SOCIAL
Une Arménienne enceinte de sept mois sous le coup d'une expulsion d'un foyer
LILLE, 05 fév 2014 (AFP) - Une Arménienne enceinte de sept mois et sa
famille pourraient être expulsées d'un foyer d'accueil à Senlis (Oise)
après avoir été déboutées d'une demande d'asile, ce qui suscite
l'inquiétude d'un comité de soutien, a-t-on appris mercredi de sources
concordantes.
"La loi de la République s'applique à tout le monde, cela ne me gêne
pas qu'on les renvoie en Arménie mais, en attendant, on ne met pas une
femme enceinte à la rue !", a déclaré à l'AFP Léo Nicolian, président
du comité de soutien à la famille Manoukian, composée des deux parents
et de leurs deux enfants scolarisés de 17 et 18 ans.
"On célèbre les 60 ans de l'appel de l'abbé Pierre", a-t-il ajouté,
précisant qu'il avait été en contact avec le cabinet de la ministre
des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, au sujet de cette
affaire, qu'il présente comme "la future affaire Leonarda". La
préfecture de l'Oise a indiqué de son côté que la famille Manoukian,
arrivée à Senlis en mars 2012, a vu le rejet de sa demande d'asile
confirmée par la Cour nationale du droit d'asile (CNDA) le 3 janvier
et qu'elle devait quitter "impérativement" le foyer d'hébergement pour
demandeurs d'asile de Senlis au 3 février.
"Les services de l'Etat se sont engagés à héberger Madame Manoukian et
ses enfants dans le dispositif hôtelier départemental. Des
propositions d'accompagnement leur ont été faites tout au long du mois
de janvier mais ont été refusées par les intéressés", a ajouté la
préfecture dans un communiqué.
"Ils vont se retrouver à quatre dans une chambre d'hôtel dans un état
de vétusté absolu. Tant qu'ils sont au foyer, ils ont plus de confort.
J'ai demandé à la famille de rester au foyer mais ils ont peur de la
+milice+ (la police, ndlr). Ils ont deux enfants scolarisés, un garçon
de 17 ans et une fille de 18 ans. Et on leur proposait un hébergement
à Compiègne", a expliqué Léo Nicolian.
"Et avant que je n'intervienne lundi matin on leur a dit : +Vous
quittez le foyer et une fois que vous serez dehors, appelez le 115+",
a-t-il ajouté. M. Nicolian a indiqué que la famille Manoukian n'avait
"toujours pas reçu la notification écrite de demande de quitter le
territoire national" mais qu'elle la recevrait "dans les jours qui
viennent".
jeudi 6 février 2014,
Ara (c)armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article - 112
Une Arménienne enceinte de sept mois sous le coup d'une expulsion d'un foyer
LILLE, 05 fév 2014 (AFP) - Une Arménienne enceinte de sept mois et sa
famille pourraient être expulsées d'un foyer d'accueil à Senlis (Oise)
après avoir été déboutées d'une demande d'asile, ce qui suscite
l'inquiétude d'un comité de soutien, a-t-on appris mercredi de sources
concordantes.
"La loi de la République s'applique à tout le monde, cela ne me gêne
pas qu'on les renvoie en Arménie mais, en attendant, on ne met pas une
femme enceinte à la rue !", a déclaré à l'AFP Léo Nicolian, président
du comité de soutien à la famille Manoukian, composée des deux parents
et de leurs deux enfants scolarisés de 17 et 18 ans.
"On célèbre les 60 ans de l'appel de l'abbé Pierre", a-t-il ajouté,
précisant qu'il avait été en contact avec le cabinet de la ministre
des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, au sujet de cette
affaire, qu'il présente comme "la future affaire Leonarda". La
préfecture de l'Oise a indiqué de son côté que la famille Manoukian,
arrivée à Senlis en mars 2012, a vu le rejet de sa demande d'asile
confirmée par la Cour nationale du droit d'asile (CNDA) le 3 janvier
et qu'elle devait quitter "impérativement" le foyer d'hébergement pour
demandeurs d'asile de Senlis au 3 février.
"Les services de l'Etat se sont engagés à héberger Madame Manoukian et
ses enfants dans le dispositif hôtelier départemental. Des
propositions d'accompagnement leur ont été faites tout au long du mois
de janvier mais ont été refusées par les intéressés", a ajouté la
préfecture dans un communiqué.
"Ils vont se retrouver à quatre dans une chambre d'hôtel dans un état
de vétusté absolu. Tant qu'ils sont au foyer, ils ont plus de confort.
J'ai demandé à la famille de rester au foyer mais ils ont peur de la
+milice+ (la police, ndlr). Ils ont deux enfants scolarisés, un garçon
de 17 ans et une fille de 18 ans. Et on leur proposait un hébergement
à Compiègne", a expliqué Léo Nicolian.
"Et avant que je n'intervienne lundi matin on leur a dit : +Vous
quittez le foyer et une fois que vous serez dehors, appelez le 115+",
a-t-il ajouté. M. Nicolian a indiqué que la famille Manoukian n'avait
"toujours pas reçu la notification écrite de demande de quitter le
territoire national" mais qu'elle la recevrait "dans les jours qui
viennent".
jeudi 6 février 2014,
Ara (c)armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article - 112