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Questions au gouvernement sur l'assassinat des militantes kurdes

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    REVUE DE PRESSE
    Questions au gouvernement sur l'assassinat des militantes kurdes


    Quelle collaboration attendent les autorités françaises de la part des
    autorités turques pour faire avancer l'enquête sur l'assassinat de
    trois femmes kurdes ? C'est ce que le député européen
    Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV) Sergio Coronado a demandé au ministre
    de l'Intérieur.

    L'enquête sur l'assassinat des militantes kurdes en pleine Paris, il y
    a plus d'un an, était à l'ordre du jour du parlement français,
    mercredi 29 janvier 2014, lors de la séance des questions au
    gouvernement.

    Le député Sergio Coronado, pour le groupe écologiste, a rappelé le
    triple assassinat et a demandé au ministre de l'intérieur, Manuel
    Valls, pourquoi les autorités françaises n'ont toujours pas reçu
    officiellement les familles des victimes ?

    "Monsieur le ministre de l'intérieur, dans la soirée du 9 janvier
    2013, à l'intérieur des locaux du centre d'information du Kurdistan à
    Paris, trois militantes de la cause kurde ont été assassinées.

    Sakine Cansiz bénéficiait du statut de réfugiée politique obtenu en
    France et les deux autres résidaient légalement en Europe,
    conformément à la législation française pour Fidan Dogan, et à la
    législation allemande pour Leyla Soylemez.

    Ces femmes ont été assassinées en plein coeur de Paris. Monsieur le
    ministre, vous aviez à l'époque parlé d > ces
    assassinats et le Président de la République lui-même de >.

    Rappelons qu'une des militantes assassinées, Sakine Cansiz, arrêtée en
    1979 en Turquie, avait passé douze ans dans les terribles prisons
    turques, mutilée par ses tortionnaires. Elle avait trouvé refuge en
    Europe. Elle a finalement été exécutée à Paris.

    Alors que l'ombre d'Ankara plane sur ces assassinats, les autorités
    turques semblent rechigner à collaborer avec les autorités chargées de
    l'enquête de police et le parquet en charge de l'instruction, malgré
    les conventions existantes notamment la Convention européenne pour la
    répression du terrorisme du Conseil de l'Europe du 27 janvier 1977.
    Cette seule convention aurait dû suffire pour une coopération
    policière et judiciaire, sans que soit nécessaire l'accord de
    coopération dans le domaine de sécurité intérieure entre le
    Gouvernement français et celui de la République de Turquie, signé par
    M. Guéant le 7 octobre 2011.

    Alors que le Président Hollande termine une visite officielle en
    Turquie et que la Turquie est toujours sur le triste podium des plus
    gros pourvoyeurs de requêtes à la Cour européenne des droits de
    l'homme, alors même que le pays est secoué par des purges dans la
    magistrature et la police - pour mémoire, 5 000 fonctionnaires ont été
    réaffectés ou limogés en cinq semaines -, quelle collaboration
    attendez-vous, monsieur le ministre, de la part des autorités turques
    pour faire avancer l'enquête ? Alors que la justice n'est toujours pas
    rendue, qu'attendent les autorités françaises pour recevoir
    officiellement les familles des victimes ?"

    MINISTRE DE LA JUSTICE S'EXPLIQUE

    La réponse de Mme Christiane Taubira, garde des sceaux, ministre de la
    justice : "Monsieur le député, l'affaire que vous évoquez est une
    affaire criminelle en cours d'instruction. Une personne, vous le savez
    sans doute, a été arrêtée, écrouée pour assassinat en lien avec une
    entreprise terroriste. Cette personne suspectée bénéficie bien
    évidemment encore de la présomption d'innocence.

    Trois magistrats ont été saisis. Ils assurent l'instruction mais je ne
    pense pas que vous teniez d'eux les informations relatives aux
    difficultés qu'ils pourraient rencontrer dans une éventuelle
    coopération avec la Turquie. Ces trois magistrats disposent
    d'instruments judiciaires qui leur permettent de saisir tout pays
    concerné par l'instruction qu'ils conduisent.

    Vous le savez, nous développons ces instruments judiciaires dans le
    cadre européen. Nous disposons du mandat européen pour retrouver une
    personne en fuite ou transférer quelqu'un. Surtout, nous avons
    transposé les directives européennes qui permettent la reconnaissance
    mutuelle des décisions de justice. Ce n'est pas le cas avec la Turquie
    mais, au sein même de l'Union européenne, les disparités entre les
    systèmes juridiques peuvent poser problème aux magistrats. Bien
    entendu, elles sont parfois plus fortes encore avec un pays extérieur
    à l'Union européenne qu'avec un pays membre.

    En tout état de cause, ces magistrats disposent d'instruments
    judiciaires, notamment de la possibilité d'ordonner une commission
    rogatoire internationale ou divers actes d'entraide pénale
    internationale."

    Après la réaction du député Étienne Blanc qui a dit " C'est fumeux !",
    la ministre de la Justice a poursuit : "Je ne doute pas de leur
    pugnacité, dont ils ont déjà fait preuve précédemment. Ils sauront
    utiliser tous ces instruments de façon à faire émerger la vérité et
    permettre que soit prononcée une sanction à la mesure du crime
    accompli."

    Blog de Maxime Azadi avec ActuKurde.fr

    http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-azadi/300114/questions-au-gouvernement-sur-lassassinat-des-militantes-kurdes

    samedi 8 février 2014,
    Stéphane (c)armenews.com

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