LA TURQUIE A NOUVEAU EPINGLEE PAR LES ONG DE DEFENSE DE LA PRESSE
TURQUIE
ISTANBUL, 12 fev 2014 (AFP) - La Turquie est restee en 2013 l'une des
principales "prisons" de journalistes de la planète et un des pays
les plus repressifs en matière de respect de la liberte de la presse,
ont conclu mercredi deux ONG dans leurs rapports annuels.
Le Comite pour la protection des journalistes (CPJ) a classe Ankara
pour la deuxième annee consecutive au premier rang des "emprisonneurs"
de journalistes en recensant encore fin 2013 40 reporters derrière les
barreaux, contre 49 au 1er decembre 2012, toujours devant l'Iran (35)
et la Chine (32). La plupart de ces journalistes sont detenus en vertu
d'une loi antiterroriste pour leur soutien suppose a la cause kurde,
a note le CPJ.
"Ces dernières annees, la Turquie est passee du rang de puissance
regionale suscitant des espoirs a celui de pays source d'inquietude,
caracterise par une reduction de l'espace ouvert a la libre
expression", a commente la responsable de l'organisation pour la zone
Europe-Asie centrale, Nina Ognianova.
De son côte, Reporters sans Frontières (RSF) a classe la Turquie a
la 154e position sur 180 de son indice mondial de la liberte de la
presse, derrière l'Afghanistan et l'Iran.
Comme le CPJ, RSF a notamment denonce dans son rapport la vague de
repression qui s'est abattue sur la profession dans la foulee de la
vague sans precedent de manifestations antigouvernementales qui ont
secoue le pays en juin 2013.
"La revolte dite du parc Gezi a souligne les methodes repressives
utilisees par les forces de securite, l'augmentation des reflexes
d'autocensure et les dangers du discours populiste du Premier ministre"
Recep Tayyip Erdogan, a deplore RSF, "2014 se presente comme une
annee decisive pour l'avenir des libertes civiles en Turquie".
La publication de ces rapports intervient alors que le gouvernement
turc est eclabousse par un scandale de corruption sans precedent et
en pleine polemique provoquee par une nouvelle loi sur internet jugee
"liberticide" et les nombreuses interventions du pouvoir sur les
medias pour etouffer cette affaire.
Lundi soir, le redacteur en chef du quotidien turc Haberturk, Fatih
Altayli, a deplore a la television que "la dignite du journalisme
soit foulee aux pieds" dans son pays et evoque le climat de "peur"
suscite par les "instructions" du pouvoir.
M. Erdogan a reconnu sans fard mardi soir avoir telephone a une
television en juin 2013 pour se plaindre des "insultes" qui y avaient
ete proferees. "Nous devons donner ces lecons", a-t-il estime devant
la presse.
jeudi 13 fevrier 2014, Ara (c)armenews.com
TURQUIE
ISTANBUL, 12 fev 2014 (AFP) - La Turquie est restee en 2013 l'une des
principales "prisons" de journalistes de la planète et un des pays
les plus repressifs en matière de respect de la liberte de la presse,
ont conclu mercredi deux ONG dans leurs rapports annuels.
Le Comite pour la protection des journalistes (CPJ) a classe Ankara
pour la deuxième annee consecutive au premier rang des "emprisonneurs"
de journalistes en recensant encore fin 2013 40 reporters derrière les
barreaux, contre 49 au 1er decembre 2012, toujours devant l'Iran (35)
et la Chine (32). La plupart de ces journalistes sont detenus en vertu
d'une loi antiterroriste pour leur soutien suppose a la cause kurde,
a note le CPJ.
"Ces dernières annees, la Turquie est passee du rang de puissance
regionale suscitant des espoirs a celui de pays source d'inquietude,
caracterise par une reduction de l'espace ouvert a la libre
expression", a commente la responsable de l'organisation pour la zone
Europe-Asie centrale, Nina Ognianova.
De son côte, Reporters sans Frontières (RSF) a classe la Turquie a
la 154e position sur 180 de son indice mondial de la liberte de la
presse, derrière l'Afghanistan et l'Iran.
Comme le CPJ, RSF a notamment denonce dans son rapport la vague de
repression qui s'est abattue sur la profession dans la foulee de la
vague sans precedent de manifestations antigouvernementales qui ont
secoue le pays en juin 2013.
"La revolte dite du parc Gezi a souligne les methodes repressives
utilisees par les forces de securite, l'augmentation des reflexes
d'autocensure et les dangers du discours populiste du Premier ministre"
Recep Tayyip Erdogan, a deplore RSF, "2014 se presente comme une
annee decisive pour l'avenir des libertes civiles en Turquie".
La publication de ces rapports intervient alors que le gouvernement
turc est eclabousse par un scandale de corruption sans precedent et
en pleine polemique provoquee par une nouvelle loi sur internet jugee
"liberticide" et les nombreuses interventions du pouvoir sur les
medias pour etouffer cette affaire.
Lundi soir, le redacteur en chef du quotidien turc Haberturk, Fatih
Altayli, a deplore a la television que "la dignite du journalisme
soit foulee aux pieds" dans son pays et evoque le climat de "peur"
suscite par les "instructions" du pouvoir.
M. Erdogan a reconnu sans fard mardi soir avoir telephone a une
television en juin 2013 pour se plaindre des "insultes" qui y avaient
ete proferees. "Nous devons donner ces lecons", a-t-il estime devant
la presse.
jeudi 13 fevrier 2014, Ara (c)armenews.com