TURQUIE : ERDOGAN DOIT CONFIRMER MARDI SES AMBITIONS PRESIDENTIELLES
TURQUIE
Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, devrait annoncer
mardi sa candidature a l'election presidentielle des 10 et 24 août
et sa très probable victoire a ce scrutin signerait la poursuite de
son règne sans partage de onze ans sur la Turquie.
Au terme de plusieurs mois d'un vrai-faux suspense savamment entretenu,
M. Erdogan, 60 ans, doit confirmer ses ambitions a Ankara au cours
d'une reunion de masse de son Parti de la justice et du developpement
(AKP), devant les cameras de tout le pays.
L'entree en lice de l'homme fort de la Turquie dans la course a la
magistrature supreme ne fait plus guère de doute depuis la victoire
eclatante de l'AKP aux elections locales du 30 mars, malgre les
scandales de corruption et la contestation de son regime.
>, a lâche mercredi, très impatient, son
vice-premier ministre, Bulent Arinc.
Contraint par une règle interne de son parti de quitter la tete du
gouvernement a l'issue des elections legislatives de 2015, M. Erdogan
a fait savoir ces derniers mois qu'il n'entendait pas mettre un terme
a sa carrière politique.
Son election a la tete de l'Etat jusqu'en 2019 ferait de lui l'homme
qui a dirige la Turquie le plus longtemps depuis Mustafa Kemal Ataturk,
le fondateur de la Republique en 1923.
Organise pour la première fois au suffrage universel direct, le
scrutin presidentiel lui semble promis, en depit des critiques de
plus en plus vives sur sa derive autoritaire et >
depuis la fronde qui a secoue la Turquie en 2013.
Meme s'ils restent sujets a caution en Turquie, tous les sondages,
unanimes, le donnent vainqueur, très probablement dès le premier tour.
Ces derniers jours, une enquete publiee par l'institut Genar credite
M. Erdogan de 55 % des intentions de vote parmi les 52,6 millions
d'electeurs turcs, celle de Mak Consultancy de 56,1 %, très largement
devant tous ses rivaux.
Victoire annoncee
Pour tenter de contrecarrer cette victoire annoncee, les deux
principaux partis de l'opposition, le Parti republicain du peuple (CHP,
social-democrate) et le Parti de l'action nationaliste (MHP) ont fait
l'effort de se mettre d'accord sur un candidat commun, l'ex-patron de
l'Organisation de la conference islamique (OCI), Ekmeleddin Ihsanoglu.
Mais les chances de cet intellectuel de l'islam âge de 70 ans, loue
pour sa moderation, mais mal connu du grand public et surtout très
peu >, semblent bien minces.
>, a raille le vice-premier ministre,
Besir Atalay.
Certains commentateurs ont un temps fait de l'actuel president Abdullah
Gul un frère ennemi et un rival possible de M. Erdogan.
Mais, meme s'il s'est plua afficher ses differences depuis un an,
le chef de l'Etat, très modere, s'est finalement efface sans faire
de bruit devant l'ambition debordante de son compagnon de route.
>, a lui-meme confirme dimanche M. Gul.
Dans sa route vers le palais de Cankaya, le premier ministre n'a rien
laisse au hasard.
Ces dernières semaines, il a fait campagne sans se cacher auprès des
importantes communautes turques d'Allemagne, d'Autriche et de France,
qui pourront pour la première fois participer au vote dans leurs pays
de residence.
M. Erdogan a aussi fait deposer cette semaine au parlement un projet de
loi destine a relancer le processus de paix avec les rebelles kurdes du
Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), avec l'ambition de conserver
le soutien d'une large partie des 15 millions de Kurdes de Turquie.
Telles que definies par la Constitution turque de 1982, les fonctions
de president de la Republique restent largement honorifiques.
Mais M. Erdogan, qui n'est pas parvenu en 2013 a instaurer un regime
presidentiel, a fait savoir qu'il utiliserait tous les pouvoirs a
sa disposition et, surtout, qu'il entendait bien continuer a diriger
la Turquie.
>, a-t-il
prevenu en avril. Partager
mardi 1er juillet 2014, Stephane (c)armenews.com
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
TURQUIE
Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, devrait annoncer
mardi sa candidature a l'election presidentielle des 10 et 24 août
et sa très probable victoire a ce scrutin signerait la poursuite de
son règne sans partage de onze ans sur la Turquie.
Au terme de plusieurs mois d'un vrai-faux suspense savamment entretenu,
M. Erdogan, 60 ans, doit confirmer ses ambitions a Ankara au cours
d'une reunion de masse de son Parti de la justice et du developpement
(AKP), devant les cameras de tout le pays.
L'entree en lice de l'homme fort de la Turquie dans la course a la
magistrature supreme ne fait plus guère de doute depuis la victoire
eclatante de l'AKP aux elections locales du 30 mars, malgre les
scandales de corruption et la contestation de son regime.
>, a lâche mercredi, très impatient, son
vice-premier ministre, Bulent Arinc.
Contraint par une règle interne de son parti de quitter la tete du
gouvernement a l'issue des elections legislatives de 2015, M. Erdogan
a fait savoir ces derniers mois qu'il n'entendait pas mettre un terme
a sa carrière politique.
Son election a la tete de l'Etat jusqu'en 2019 ferait de lui l'homme
qui a dirige la Turquie le plus longtemps depuis Mustafa Kemal Ataturk,
le fondateur de la Republique en 1923.
Organise pour la première fois au suffrage universel direct, le
scrutin presidentiel lui semble promis, en depit des critiques de
plus en plus vives sur sa derive autoritaire et >
depuis la fronde qui a secoue la Turquie en 2013.
Meme s'ils restent sujets a caution en Turquie, tous les sondages,
unanimes, le donnent vainqueur, très probablement dès le premier tour.
Ces derniers jours, une enquete publiee par l'institut Genar credite
M. Erdogan de 55 % des intentions de vote parmi les 52,6 millions
d'electeurs turcs, celle de Mak Consultancy de 56,1 %, très largement
devant tous ses rivaux.
Victoire annoncee
Pour tenter de contrecarrer cette victoire annoncee, les deux
principaux partis de l'opposition, le Parti republicain du peuple (CHP,
social-democrate) et le Parti de l'action nationaliste (MHP) ont fait
l'effort de se mettre d'accord sur un candidat commun, l'ex-patron de
l'Organisation de la conference islamique (OCI), Ekmeleddin Ihsanoglu.
Mais les chances de cet intellectuel de l'islam âge de 70 ans, loue
pour sa moderation, mais mal connu du grand public et surtout très
peu >, semblent bien minces.
>, a raille le vice-premier ministre,
Besir Atalay.
Certains commentateurs ont un temps fait de l'actuel president Abdullah
Gul un frère ennemi et un rival possible de M. Erdogan.
Mais, meme s'il s'est plua afficher ses differences depuis un an,
le chef de l'Etat, très modere, s'est finalement efface sans faire
de bruit devant l'ambition debordante de son compagnon de route.
>, a lui-meme confirme dimanche M. Gul.
Dans sa route vers le palais de Cankaya, le premier ministre n'a rien
laisse au hasard.
Ces dernières semaines, il a fait campagne sans se cacher auprès des
importantes communautes turques d'Allemagne, d'Autriche et de France,
qui pourront pour la première fois participer au vote dans leurs pays
de residence.
M. Erdogan a aussi fait deposer cette semaine au parlement un projet de
loi destine a relancer le processus de paix avec les rebelles kurdes du
Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), avec l'ambition de conserver
le soutien d'une large partie des 15 millions de Kurdes de Turquie.
Telles que definies par la Constitution turque de 1982, les fonctions
de president de la Republique restent largement honorifiques.
Mais M. Erdogan, qui n'est pas parvenu en 2013 a instaurer un regime
presidentiel, a fait savoir qu'il utiliserait tous les pouvoirs a
sa disposition et, surtout, qu'il entendait bien continuer a diriger
la Turquie.
>, a-t-il
prevenu en avril. Partager
mardi 1er juillet 2014, Stephane (c)armenews.com
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress