FRANCOIS HOLLANDE APPELLE LA TURQUIE A UN " TRAVAIL DE MEMOIRE " SUR LE DRAME ARMENIEN
REVUE DE PRESSE
En visite d'Ã~Itat en Turquie, le président francais s'est efforcé,
lundi 27 janvier, de désamorcer les craintes que pourrait susciter
l'éventualité d'une adhésion de la Turquie a l'Union européenne
(UE), en assurant que les Francais seraient consultés par référendum
sur la question.
Il a par ailleurs exhorté la Turquie a faire son Â" travail de
mémoire Â" sur le drame arménien.
Â" Inutile d'ajouter quelque peur que ce soit, le peuple francais
sera de toute facon consulté Â" sur l'adhésion de la Turquie a
l'Union européenne, a déclaré Francois Hollande a Ankara lors d'une
conférence de presse avec son homologue turc Abdullah Gul, lundi 27
janvier, au premier jour de sa visite d'Ã~Itat en Turquie. Â" Il y a
un processus qui est ouvert et ce processus doit continuer avec les
sujets les plus difficiles Â", a-t-il poursuivi, citant notamment la Â"
séparation des pouvoirs Â" et Â" l'indépendance de la justice Â".
Francois Hollande répondait a la demande du président Abdullah Gul
qui attend de la France qu'elle ne bloque pas le processus d'adhésion,
comme ce fut le cas sous la présidence de Nicolas Sarkozy opposé
a la candidature d'Ankara.
La profonde crise politique que traverse le pays pourrait pourtant
donner un nouveau coup de frein aux difficiles négociations. Après
plus de trois ans de gel, l'ouverture d'un nouveau Â" chapitre Â"
portant sur la politique régionale avait relancé les négociations
en novembre dernier. Â" Un tournant dans les relations entre l'UE et
la Turquie Â", s'était félicité Egemen Bagis, alors ministre des
affaires européennes, écarté du gouvernement lors du remaniement
en décembre dernier.
Au mois de décembre, Ankara et Bruxelles signaient un accord
symboliqueâ~@~I : d'un côté, la Turquie s'engageait a accepter les
clandestins expulsés par l'UE et partis de son territoireâ~@~I ;
de l'autre, l'UE s'engageait a lever l'obligation de visa pour les
ressortissants turcs a l'horizon 2017. L'infléchissement de la
position francaise avait contribué au réchauffement.
Mais après la purge qui a visé plus de 700 policiers depuis la
mi-décembre, la Commission européenne a manifesté son Â" inquiétude
Â" et rappelé, le 9 janvier, le pays a ses engagements d'aspirant
a l'entrée dans l'Union. Par l'intermédiaire de son porte-parole
Olivier Bailly, elle a demandé Â" instamment a la Turquie (...) de
prendre toutes les mesures nécessaires Â" en vue d'une enquête Â"
transparente Â" sur les accusations de corruption visant le premier
ministre, Recep Tayip Erdogan. Un travail Â" douloureux Â", mais qui Â"
doit être fait Â"
Lors de cette visite, la première d'un chef d'Ã~Itat francais depuis
vingt-deux ans, Francois Hollande a par ailleurs exhorté la Turquie
a faire son Â" travail de mémoire Â" sur les massacres de centaines
de milliers d'Arméniens par l'empire ottoman en 1915. Un travail Â"
douloureux Â", mais qui Â" doit être fait Â", a estimé le président
francais.
Interrogé sur une éventuelle nouvelle loi francaise réprimant la
négation du génocide, le chef de l'Ã~Itat a assuré que la France Â"
fera le droit et rien que le droit Â". Les relations franco-turques
sont émaillées de crises a répétition depuis l'adoption en 2001 par
le Parlement francais d'une loi reconnaissant le génocide arménien,
suivie de tentatives législatives avortées pour en réprimer la
négation. La dernière en date, adoptée en décembre 2011, avec
le soutien de Nicolas Sarkozy, a été invalidée en février par le
Conseil constitutionnel.
La Turquie reconnaît le Â" massacre Â" de plusieurs centaines
de milliers d'Arméniens, mais récuse le terme de génocide. Les
Arméniens avancent, eux, le chiffre de 1,5 million de morts.
La Croix avec AFP
mardi 28 janvier 2014, Stéphane ©armenews.com
REVUE DE PRESSE
En visite d'Ã~Itat en Turquie, le président francais s'est efforcé,
lundi 27 janvier, de désamorcer les craintes que pourrait susciter
l'éventualité d'une adhésion de la Turquie a l'Union européenne
(UE), en assurant que les Francais seraient consultés par référendum
sur la question.
Il a par ailleurs exhorté la Turquie a faire son Â" travail de
mémoire Â" sur le drame arménien.
Â" Inutile d'ajouter quelque peur que ce soit, le peuple francais
sera de toute facon consulté Â" sur l'adhésion de la Turquie a
l'Union européenne, a déclaré Francois Hollande a Ankara lors d'une
conférence de presse avec son homologue turc Abdullah Gul, lundi 27
janvier, au premier jour de sa visite d'Ã~Itat en Turquie. Â" Il y a
un processus qui est ouvert et ce processus doit continuer avec les
sujets les plus difficiles Â", a-t-il poursuivi, citant notamment la Â"
séparation des pouvoirs Â" et Â" l'indépendance de la justice Â".
Francois Hollande répondait a la demande du président Abdullah Gul
qui attend de la France qu'elle ne bloque pas le processus d'adhésion,
comme ce fut le cas sous la présidence de Nicolas Sarkozy opposé
a la candidature d'Ankara.
La profonde crise politique que traverse le pays pourrait pourtant
donner un nouveau coup de frein aux difficiles négociations. Après
plus de trois ans de gel, l'ouverture d'un nouveau Â" chapitre Â"
portant sur la politique régionale avait relancé les négociations
en novembre dernier. Â" Un tournant dans les relations entre l'UE et
la Turquie Â", s'était félicité Egemen Bagis, alors ministre des
affaires européennes, écarté du gouvernement lors du remaniement
en décembre dernier.
Au mois de décembre, Ankara et Bruxelles signaient un accord
symboliqueâ~@~I : d'un côté, la Turquie s'engageait a accepter les
clandestins expulsés par l'UE et partis de son territoireâ~@~I ;
de l'autre, l'UE s'engageait a lever l'obligation de visa pour les
ressortissants turcs a l'horizon 2017. L'infléchissement de la
position francaise avait contribué au réchauffement.
Mais après la purge qui a visé plus de 700 policiers depuis la
mi-décembre, la Commission européenne a manifesté son Â" inquiétude
Â" et rappelé, le 9 janvier, le pays a ses engagements d'aspirant
a l'entrée dans l'Union. Par l'intermédiaire de son porte-parole
Olivier Bailly, elle a demandé Â" instamment a la Turquie (...) de
prendre toutes les mesures nécessaires Â" en vue d'une enquête Â"
transparente Â" sur les accusations de corruption visant le premier
ministre, Recep Tayip Erdogan. Un travail Â" douloureux Â", mais qui Â"
doit être fait Â"
Lors de cette visite, la première d'un chef d'Ã~Itat francais depuis
vingt-deux ans, Francois Hollande a par ailleurs exhorté la Turquie
a faire son Â" travail de mémoire Â" sur les massacres de centaines
de milliers d'Arméniens par l'empire ottoman en 1915. Un travail Â"
douloureux Â", mais qui Â" doit être fait Â", a estimé le président
francais.
Interrogé sur une éventuelle nouvelle loi francaise réprimant la
négation du génocide, le chef de l'Ã~Itat a assuré que la France Â"
fera le droit et rien que le droit Â". Les relations franco-turques
sont émaillées de crises a répétition depuis l'adoption en 2001 par
le Parlement francais d'une loi reconnaissant le génocide arménien,
suivie de tentatives législatives avortées pour en réprimer la
négation. La dernière en date, adoptée en décembre 2011, avec
le soutien de Nicolas Sarkozy, a été invalidée en février par le
Conseil constitutionnel.
La Turquie reconnaît le Â" massacre Â" de plusieurs centaines
de milliers d'Arméniens, mais récuse le terme de génocide. Les
Arméniens avancent, eux, le chiffre de 1,5 million de morts.
La Croix avec AFP
mardi 28 janvier 2014, Stéphane ©armenews.com