TURQUIE
Les différents volets de l'enquête anticorruption
Le scandale politico-financier qui menace le Premier ministre turc
Recep Tayyip Erdogan a pour origine une enquête à tiroirs lancée par
le bureau du procureur d'Istanbul il y a plus d'un an pour corruption,
fraude et blanchiment d'argent.
# Le premier volet des investigations concerne des ventes illégales
d'or de Turquie vers l'Iran, sous embargo international en raison de
son programme nucléaire controversé.
Selon les éléments de l'enquête citées dans la presse turque,
l'organisateur présumé de ce trafic, l'homme d'affaires azéri Rezza
Zarrab, aurait maquillé les transactions financières liées à ces
ventes grce à la banque publique turque Halk Bank, dirigée par
Suleyman Aslan. La banque a catégoriquement démenti ces informations.
M. Zarrab aurait également monnayé des facilités, comme l'obtention de
la citoyenneté turque, des permis de résidence et de travail, auprès
de Baris Güler et Kaan Caglayan, les fils des ministres de l'Intérieur
Muammer Güler et de l'Economie Zafer Caglayan qui ont nié toute
implication dans l'affaire mais démissionné mercredi.
Le nom de l'ex-ministre des Affaires européennes Egemen Bagis,
remercié lors du même remaniement gouvernemental, a également été cité
dans ce dossier.
MM. Zarrab et Aslan, ainsi que les fils des deux ministres
démissionnaires, ont été inculpés et placés en détention provisoire.
# Deux autres enquêtes ouvertes visent des malversations et des
irrégularités commises à l'occasion d'appels d'offres publics
immobiliers.
La première soupçonne Abdullah Oguz Bayraktar, le fils du ministre de
l'Environnement démissionnaire Erdogan Bayraktar, et plusieurs
responsables du même ministère d'avoir vendu des permis de construire
contre des pots-de-vin versés par des patrons d'entreprises de
btiment comme celle du magnat turc du BTP Ali Agaoglu.
Le seconde vise directement le maire du très religieux district
stambouliote de Fatih, Mustafa Demir, membre du Parti de la justice et
du développement (AKP) de M. Erdogan, accusé d'avoir accordé des
permis de construire contre rétribution dans une zone interdite à
cause de la construction du tunnel ferroviaire sous le Bosphore.
La plupart des personnes mises en cause ont été inculpées mais
laissées en liberté.
# Les procureurs d'Istanbul s'apprêtaient cette semaine à procéder à
une deuxième vague d'arrestations pour des malversations liées à des
marchés immobiliers mais la trentaine de mandats délivrés à la police
judiciaire n'a pas été exécutée, ainsi que l'a révélé jeudi le
procureur Muammer Akkas.
Selon la presse turque, des patrons de grands groupes de BTP turcs
comme Limak et Kalyon et des élus proches du pouvoir figuraient sur
cette liste de suspects.
Des quotidiens turcs ont également affirmé que les procureurs
s'intéressaient dans ce cadre à une ONG, la Fondation turque pour le
service des jeunes et de l'éducation (Turgev), dont le premier des
deux fils de M. Erdogan, Bilal, est l'un des dirigeants.
lundi 6 janvier 2014,
Stéphane ©armenews.com
Les différents volets de l'enquête anticorruption
Le scandale politico-financier qui menace le Premier ministre turc
Recep Tayyip Erdogan a pour origine une enquête à tiroirs lancée par
le bureau du procureur d'Istanbul il y a plus d'un an pour corruption,
fraude et blanchiment d'argent.
# Le premier volet des investigations concerne des ventes illégales
d'or de Turquie vers l'Iran, sous embargo international en raison de
son programme nucléaire controversé.
Selon les éléments de l'enquête citées dans la presse turque,
l'organisateur présumé de ce trafic, l'homme d'affaires azéri Rezza
Zarrab, aurait maquillé les transactions financières liées à ces
ventes grce à la banque publique turque Halk Bank, dirigée par
Suleyman Aslan. La banque a catégoriquement démenti ces informations.
M. Zarrab aurait également monnayé des facilités, comme l'obtention de
la citoyenneté turque, des permis de résidence et de travail, auprès
de Baris Güler et Kaan Caglayan, les fils des ministres de l'Intérieur
Muammer Güler et de l'Economie Zafer Caglayan qui ont nié toute
implication dans l'affaire mais démissionné mercredi.
Le nom de l'ex-ministre des Affaires européennes Egemen Bagis,
remercié lors du même remaniement gouvernemental, a également été cité
dans ce dossier.
MM. Zarrab et Aslan, ainsi que les fils des deux ministres
démissionnaires, ont été inculpés et placés en détention provisoire.
# Deux autres enquêtes ouvertes visent des malversations et des
irrégularités commises à l'occasion d'appels d'offres publics
immobiliers.
La première soupçonne Abdullah Oguz Bayraktar, le fils du ministre de
l'Environnement démissionnaire Erdogan Bayraktar, et plusieurs
responsables du même ministère d'avoir vendu des permis de construire
contre des pots-de-vin versés par des patrons d'entreprises de
btiment comme celle du magnat turc du BTP Ali Agaoglu.
Le seconde vise directement le maire du très religieux district
stambouliote de Fatih, Mustafa Demir, membre du Parti de la justice et
du développement (AKP) de M. Erdogan, accusé d'avoir accordé des
permis de construire contre rétribution dans une zone interdite à
cause de la construction du tunnel ferroviaire sous le Bosphore.
La plupart des personnes mises en cause ont été inculpées mais
laissées en liberté.
# Les procureurs d'Istanbul s'apprêtaient cette semaine à procéder à
une deuxième vague d'arrestations pour des malversations liées à des
marchés immobiliers mais la trentaine de mandats délivrés à la police
judiciaire n'a pas été exécutée, ainsi que l'a révélé jeudi le
procureur Muammer Akkas.
Selon la presse turque, des patrons de grands groupes de BTP turcs
comme Limak et Kalyon et des élus proches du pouvoir figuraient sur
cette liste de suspects.
Des quotidiens turcs ont également affirmé que les procureurs
s'intéressaient dans ce cadre à une ONG, la Fondation turque pour le
service des jeunes et de l'éducation (Turgev), dont le premier des
deux fils de M. Erdogan, Bilal, est l'un des dirigeants.
lundi 6 janvier 2014,
Stéphane ©armenews.com