Turquie
L'Hommage au journaliste Ali Birand
Tantôt épousant la thèse officielle d'Ankara sur la question
arménienne, tantôt adhérent à une nette clarification de cette même
question en demandant l'ouverture des archives de l'état-major, celui
qui, avant de quitter le monde terrestre avait déclaré « Si j'étais
Arménien, je serai fier de l'être », a été honoré comme il se doit à
Istanbul à l'occasion du premier anniversaire de sa mort le 17 janvier
2013.
A la veille du 24 avril 2012, Mehmet Ali Birand avait notamment écrit
dans Hurriyet Daily News : « Ce processus ressemble à un supplice
chinois. Parce que 2015 approche, la pression va monter. La Turquie,
comme elle l'a fait avant, réagira durement. Elle se répandra en
menaces, mais elle ne changera rien.`. Dans ce même article, le
célèbre journaliste met en exergue les travaux de l'écrivain allemand
Wolfgang Gust qui décortique les archives allemandes sur 1915.
« La semaine passée, un livre de 1000 pages sur ce sujet a été envoyé
à mon bureau.` écrit Birand.
« Il a été écrit par le célèbre journaliste et historien Wolfgang
Gust. Il comporte toute la documentation des activités contre les
Arméniens qui étaient classée dans les archives du ministère allemand
des affaires étrangères en 1915 et 1916. Ces documents n'incluent pas
seulement ceux envoyés par les diplomates allemands ou les
missionnaires en Turquie, mais également les points de vue et débats
au sein du gouvernement allemand sur ce même sujet.
Le livre est édité en turc. En anglais, en allemand, en espagnol et en
portugais, les éditions sont déjà en cours d'impression. Son message
est `Si les Turcs ne le font pas, faisons le nous-mêmes. Il devraient
voir ces documents et comprendre les faits que nous avons. Ils
devraient être convaincus que nous n'agissons pas en ennemis, mais
essayons d'expliquer un incident.` Il a été traduit dans un turc
extrêmement compréhensible et beau par la maison d'édition Belge. A
l'évidence, cela a dû prendre des années. C'est une étude extrêmement
importante et précieuse. Sans aller dans le détail, lisant le livre et
prenant connaissance des documents, si vous êtes quelqu'un qui aborde
le problème avec cet ouvrage, il n'est pas possible alors de ne pas
croire au génocide et justifier les Arméniens. Même si vous êtes un
expert dans le domaine, ou si vous avez fait des recherches sur ce qui
s'est passé du côté turc, même dans ce cas, vous serez ébranlé. De
nombreuses questions vous viendront. »
Tel était ce journaliste non obtus, qui s'est interrogé tout au long
de sa carrière sur la problématique arméno-turque.
« Je sais qu'il ne sera jamais oublié. Je pense qu'un journaliste
comme lui il n'y en aura plus jamais de nouveau en Turquie.` , a
déclaré son épouse Cemre Birand, lors de la commémoration du premier
anniversaire de son décès.
samedi 18 janvier 2014,
Jean Eckian ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article-550
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
L'Hommage au journaliste Ali Birand
Tantôt épousant la thèse officielle d'Ankara sur la question
arménienne, tantôt adhérent à une nette clarification de cette même
question en demandant l'ouverture des archives de l'état-major, celui
qui, avant de quitter le monde terrestre avait déclaré « Si j'étais
Arménien, je serai fier de l'être », a été honoré comme il se doit à
Istanbul à l'occasion du premier anniversaire de sa mort le 17 janvier
2013.
A la veille du 24 avril 2012, Mehmet Ali Birand avait notamment écrit
dans Hurriyet Daily News : « Ce processus ressemble à un supplice
chinois. Parce que 2015 approche, la pression va monter. La Turquie,
comme elle l'a fait avant, réagira durement. Elle se répandra en
menaces, mais elle ne changera rien.`. Dans ce même article, le
célèbre journaliste met en exergue les travaux de l'écrivain allemand
Wolfgang Gust qui décortique les archives allemandes sur 1915.
« La semaine passée, un livre de 1000 pages sur ce sujet a été envoyé
à mon bureau.` écrit Birand.
« Il a été écrit par le célèbre journaliste et historien Wolfgang
Gust. Il comporte toute la documentation des activités contre les
Arméniens qui étaient classée dans les archives du ministère allemand
des affaires étrangères en 1915 et 1916. Ces documents n'incluent pas
seulement ceux envoyés par les diplomates allemands ou les
missionnaires en Turquie, mais également les points de vue et débats
au sein du gouvernement allemand sur ce même sujet.
Le livre est édité en turc. En anglais, en allemand, en espagnol et en
portugais, les éditions sont déjà en cours d'impression. Son message
est `Si les Turcs ne le font pas, faisons le nous-mêmes. Il devraient
voir ces documents et comprendre les faits que nous avons. Ils
devraient être convaincus que nous n'agissons pas en ennemis, mais
essayons d'expliquer un incident.` Il a été traduit dans un turc
extrêmement compréhensible et beau par la maison d'édition Belge. A
l'évidence, cela a dû prendre des années. C'est une étude extrêmement
importante et précieuse. Sans aller dans le détail, lisant le livre et
prenant connaissance des documents, si vous êtes quelqu'un qui aborde
le problème avec cet ouvrage, il n'est pas possible alors de ne pas
croire au génocide et justifier les Arméniens. Même si vous êtes un
expert dans le domaine, ou si vous avez fait des recherches sur ce qui
s'est passé du côté turc, même dans ce cas, vous serez ébranlé. De
nombreuses questions vous viendront. »
Tel était ce journaliste non obtus, qui s'est interrogé tout au long
de sa carrière sur la problématique arméno-turque.
« Je sais qu'il ne sera jamais oublié. Je pense qu'un journaliste
comme lui il n'y en aura plus jamais de nouveau en Turquie.` , a
déclaré son épouse Cemre Birand, lors de la commémoration du premier
anniversaire de son décès.
samedi 18 janvier 2014,
Jean Eckian ©armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article-550
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress