REVUE DE PRESSE
Le Havre : hommage à Robert Guédiguian
Il termine une fantaisie marseillaise avec sa bande intitulée « Au fil
d'Ariane », avant de se lancer dans un deuxième film très sérieux sur
l'Arménie, le pays de ses parents. Mais ce week-end, le cinéma Le
Studio au Havre rend hommage à Robert Guédiguian qui sera présent ce
samedi soir pour une rencontre avec le public. Au bout du fil, le
réalisateur de « Marius et Jeannette », « Le promeneur du champ de
mars » et « L'Armée du crime », avec l'accent...
Quel est votre lien avec Le Havre et Christian Zarifian (disparu en
2012), fondateur du Studio ?
« Sur mon premier film en 1980, « Dernier été » qui était difficile à
faire, j'ai bénéficié de l'aide de la Maison de la culture du Havre
qui a coproduit. C'est là que j'ai rencontré Christian Zarifian et
Vincent Pinel. Le montage du film a été entièrement réalisé au Havre
où je venais toutes les semaines. Il y a donc des raisons affectives
pour cette visite. J'ai suivi le travail de Christian Zarifian en tant
que cinéaste engagé dans sa ville mais on n'a jamais vraiment parlé de
nos origines arméniennes communes. Nos rapprochements à l'époque du
communisme étaient idéologiques et politiques. Il a fait des
documentaires et moi, des fictions, mais qui toutes auraient pu être
des documentaires. J'en produis beaucoup. Truffaut disait : tout grand
film est un documentaire. »
Parmi les films diffusés au Havre, de la première époque marseillaise,
où vous étiez moins connu, lequel vous est le plus cher ?
« Je n'ai fait que des films que j'ai voulu faire... Quand je les
revois, je focalise sur les défauts, l'endroit où je me dis que ça
aurait pu être mieux. Cela dit dans chaque film il y a aussi une
séquence que j'aime beaucoup, c'est quelque chose de mystérieux, ce
moment que je revendique et que je juge très bien. Lors d'une
rétrospective, je n'interviens jamais sur le choix qui est fait. Là ce
sont des films moins connus : c'est intéressant pour le public qui a
vu les autres. »
Gardez-vous une certaine nostalgie de vos débuts ?
« C'était à la fois difficile de faire des films et en même temps il y
avait à chaque fois la satisfaction au tournage de se dire avec les
amis, on y est arrivé une fois encore... Depuis « Marius et Jeannette
» je ne connais plus du tout ce type de situation, dès l'écriture d'un
film, je sais qu'il ira à son terme. » Avez-vous eu l'occasion de
tourner au Havre ou dans la région ? « Non, vous savez il y a deux
ports en France qui ont servi de décor au cinéma c'est Marseille et Le
Havre et moi j'ai Marseille. Mais j'ai produit « 38 témoins » de Lucas
Belvaux. »
Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?
« Le 18 juin va sortir « Au fil d'Ariane », un film tourné à Marseille
qui est une fantaisie, un rêve réjouissant et ludique avec ma bande
habituelle et puis aussi la nouvelle, celle des jeunes, avec Anaïs
Demoustier et Lola Naymark. Ensuite je vais préparer dès cet été un
nouveau film sur la cause arménienne depuis le génocide jusqu'aux
années 80. Ce sera une fiction qui sortira en avril 2015, date
anniversaire du génocide. »
Paris Normandie
samedi 18 janvier 2014,
Stéphane ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article-382
Le Havre : hommage à Robert Guédiguian
Il termine une fantaisie marseillaise avec sa bande intitulée « Au fil
d'Ariane », avant de se lancer dans un deuxième film très sérieux sur
l'Arménie, le pays de ses parents. Mais ce week-end, le cinéma Le
Studio au Havre rend hommage à Robert Guédiguian qui sera présent ce
samedi soir pour une rencontre avec le public. Au bout du fil, le
réalisateur de « Marius et Jeannette », « Le promeneur du champ de
mars » et « L'Armée du crime », avec l'accent...
Quel est votre lien avec Le Havre et Christian Zarifian (disparu en
2012), fondateur du Studio ?
« Sur mon premier film en 1980, « Dernier été » qui était difficile à
faire, j'ai bénéficié de l'aide de la Maison de la culture du Havre
qui a coproduit. C'est là que j'ai rencontré Christian Zarifian et
Vincent Pinel. Le montage du film a été entièrement réalisé au Havre
où je venais toutes les semaines. Il y a donc des raisons affectives
pour cette visite. J'ai suivi le travail de Christian Zarifian en tant
que cinéaste engagé dans sa ville mais on n'a jamais vraiment parlé de
nos origines arméniennes communes. Nos rapprochements à l'époque du
communisme étaient idéologiques et politiques. Il a fait des
documentaires et moi, des fictions, mais qui toutes auraient pu être
des documentaires. J'en produis beaucoup. Truffaut disait : tout grand
film est un documentaire. »
Parmi les films diffusés au Havre, de la première époque marseillaise,
où vous étiez moins connu, lequel vous est le plus cher ?
« Je n'ai fait que des films que j'ai voulu faire... Quand je les
revois, je focalise sur les défauts, l'endroit où je me dis que ça
aurait pu être mieux. Cela dit dans chaque film il y a aussi une
séquence que j'aime beaucoup, c'est quelque chose de mystérieux, ce
moment que je revendique et que je juge très bien. Lors d'une
rétrospective, je n'interviens jamais sur le choix qui est fait. Là ce
sont des films moins connus : c'est intéressant pour le public qui a
vu les autres. »
Gardez-vous une certaine nostalgie de vos débuts ?
« C'était à la fois difficile de faire des films et en même temps il y
avait à chaque fois la satisfaction au tournage de se dire avec les
amis, on y est arrivé une fois encore... Depuis « Marius et Jeannette
» je ne connais plus du tout ce type de situation, dès l'écriture d'un
film, je sais qu'il ira à son terme. » Avez-vous eu l'occasion de
tourner au Havre ou dans la région ? « Non, vous savez il y a deux
ports en France qui ont servi de décor au cinéma c'est Marseille et Le
Havre et moi j'ai Marseille. Mais j'ai produit « 38 témoins » de Lucas
Belvaux. »
Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?
« Le 18 juin va sortir « Au fil d'Ariane », un film tourné à Marseille
qui est une fantaisie, un rêve réjouissant et ludique avec ma bande
habituelle et puis aussi la nouvelle, celle des jeunes, avec Anaïs
Demoustier et Lola Naymark. Ensuite je vais préparer dès cet été un
nouveau film sur la cause arménienne depuis le génocide jusqu'aux
années 80. Ce sera une fiction qui sortira en avril 2015, date
anniversaire du génocide. »
Paris Normandie
samedi 18 janvier 2014,
Stéphane ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article-382