CENTRAFRIQUE : NETTOYAGE ETHNIQUE ET VIOLENCES INTERRELIGIEUSES
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=78516
Publie le : 14-02-2014
Info Collectif VAN -www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
propose ce communique de presse publie sur le site d'Amnesty
International le 12 fevrier 2014.
Amnesty International
12 fevrier 2014
Communiques de presse
Republique centrafricaine. Nettoyage ethnique et violences
interreligieuses
Les soldats de la force internationale de maintien de la paix n'ont
pas reussi a empecher le nettoyage ethnique des civils musulmans dans
l'ouest de la Republique centrafricaine, ecrit Amnesty International
dans un rapport rendu public mercredi 12 fevrier.
Afin de proteger les communautes musulmanes encore presentes dans le
pays, les soldats de la paix doivent faire barrage au contrôle des
milices anti-balaka et deployer des troupes en nombre suffisant dans
les villes où les musulmans sont menaces.
, se trouvent a Bangui et dans
plusieurs villes au nord et au sud-ouest de la capitale.
Meme dans le quartier musulman du PK-5 situe au centre de Bangui,
des milliers d'habitants effrayes font leurs valises et quittent
leur foyer.
Pour se mettre a l'abri, le periple est difficile et dangereux. Les
convois sont frequemment pris pour cibles par les milices anti-balaka.
Un petit garcon appele Abdul Rahman a raconte a Amnesty International
que, le 14 janvier, le camion a bord duquel il voyageait avait ete
stoppe a un poste de contrôle tenu par les anti-balaka. Ils ont
exige que tous les passagers musulmans descendent. Six membres de sa
famille ont alors ete tues : trois femmes et trois jeunes enfants,
dont un bambin.
La violence, la haine et l'instabilite sont une consequence directe
de la crise des droits humains qui a debute en decembre 2012, lorsque
la Seleka, très majoritairement musulmane, a lance une offensive
armee qui s'est terminee par la prise du pouvoir en mars 2013. À la
tete du pays pendant près de 10 mois, les forces de la Seleka ont
commis des massacres, des executions extrajudiciaires, des viols,
des actes de torture et des pillages, et ont incendie et detruit de
nombreux villages chretiens.
Lorsque la Seleka s'est retiree, les forces internationales ont
laisse les milices anti-balaka prendre le contrôle du pays, ville
après ville. Les violences et l'expulsion forcee des communautes
musulmanes etaient previsibles.
Le pouvoir declinant des forces de la Seleka n'a en rien diminue leur
brutalite lorsqu'elles se sont retirees. Meme avec une capacite de
mouvement et des moyens operationnels fortement entraves, les membres
de la Seleka ont poursuivi les attaques violentes contre les civils
chretiens et leurs biens. Des membres armes de communautes musulmanes,
agissant independamment ou aux côtes de la Seleka, se sont egalement
livres a des attaques de grande ampleur contre des civils chretiens.
>
FIN
Note aux redacteurs : les chercheurs d'Amnesty International
ont effectue des recherches a Bangui et dans le nord-ouest de la
Republique centrafricaine tout au long des mois de decembre, janvier
et fevrier. Joanne Mariner et Donatella Rovera, conseillères d'Amnesty
International pour les situations de crise, se trouvent actuellement
a Bangui et poursuivent les recherches sur la grave crise des droits
humains qui ravage le pays.
Retour a la rubrique
Source/Lien : Amnesty International
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
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Publie le : 14-02-2014
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propose ce communique de presse publie sur le site d'Amnesty
International le 12 fevrier 2014.
Amnesty International
12 fevrier 2014
Communiques de presse
Republique centrafricaine. Nettoyage ethnique et violences
interreligieuses
Les soldats de la force internationale de maintien de la paix n'ont
pas reussi a empecher le nettoyage ethnique des civils musulmans dans
l'ouest de la Republique centrafricaine, ecrit Amnesty International
dans un rapport rendu public mercredi 12 fevrier.
Afin de proteger les communautes musulmanes encore presentes dans le
pays, les soldats de la paix doivent faire barrage au contrôle des
milices anti-balaka et deployer des troupes en nombre suffisant dans
les villes où les musulmans sont menaces.
, se trouvent a Bangui et dans
plusieurs villes au nord et au sud-ouest de la capitale.
Meme dans le quartier musulman du PK-5 situe au centre de Bangui,
des milliers d'habitants effrayes font leurs valises et quittent
leur foyer.
Pour se mettre a l'abri, le periple est difficile et dangereux. Les
convois sont frequemment pris pour cibles par les milices anti-balaka.
Un petit garcon appele Abdul Rahman a raconte a Amnesty International
que, le 14 janvier, le camion a bord duquel il voyageait avait ete
stoppe a un poste de contrôle tenu par les anti-balaka. Ils ont
exige que tous les passagers musulmans descendent. Six membres de sa
famille ont alors ete tues : trois femmes et trois jeunes enfants,
dont un bambin.
La violence, la haine et l'instabilite sont une consequence directe
de la crise des droits humains qui a debute en decembre 2012, lorsque
la Seleka, très majoritairement musulmane, a lance une offensive
armee qui s'est terminee par la prise du pouvoir en mars 2013. À la
tete du pays pendant près de 10 mois, les forces de la Seleka ont
commis des massacres, des executions extrajudiciaires, des viols,
des actes de torture et des pillages, et ont incendie et detruit de
nombreux villages chretiens.
Lorsque la Seleka s'est retiree, les forces internationales ont
laisse les milices anti-balaka prendre le contrôle du pays, ville
après ville. Les violences et l'expulsion forcee des communautes
musulmanes etaient previsibles.
Le pouvoir declinant des forces de la Seleka n'a en rien diminue leur
brutalite lorsqu'elles se sont retirees. Meme avec une capacite de
mouvement et des moyens operationnels fortement entraves, les membres
de la Seleka ont poursuivi les attaques violentes contre les civils
chretiens et leurs biens. Des membres armes de communautes musulmanes,
agissant independamment ou aux côtes de la Seleka, se sont egalement
livres a des attaques de grande ampleur contre des civils chretiens.
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FIN
Note aux redacteurs : les chercheurs d'Amnesty International
ont effectue des recherches a Bangui et dans le nord-ouest de la
Republique centrafricaine tout au long des mois de decembre, janvier
et fevrier. Joanne Mariner et Donatella Rovera, conseillères d'Amnesty
International pour les situations de crise, se trouvent actuellement
a Bangui et poursuivent les recherches sur la grave crise des droits
humains qui ravage le pays.
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Source/Lien : Amnesty International
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress