TURQUIE : OCALAN PRESSE ANKARA D'AGIR POUR LE PROCESSUS DE PAIX
TURQUIE
(AFP) - Le chef emprisonne des Kurdes de Turquie Abdullah Ocalan a
averti samedi que le processus de paix engage avec les autorites
d'Ankara ne pouvait pas stagner eternellement et a demande au
gouvernement turc d'agir "rapidement" en adoptant les mesures demandees
par les Kurdes.
"Malgre tous les obstacles, notre volonte de paix demeure aussi forte
qu'au premier jour, mais il faut savoir que le processus de paix ne
peut pas rester eternellement dans les limbes", a declare le chef du
Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) dans un message
rendu public par des deputes pro-kurdes qui lui ont rendu visite sur
l'île-prison d'Imrali où il est detenu, au large d'Istanbul.
"Si la guerre est l'enfer, la paix est le paradis", a ajoute M. Ocalan.
"Nous avons retire l'un de nos pieds de l'enfer, mais nous attendons
toujours dans les limbes car des obstacles nous empechent de sortir
l'autre pied", a-t-il poursuivi.
Le PKK avait proclame en mars un cessez-le-feu après des mois de
negociations secrètes avec les services de renseignement turcs.
Mais le processus de paix s'etait enlise en septembre lorsque les
rebelles kurdes avaient annonce une suspension du retrait de leurs
combattants du territoire turc vers leurs bases situees dans le nord
de l'Irak, accusant les autorites turques de n'avoir pas mis en oeuvre
les reformes promises.
En decembre, le gouvernement turc a soumis au parlement une serie de
reformes destinees a renforcer les droits de la minorite kurde.
Mais les Kurdes estiment que ces reformes sont loin de repondre a
leurs attentes. Ils demandent egalement la liberation des prisonniers
kurdes et des militants politiques, le droit a l'enseignement en langue
kurde dans les etablissements publics et l'abaissement du seuil de 10%
des voix necessaires pour entrer au parlement.
"C'est aujourd'hui le moment d'adopter les dispositions legales qui
traînent jusqu'a present pour diverses raisons", a estime M. Ocalan.
Le chef des rebelles kurdes a egalement implicitement evoque la
crise provoquee par l'enquete anti-corruption qui a eclabousse le
gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.
M. Erdogan a estime qu'il s'agissait d'un "complot" ourdi par la
confrerie musulmane du predicateur Fethullah Gulen, qui a selon lui
infiltre la police et la justice.
"Les derniers developpements montrent que les forces anti-democratiques
qui recherchent la guerre aussi bien a l'interieur qu'a l'exterieur
vont accelerer leur conspiration, a moins que le processus (de
paix) ne soit finalise, et un pays pleinement democratique edifie",
a-t-il ajoute.
Les violences liees a l'insurrection du mouvement arme kurde ont
coûte la vie a 45.000 personnes depuis 1984.
mercredi 15 janvier 2014, Stephane ©armenews.com
From: A. Papazian
TURQUIE
(AFP) - Le chef emprisonne des Kurdes de Turquie Abdullah Ocalan a
averti samedi que le processus de paix engage avec les autorites
d'Ankara ne pouvait pas stagner eternellement et a demande au
gouvernement turc d'agir "rapidement" en adoptant les mesures demandees
par les Kurdes.
"Malgre tous les obstacles, notre volonte de paix demeure aussi forte
qu'au premier jour, mais il faut savoir que le processus de paix ne
peut pas rester eternellement dans les limbes", a declare le chef du
Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) dans un message
rendu public par des deputes pro-kurdes qui lui ont rendu visite sur
l'île-prison d'Imrali où il est detenu, au large d'Istanbul.
"Si la guerre est l'enfer, la paix est le paradis", a ajoute M. Ocalan.
"Nous avons retire l'un de nos pieds de l'enfer, mais nous attendons
toujours dans les limbes car des obstacles nous empechent de sortir
l'autre pied", a-t-il poursuivi.
Le PKK avait proclame en mars un cessez-le-feu après des mois de
negociations secrètes avec les services de renseignement turcs.
Mais le processus de paix s'etait enlise en septembre lorsque les
rebelles kurdes avaient annonce une suspension du retrait de leurs
combattants du territoire turc vers leurs bases situees dans le nord
de l'Irak, accusant les autorites turques de n'avoir pas mis en oeuvre
les reformes promises.
En decembre, le gouvernement turc a soumis au parlement une serie de
reformes destinees a renforcer les droits de la minorite kurde.
Mais les Kurdes estiment que ces reformes sont loin de repondre a
leurs attentes. Ils demandent egalement la liberation des prisonniers
kurdes et des militants politiques, le droit a l'enseignement en langue
kurde dans les etablissements publics et l'abaissement du seuil de 10%
des voix necessaires pour entrer au parlement.
"C'est aujourd'hui le moment d'adopter les dispositions legales qui
traînent jusqu'a present pour diverses raisons", a estime M. Ocalan.
Le chef des rebelles kurdes a egalement implicitement evoque la
crise provoquee par l'enquete anti-corruption qui a eclabousse le
gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.
M. Erdogan a estime qu'il s'agissait d'un "complot" ourdi par la
confrerie musulmane du predicateur Fethullah Gulen, qui a selon lui
infiltre la police et la justice.
"Les derniers developpements montrent que les forces anti-democratiques
qui recherchent la guerre aussi bien a l'interieur qu'a l'exterieur
vont accelerer leur conspiration, a moins que le processus (de
paix) ne soit finalise, et un pays pleinement democratique edifie",
a-t-il ajoute.
Les violences liees a l'insurrection du mouvement arme kurde ont
coûte la vie a 45.000 personnes depuis 1984.
mercredi 15 janvier 2014, Stephane ©armenews.com
From: A. Papazian