du nord du pays, comme la région
de Sinjar, selon des responsables.
Selon l'armée américaine, les Etats-Unis et leurs alliés ont
intensifié depuis lundi leurs bombardements en Irak, menant 61 frappes
contre l'EI, dont 45 pour soutenir les forces kurdes et irakiennes.
L'armée ne précise pas cependant où la coalition a mené exactement les
45 raids.
Enfin, deux journalistes kurdes travaillant pour la chaîne de
télévision kurde irakienne Rudaw Media Network ont été enlevés par
l'EI lundi dans le nord-est syrien, a indiqué leur employeur.
samedi 20 décembre 2014,
Stéphane (c)armenews.com
Syrie : fosse commune avec 230 corps de personnes tuées par l'EI (ONG)
Les corps de 230 personnes exécutées par le groupe jihadiste Etat
islamique (EI) ont été découverts par leurs proches dans une fosse
commune dans la province syrienne de Deir Ezzor, dans l'est du pays
ravagé par la guerre, a indiqué mercredi une ONG.
Les victimes sont des membres de la tribu sunnite des Chaïtat,
originaire de cette province pétrolière, qui s'était soulevée contre
l'EI. Au total plus de 900 membres de cette tribu ont péri, selon
l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui s'appuie sur un
large réseau de militants.
L'OSDH a précisé que "la vaste majorité" des morts étaient des civils
et beaucoup ont été exécutés de sang froid en guise de "représailles"
à leur soulèvement contre l'EI qui s'est emparé de vastes régions de
Syrie, dont la quasi-totalité de la province de Deir Ezzor.
Les membres des Chaïtat ont découvert le charnier après avoir été
autorisés par l'EI à regagner leur village d'où ils avaient été
chassés. Pour revenir, ils ont dû accepter de respecter un couvre-feu
nocturne, de ne pas se rassembler et de ne pas porter des armes.
Les Chaïtat avaient tenté de se rebeller contre l'EI, mais début août
plus de 700 d'entre eux avaient été "massacrés" par le groupe
jihadiste, en grande majorité des civils, selon l'OSDH.
Responsable d'atrocités et accusé de "crimes contre l'Humanité" par
l'ONU, le groupe ultra-radical sunnite de l'EI combat en Syrie sur
plusieurs fronts --le régime, les rebelles, les Kurdes-- et n'hésite pas
à décapiter et même à crucifier ses "ennemis".
Le conflit en Syrie a commencé en mars 2011 avec la répression de
manifestations pacifiques anti-régime, qui a provoqué une insurrection
armée contre le pouvoir du président Bachar al-Assad. Celle-ci a été
largement éclipsée par la montée en puissance en 2013 de groupes
jihadistes, notamment l'EI qui sévit également en Irak voisin.
Plus de 200.000 personnes ont péri depuis le début du conflit syrien.
Du côté du régime, l'OSDH a affirmé que des miliciens chiites afghans
combattent auprès de l'armée de M. Assad contre les rebelles et les
jihadistes. Le Hezbollah libanais, des miliciens de l'Iran chiite, des
combattants chiites irakiens et des Palestiniens se battent aussi du
côté du régime Assad.
"Les miliciens chiites afghans se battent aux côtés des forces
loyalistes partout en Syrie, notamment dans la province d'Alep
(nord)", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.
C'est dans la ville d'Alep qu'un émissaire de l'ONU, Ramzi Ezzedine
Ramzi, tente d'instaurer une trêve dans les combats pour mieux
distribuer l'aide humanitaire et il a eu à Damas des discussions en ce
sens avec les responsables syriens.
Intensification des frappes en Irak -
A New York, le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé d'un an,
jusqu'au 10 janvier 2016, l'autorisation pour les convois de l'ONU de
passer par les frontières de la Syrie pour livrer de l'aide à des
centaines de milliers de civils, en particulier dans les zones
rebelles.
Selon l'ONU, qui évoque "une situation humanitaire dévastatrice", 12,2
millions de Syriens "ont besoin d'urgence de secours", 7,6 millions de
civils sont déplacés à l'intérieur du pays, et 220.000 sont assiégés
par l'armée ou les rebelles.
En Irak, les forces kurdes ont lancé une offensive d'envergure
destinée à reprendre à l'EI des zones du nord du pays, comme la région
de Sinjar, selon des responsables.
Selon l'armée américaine, les Etats-Unis et leurs alliés ont
intensifié depuis lundi leurs bombardements en Irak, menant 61 frappes
contre l'EI, dont 45 pour soutenir les forces kurdes et irakiennes.
L'armée ne précise pas cependant où la coalition a mené exactement les
45 raids.
Enfin, deux journalistes kurdes travaillant pour la chaîne de
télévision kurde irakienne Rudaw Media Network ont été enlevés par
l'EI lundi dans le nord-est syrien, a indiqué leur employeur.
samedi 20 décembre 2014,
Stéphane (c)armenews.com