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Le jazzman Tigran Hamasyan offre une ode à l'Arménie

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    REVUE DE PRESSE
    Le jazzman Tigran Hamasyan offre une ode à l'Arménie


    Ã 26 ans, le pianiste et compositeur aborde une grande tournée
    française tout en préparant de nouveaux projets, Ã un an du centenaire
    du génocide arménien.

    Son album Shadow Theater (Verve/Universal), enregistré en quintet et
    sorti fin août, reste une pièce majeure de la production jazz de
    l'année.

    Lui-même fut confirmé Ã cette occasion dans son statut de musicien
    surdoué, et de compositeur baroque, osant les terrains vertigineux et
    rompant les digues entre les genres... Sur scène, agile comme le
    félin, Tigran ne joue pas « du » piano mais « avec » lui, dompte ou
    caresse le clavier, ce « meilleur ami avec lequel je passe des heures
    chaque jour », explique-t-il.

    Un disque qui le relie à ses racines Shadow Theater, aux chants
    remplis de poésie arménienne, est d'abord un disque qui le relie à ses
    racines. Né il y a 26 ans à Gyumri, près de la frontière turque, avant
    de déménager à Erevan à 10 ans, ce fils d'un bijoutier et d'une
    créatrice de vêtements entraîne son « petit pays » dans une modernité
    où s'entremêlent poésie et rock, jazz et tradition, folklore et
    sacré... « Si nous y allions ensemble demain, je vous emmènerais dans
    les églises où se ressentent l'énergie du pays et son ancrage, et où
    j'aime jouer plus que partout ailleurs », confie Tigran Hamasyan.

    Le musicien devenu star internationale et admiré par les plus grands,
    de Herbie Hancock à Chick Corea, se prépare à concrétiser un projet
    qui le rapproche plus encore de ses origines? : « En 2015, pour le
    centenaire du génocide, je souhaite donner cent concerts dans des
    églises arméniennes du monde entier. Ce sera forcément différent de ce
    que j'ai fait jusqu'ici », promet-il.

    Evoquer la mémoire de ses aïeux Depuis que s'est installée sa
    notoriété, Tigran se sent « ambassadeur » de son pays, prêt, le cas
    échéant, Ã évoquer la mémoire de ses aïeux qui n'ont pas été épargnés
    en 1915. « En parler est encore nouveau pour moi, je dois m'y préparer
    », admet-il en souriant.

    Shadow Theater lui permet d'évoquer une autre facette du pays, le
    thétre d'ombres, un art toujours populaire? : « Ses images m'ont
    inspiré dès l'enfance. Je reste fasciné en voyant que les spectateurs
    paient cher pour assister à un spectacle d'illusions, qu'ils y
    viennent avec ce besoin d'y croire. La musique me permet d'entretenir
    la même relation, et d'invoquer les ombres parmi nous... »

    Les douze pièces de l'album constituent encore l'une des premières
    pierres d'une Å`uvre ébauchée dès 2006 - année de son premier prix au
    concours du Thelonious Monk Institute of Jazz. « J'avais presque 20
    ans, je cessais d'être perçu comme un enfant prodige et je pouvais me
    consacrer à ce que je voulais laisser. » Il fonde trois ans plus tard
    un quintet, Aratta Rebirth, avec lequel il mêle jazz fusion, tradition
    arménienne et metal. On le retrouve minimaliste sur A Fable en 2011,
    en piano-voix, ajoutant à son arc la corde du chant, que l'on retrouve
    sur Shadow Theater. Chantier en construction...

    JEAN-YVES DANA

    En concert le 31 janvier 2014 à Lyon, le 1er février à Sannois (95),
    le 2 Ã La Rochelle, le 8 Ã Massy (91), le 11 Ã Colombes (92), le 12 Ã
    Soissons, le 13 Ã Paris (Gaîté-Lyrique), le 14 Ã Nice...

    http://www.la-croix.com/Culture/Actualite/Le-jazzman-Tigran-Hamasyan-offre-une-ode-a-l-Armenie-2014-01-23-1095496

    dimanche 2 février 2014,
    Stéphane ©armenews.com
    http://www.armenews.com/article.php3?id_article-756

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