TURQUIE
Merkel ne soutient pas la Turquie pour l'UE
Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a appelé Angela Merkel à
appuyer la demande d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne,
aujourd'hui, mais rien n'indique que la chancelière l'ait entendu.
Lors d'une visite en Allemagne ternie par les critiques européennes
contre la répression des manifestations de la place Taksim d'Istanbul,
l'an dernier, et contre la récente purge du système judiciaire et
policier, Recep Tayyip Erdogan a estimé que le soutien de Berlin à la
candidature turque n'était "pas à la hauteur". "Nous attendons
davantage. Je voudrais vous rappeler que la communauté turque en
Allemagne est plus importante que la population de nombre de pays
européens", a déclaré le Premier ministre avant son entretien avec
Angela Merkel à Berlin.
La chancelière, qui ne fait pas mystère de ses réticences à voir la
Turquie entrer dans l'UE, n'a guère semblé sensible à cet argument.
"J'ai insisté sur le fait que nous sommes dans un processus de
négociation qui s'achèvera certainement un jour mais n'a pas de
calendrier précis", a déclaré Angela Merkel à la presse à l'issue de
leur entretien. "Ce n'est pas un secret, et cela n'a pas changé dans
mon esprit, que je suis sceptique sur le fait que la Turquie puisse
devenir membre à part entière", a-t-elle ajouté.
Ankara a entamé des négociations d'adhésion à l'UE en 2005, dix-huit
ans après avoir fait acte de candidature. Le processus est depuis
ralenti par la question du statut de Chypre, dont la Turquie occupe la
partie Nord depuis 40 ans, et de la reconnaissance du génocide
arménien. Il se heurte en outre à de fortes réticences de certains
pays, dont l'Allemagne et la France.
Conscient de ces obstacles, Recep Tayyip Erdogan vient de se rendre à
Bruxelles, où il s'est entretenu avec le président de la Commission
européenne, José Manuel Barroso, et à Paris, où le président François
Hollande a apporté un soutien prudent à la candidature turque, dont
son prédécesseur Nicolas Sarkozy ne voulait pas entendre parler.
Le Figaro.fr
dimanche 9 février 2014,
Stéphane (c)armenews.com
Merkel ne soutient pas la Turquie pour l'UE
Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a appelé Angela Merkel à
appuyer la demande d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne,
aujourd'hui, mais rien n'indique que la chancelière l'ait entendu.
Lors d'une visite en Allemagne ternie par les critiques européennes
contre la répression des manifestations de la place Taksim d'Istanbul,
l'an dernier, et contre la récente purge du système judiciaire et
policier, Recep Tayyip Erdogan a estimé que le soutien de Berlin à la
candidature turque n'était "pas à la hauteur". "Nous attendons
davantage. Je voudrais vous rappeler que la communauté turque en
Allemagne est plus importante que la population de nombre de pays
européens", a déclaré le Premier ministre avant son entretien avec
Angela Merkel à Berlin.
La chancelière, qui ne fait pas mystère de ses réticences à voir la
Turquie entrer dans l'UE, n'a guère semblé sensible à cet argument.
"J'ai insisté sur le fait que nous sommes dans un processus de
négociation qui s'achèvera certainement un jour mais n'a pas de
calendrier précis", a déclaré Angela Merkel à la presse à l'issue de
leur entretien. "Ce n'est pas un secret, et cela n'a pas changé dans
mon esprit, que je suis sceptique sur le fait que la Turquie puisse
devenir membre à part entière", a-t-elle ajouté.
Ankara a entamé des négociations d'adhésion à l'UE en 2005, dix-huit
ans après avoir fait acte de candidature. Le processus est depuis
ralenti par la question du statut de Chypre, dont la Turquie occupe la
partie Nord depuis 40 ans, et de la reconnaissance du génocide
arménien. Il se heurte en outre à de fortes réticences de certains
pays, dont l'Allemagne et la France.
Conscient de ces obstacles, Recep Tayyip Erdogan vient de se rendre à
Bruxelles, où il s'est entretenu avec le président de la Commission
européenne, José Manuel Barroso, et à Paris, où le président François
Hollande a apporté un soutien prudent à la candidature turque, dont
son prédécesseur Nicolas Sarkozy ne voulait pas entendre parler.
Le Figaro.fr
dimanche 9 février 2014,
Stéphane (c)armenews.com