TURQUIE
Arrestation d'une centaine de hauts responsables de la police
Ankara, 22 juil 2014 (AFP) - Les autorités turques ont annoncé mardi
l'arrestation d'une centaine de hauts responsables de la police
accusés notamment d'écoutes illégales dans le cadre d'une enquête
criminelle sur des allégations de corruption et d'abus de pouvoir,
poursuivant la purge au sein de la police et de la magistrature.
Au moins cent hauts responsables de la police, en activité ou à la
retraite, ont été arrêtés, parmi eux les anciens chefs de l'unité
antiterroriste de la police d'Istanbul, Omer Kose et Yurt Atayun, a
indiqué dans un communiqué, le bureau du procureur d'Istanbul qui
avait émis 115 mandats d'arrêt.
Au cours de cette vaste opération menée tôt mardi, la police a
effectué 200 interventions dans la seule ville d'Istanbul. Les images
télévisées ont montré des hauts responsables de police emmenés
menottés. Des descentes de police ont été menées simultanément dans 22
villes à travers la Turquie, rapporte le quotidien Hurriyet sur son
site internet, comme Ankara, Izmir et Diyarbakir.
"Je me suis rendu, mais comme vous le voyez ils m'ont mis les menottes
dans le dos", a dit Yurt Atayun aux journalistes. "Tout ça est
politique", a-t-il ajouté lorsqu'on lui a demandé pourquoi il a été
arrêté. Ils sont accusés d'espionnage, d'écoutes illégales, faux et
usage de faux documents officiels, violation de la vie privée,
fabrication de preuves et violation du secret d'instruction, selon les
médias.
La plupart des personnes arrêtées occupaient des postes clés lors de
l'enquête anti-corruption contre le Premier ministre
islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan et son entourage en décembre
dernier. Au cours de ces enquêtes, des milliers de personnes ont été
illégalement mises sur écoute, y compris M. Erdogan, les membres du
cabinet, ainsi que le chef de l'Organisation nationale de
renseignement de la Turquie (MIT) Hakan Fidan, a rappelé le bureau du
procureur.
Cette nouvelle vague d'arrestations à trois mois du premier tour de la
présidentielle, fait partie de la grande purge dans la police et la
magistrature, lancée par le pouvoir fin juin contre le mouvement
religieux du prédicateur exilé Fethullah Gülen. Le Premier ministre
Recep Tayyip Erdogan accuse le mouvement de son ex-allié d'avoir
manipulé l'enquête sur un vaste scandale de corruption l'impliquant
ainsi que son entourage.
Dans une interview à la télévision lundi soir, M. Erdogan a promis que
la lutte contre le mouvement Gülen continuerait "non-stop", tout en
réclamant des Etats-Unis l'extradition de l'imam. "J'attends que les
États-Unis prennent position sur la question Gülen", a déclaré M.
Erdogan.
Agé de 72 ans, M. Gülen vit depuis 1999 en Pennsylvanie (est), d'où il
dirige un puissant mouvement socio-religieux qui compterait plusieurs
millions de membres, influents dans la police et la magistrature
turque. Il a toujours nié d'être à l'origine de l'enquête contre
Erdogan.
Malgré les critiques et les scandales, le parti de la justice et du
développement (AKP) du premier ministre a remporté une victoire
éclatante aux municipales du 30 mars et M. Erdogan est le candidat
donné gagnant de l'élection présidentielle du 10 août.
mercredi 23 juillet 2014,
Ara (c)armenews.com
Arrestation d'une centaine de hauts responsables de la police
Ankara, 22 juil 2014 (AFP) - Les autorités turques ont annoncé mardi
l'arrestation d'une centaine de hauts responsables de la police
accusés notamment d'écoutes illégales dans le cadre d'une enquête
criminelle sur des allégations de corruption et d'abus de pouvoir,
poursuivant la purge au sein de la police et de la magistrature.
Au moins cent hauts responsables de la police, en activité ou à la
retraite, ont été arrêtés, parmi eux les anciens chefs de l'unité
antiterroriste de la police d'Istanbul, Omer Kose et Yurt Atayun, a
indiqué dans un communiqué, le bureau du procureur d'Istanbul qui
avait émis 115 mandats d'arrêt.
Au cours de cette vaste opération menée tôt mardi, la police a
effectué 200 interventions dans la seule ville d'Istanbul. Les images
télévisées ont montré des hauts responsables de police emmenés
menottés. Des descentes de police ont été menées simultanément dans 22
villes à travers la Turquie, rapporte le quotidien Hurriyet sur son
site internet, comme Ankara, Izmir et Diyarbakir.
"Je me suis rendu, mais comme vous le voyez ils m'ont mis les menottes
dans le dos", a dit Yurt Atayun aux journalistes. "Tout ça est
politique", a-t-il ajouté lorsqu'on lui a demandé pourquoi il a été
arrêté. Ils sont accusés d'espionnage, d'écoutes illégales, faux et
usage de faux documents officiels, violation de la vie privée,
fabrication de preuves et violation du secret d'instruction, selon les
médias.
La plupart des personnes arrêtées occupaient des postes clés lors de
l'enquête anti-corruption contre le Premier ministre
islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan et son entourage en décembre
dernier. Au cours de ces enquêtes, des milliers de personnes ont été
illégalement mises sur écoute, y compris M. Erdogan, les membres du
cabinet, ainsi que le chef de l'Organisation nationale de
renseignement de la Turquie (MIT) Hakan Fidan, a rappelé le bureau du
procureur.
Cette nouvelle vague d'arrestations à trois mois du premier tour de la
présidentielle, fait partie de la grande purge dans la police et la
magistrature, lancée par le pouvoir fin juin contre le mouvement
religieux du prédicateur exilé Fethullah Gülen. Le Premier ministre
Recep Tayyip Erdogan accuse le mouvement de son ex-allié d'avoir
manipulé l'enquête sur un vaste scandale de corruption l'impliquant
ainsi que son entourage.
Dans une interview à la télévision lundi soir, M. Erdogan a promis que
la lutte contre le mouvement Gülen continuerait "non-stop", tout en
réclamant des Etats-Unis l'extradition de l'imam. "J'attends que les
États-Unis prennent position sur la question Gülen", a déclaré M.
Erdogan.
Agé de 72 ans, M. Gülen vit depuis 1999 en Pennsylvanie (est), d'où il
dirige un puissant mouvement socio-religieux qui compterait plusieurs
millions de membres, influents dans la police et la magistrature
turque. Il a toujours nié d'être à l'origine de l'enquête contre
Erdogan.
Malgré les critiques et les scandales, le parti de la justice et du
développement (AKP) du premier ministre a remporté une victoire
éclatante aux municipales du 30 mars et M. Erdogan est le candidat
donné gagnant de l'élection présidentielle du 10 août.
mercredi 23 juillet 2014,
Ara (c)armenews.com