L'EMOUVANTE HISTOIRE D'HAYK, 17 ANS, D'EREVAN A ALBI
REVUE DE PRESSE
> confie le jeune homme en souriant.
La voix est douce et le francais coule, presque fluide, dans la bouche
de ce jeune Armenien, ne a Erevan et arrive a Albi en août dernier
sans parler un mot de francais. Moins d'un an plus tard, il s'exprime
avec une etonnante precision. Jusqu'a l'annee dernière, en Armenie,
il partageait son temps entre l'ecole où il brillait, surtout en
maths et en litterature, ses entraînements de football, le theâtre,
l'ecriture, principalement de la poesie, et ses copains. Une vie
normale pour un ado de 16 ans. Jusqu'a ce qu'un jour tout s'ecroule.
>, dit-il d'une voix basse.
Desormais heberge dans un foyer de jeunes a Albi, il vient de boucler
sa première annee scolaire francaise et entrera en 1re generale
l'an prochain, a Bellevue ou Rascol. En attendant, il a decide de
mettre l'ete a profit pour lire, en francais, en attendant de pouvoir
realiser son reve : aller a Paris visiter le cafe d'Amelie Poulain,
son film prefere
________________________________
> Pour les besoins d'un spectacle
avec sa classe de francais, Hayk a ecrit ce monologue.
.
J'etais choque. Je n'ai jamais vu ma famille comme ca. Ils avaient
les visages rouges, ils etaient terrorises. Je ne trouve pas les
mots pour expliquer la situation... C'est vraiment complique de me
rappeler la situation. ca reste dans mon âme et souvent, je vois ca
comme un reve effrayant. C'est facile de perdre tout ce que tu as.
Donc, on est parti a Moscou, après a Kalinigrad. La, j'ai recu encore
un gros coup sur la tete. Mon père m'a dit que je devais partir
en France avec mon grand-père, sans le reste de la famille. La, ma
tete s'est arretee de fonctionner. J'ai pense que c'etait un reve,
ou sinon une blague. Nous nous sommes assis dans une voiture et on
a pris la route pour la France.
Des jours d'enfer. Mon grand-père ne m'a pas parle, il etait tout
rouge et il tremblait. J'etais complètement demoli. Donc, j'arrive en
France. Je suis reste dehors pendant un mois. En plus, en septembre,
quand j'ai vu les filles et les garcons du meme âge que moi partir a
l'ecole, je me suis demande > Ils ont rigole,
parle, et moi je detestais la vie. J'etais vraiment perdu. J'ai perdu
mes amis, mes chances et le plus important, j'ai perdu ma famille. Je
pense que vous avez imagine que la, ma situation n'etait pas trop
facile...
Comme ca les jours epouvantables ont continue jusqu'au premier
jour quand je suis rentre a Toulouse-Lautrec. La, j'ai vu du monde
presque dans la meme situation que moi. Ils ont souffert comme moi,
mais ils sont la, a côte, et maintenant ils ont le sourire. Ils sont
contents parce qu'ils ont la chance d'etre au lycee. La chance pour
continuer les etudes. Pour moi ce lycee a pris le rôle de l'hôpital. Il
m'a soigne, il m'a aide a me relever. Franchement, merci beaucoup
Toulouse-Lautrec. Maintenant on est comme une famille, chacun d'un
autre point de notre planète, et on a construit une famille. Vous
savez, si quelqu'un me racontait une histoire comme la mienne, je
penserais que c'est un sujet de film. C'est la vie et putain comme
elle est belle mes amis.
Hayk
http://www.ladepeche.fr/article/2014/07/04/1912558-hayk-17-ans-d-erevan-a-albi.html
samedi 12 juillet 2014, Stephane (c)armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=101370
REVUE DE PRESSE
> confie le jeune homme en souriant.
La voix est douce et le francais coule, presque fluide, dans la bouche
de ce jeune Armenien, ne a Erevan et arrive a Albi en août dernier
sans parler un mot de francais. Moins d'un an plus tard, il s'exprime
avec une etonnante precision. Jusqu'a l'annee dernière, en Armenie,
il partageait son temps entre l'ecole où il brillait, surtout en
maths et en litterature, ses entraînements de football, le theâtre,
l'ecriture, principalement de la poesie, et ses copains. Une vie
normale pour un ado de 16 ans. Jusqu'a ce qu'un jour tout s'ecroule.
>, dit-il d'une voix basse.
Desormais heberge dans un foyer de jeunes a Albi, il vient de boucler
sa première annee scolaire francaise et entrera en 1re generale
l'an prochain, a Bellevue ou Rascol. En attendant, il a decide de
mettre l'ete a profit pour lire, en francais, en attendant de pouvoir
realiser son reve : aller a Paris visiter le cafe d'Amelie Poulain,
son film prefere
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> Pour les besoins d'un spectacle
avec sa classe de francais, Hayk a ecrit ce monologue.
.
J'etais choque. Je n'ai jamais vu ma famille comme ca. Ils avaient
les visages rouges, ils etaient terrorises. Je ne trouve pas les
mots pour expliquer la situation... C'est vraiment complique de me
rappeler la situation. ca reste dans mon âme et souvent, je vois ca
comme un reve effrayant. C'est facile de perdre tout ce que tu as.
Donc, on est parti a Moscou, après a Kalinigrad. La, j'ai recu encore
un gros coup sur la tete. Mon père m'a dit que je devais partir
en France avec mon grand-père, sans le reste de la famille. La, ma
tete s'est arretee de fonctionner. J'ai pense que c'etait un reve,
ou sinon une blague. Nous nous sommes assis dans une voiture et on
a pris la route pour la France.
Des jours d'enfer. Mon grand-père ne m'a pas parle, il etait tout
rouge et il tremblait. J'etais complètement demoli. Donc, j'arrive en
France. Je suis reste dehors pendant un mois. En plus, en septembre,
quand j'ai vu les filles et les garcons du meme âge que moi partir a
l'ecole, je me suis demande > Ils ont rigole,
parle, et moi je detestais la vie. J'etais vraiment perdu. J'ai perdu
mes amis, mes chances et le plus important, j'ai perdu ma famille. Je
pense que vous avez imagine que la, ma situation n'etait pas trop
facile...
Comme ca les jours epouvantables ont continue jusqu'au premier
jour quand je suis rentre a Toulouse-Lautrec. La, j'ai vu du monde
presque dans la meme situation que moi. Ils ont souffert comme moi,
mais ils sont la, a côte, et maintenant ils ont le sourire. Ils sont
contents parce qu'ils ont la chance d'etre au lycee. La chance pour
continuer les etudes. Pour moi ce lycee a pris le rôle de l'hôpital. Il
m'a soigne, il m'a aide a me relever. Franchement, merci beaucoup
Toulouse-Lautrec. Maintenant on est comme une famille, chacun d'un
autre point de notre planète, et on a construit une famille. Vous
savez, si quelqu'un me racontait une histoire comme la mienne, je
penserais que c'est un sujet de film. C'est la vie et putain comme
elle est belle mes amis.
Hayk
http://www.ladepeche.fr/article/2014/07/04/1912558-hayk-17-ans-d-erevan-a-albi.html
samedi 12 juillet 2014, Stephane (c)armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=101370