REVUE DE PRESSE
Les jeunes attirés par le djihad en Syrie
"La guerre en Syrie devient un problème pour l'Azerbaïdjan", titre le
quotidien azerbaïdjanais Zerkalo. Plus de 300 jeunes Azéris sont
partis combattre en Syrie, mais aussi en Afghanistan, au Pakistan et
dans le nord du Caucase (Russie). "Chaque jour on apprend la mort
d'Azéris en Syrie", rapporte le journal de Bakou. Si le ministère de
la Sécurité nationale affirme "travailler sur le sujet" et dénie "la
moindre menace pour la sécurité nationale", les représentants de la
société civile et des cercles religieux ne sont pas du même avis.
"Le départ des Azéris vers la Syrie s'effectue selon un schéma
structuré comme un trafic humain, orchestré par les services secrets
de certains pays", analyse Arastoun Oroudjoulou, directeur du Centre
de recherche Orient-Occident de Bakou. Selon lui, le retour de ces
combattants en Azerbaïdjan "constitue un danger pour le pays, car on
leur apprend à établir des liens avec des organisations terroristes et
des canaux d'achat d'armes". L'expert propose de poursuivre au pénal
les combattants qui rentreraient au bercail.
Le théologien Chahin Gassanli affirme que ces djihadistes azéris sont
financés par des "groupes radicaux". "Ce qui se passe en Syrie n'a
rien à voir avec le djihad, c'est une guerre interconfessionnelle
[entre sunnites et chiites]." Et de rappeler que l'Azerbaïdjan est
lui-même en "état de guerre" : "La libération de nos terres [au
Haut-Karabakh, province séparatiste arménienne sur le territoire de
l'Azerbaïdjan, indépendante de fait depuis le cessez-le-feu en 1994]
des occupants est le devoir sacré de nos jeunes. Peut-on participer à
une guerre à l'étranger lorsque nos terres sont sous la botte de
l'ennemi ?"
Courrier international
dimanche 9 février 2014,
Stéphane (c)armenews.com
Les jeunes attirés par le djihad en Syrie
"La guerre en Syrie devient un problème pour l'Azerbaïdjan", titre le
quotidien azerbaïdjanais Zerkalo. Plus de 300 jeunes Azéris sont
partis combattre en Syrie, mais aussi en Afghanistan, au Pakistan et
dans le nord du Caucase (Russie). "Chaque jour on apprend la mort
d'Azéris en Syrie", rapporte le journal de Bakou. Si le ministère de
la Sécurité nationale affirme "travailler sur le sujet" et dénie "la
moindre menace pour la sécurité nationale", les représentants de la
société civile et des cercles religieux ne sont pas du même avis.
"Le départ des Azéris vers la Syrie s'effectue selon un schéma
structuré comme un trafic humain, orchestré par les services secrets
de certains pays", analyse Arastoun Oroudjoulou, directeur du Centre
de recherche Orient-Occident de Bakou. Selon lui, le retour de ces
combattants en Azerbaïdjan "constitue un danger pour le pays, car on
leur apprend à établir des liens avec des organisations terroristes et
des canaux d'achat d'armes". L'expert propose de poursuivre au pénal
les combattants qui rentreraient au bercail.
Le théologien Chahin Gassanli affirme que ces djihadistes azéris sont
financés par des "groupes radicaux". "Ce qui se passe en Syrie n'a
rien à voir avec le djihad, c'est une guerre interconfessionnelle
[entre sunnites et chiites]." Et de rappeler que l'Azerbaïdjan est
lui-même en "état de guerre" : "La libération de nos terres [au
Haut-Karabakh, province séparatiste arménienne sur le territoire de
l'Azerbaïdjan, indépendante de fait depuis le cessez-le-feu en 1994]
des occupants est le devoir sacré de nos jeunes. Peut-on participer à
une guerre à l'étranger lorsque nos terres sont sous la botte de
l'ennemi ?"
Courrier international
dimanche 9 février 2014,
Stéphane (c)armenews.com