INTERVIEW DU MAIRE DE BOURG-LES-VALENCE
Marlène Mourier > avait crée la surprise lors
des municipales de mars dernier en prenant la mairie de
Bourg-Lès-Valence, tenue depuis plusieurs décennies par les
socialistes. Marlène Mourier, la nouvelle Maire de Bourg-Lès-Valence,
commune de la Drôme de près de 20 000 habitants dont près de 3 000
citoyens d'origine arménienne. Alors que Bourg-Lès-Valence est jumelée
avec Talin (Arménie), Marlène Mourier vient d'annoncer lors du Conseil
municipal du lundi 26 mai, son désir de signer une charte d'amitié
avec la ville de Chouchi (Haut Karabagh). Après la signature de la
charte d'amitié entre la ville française des Pennes-Mirabeau
(Bouches-du-Rhône) et la ville de Martouni au Haut Karabagh ainsi que
Vienne avec la ville de Hadrout (Haut-Karabagh) Bourg-Lès-Valence
serait ainsi la troisième commune française à se lier par une charte
d'amitié avec une ville de la République du Haut Karabagh. Un signal
fort de la part des maires de ces trois villes qui consolident ainsi
les liens entre la France et l'Artsakh. Marlène Mourier a également
intégré le Cercle d'amitié France-Karabagh.
Marlène Mourier, Maire de Bourg-Lès-Valence dans son bureau de la Mairie
Nouvelles d'Arménie Magazine a interviewé la nouvelle maire de
Bourg-Lès-Valence.
Nouvelles d'Arménie Magazine : Madame Marlène Mourier, vous êtes élue
à la tête d'une ville dont près de 15% de sa population est d'origine
arménienne. Quelle est votre regard sur cette communauté ?
Marlène Mourier : je côtoie cette communauté arménienne depuis de très
nombreuses années. Très bien intégrée, chaleureuse et généreuse, cette
communauté est un véritable exemple d'intégration réussie. Elle est
une véritable richesse culturelle pour nos communes de
Bourg-Lès-Valence mais également Valence où elle est nombreuse. Depuis
longtemps déjà je prends part aux diverses manifestations de cette
communauté arménienne à laquelle je reste très attachée et proche. Je
suis également très fière de ma communauté arménienne très dynamique
et entreprenante dans de très nombreux domaines.
Marlène Mourier, Maire de Bourg-Lès-Valence dans son bureau de la Mairie
Nouvelles d'Arménie Magazine ; lors du Conseil municipal du lundi 26
mai vous avez déclaré votre adhésion au Cercle d'amitié
France-Karabagh et surtout de la signature prochaine de la Charte
d'amitié entre Bourg-Lès-Valence et Chouchi au Haut Karabagh.
Pourriez-vous nous apporter des précisions sur ces éléments ?
Marlène Mourier : J'ai rencontré le représentant de la République du
Haut Karabagh en France, Hovhannès Guevorguian et lui ai affirmée que
je désirais rejoindre le Cercle d'amitié France-Karabagh ainsi que ma
volonté de soutenir les Arméniens du Haut Karabagh en signant une
charte d'amitié avec la ville de Chouchi. Une charte qui portera le
développement des actions envers les écoles, l'éducation, la culture,
la francophonie et de très nombreux aspects des relations entre
Bourg-Lès-Valence et Chouchi. Il y a quelques années, alors que
j'étais dans l'opposition, j'avais demandé que notre ville s'engage
auprès du Haut Karabagh par une déclaration d'amitié et de soutien.
Mais ma demande était restée sans suite. Aujourd'hui je réalise ainsi
mon voeu de soutenir ce peuple merveilleux du Haut Karabagh accroché
sur ses terres ancestrales et qui fait héroïquement face à ses
envahisseurs.
Nouvelles d'Arménie Magazine : concrètement comment vous comptez
officialiser cette Charte d'amitié entre Bourg-Lès-Valence et Chouchi
?
Marlène Mourier : En octobre prochain nous nous rendrons dans notre
ville jumelle de Talin en Arménie. Puis de Talin nous nous dirigerons
vers Chouchi au Haut Karabagh pour signer avec mon homologue de
Chouchi cette Charte d'amitié. Nous établirons ainsi le socle de nos
échanges qui iront dans de nombreux domaines liés à l'aide aux écoles,
au médical et l'humanitaire, sans oublier le développement de la
francophonie.
Marlène Mourier, Maire de Bourg-Lès-Valence, suit de près l'actualité arménienne
Nouvelles d'Arménie Magazine : Vous avez déjà été en Arménie,
régulièrement lors des manifestations arméniennes vous dénoncez la
non-reconnaissance du génocide arménien par la Turquie. Etes-vous en
faveur de la Loi de pénalisation du négationnisme du génocide arménien
?
Marlène Mourier : vous savez, à travers mes nombreux discours, et je
l'ai notamment fait lors des campagnes européennes récemment, la
Turquie ne pourra intégrer l'Union européenne sans la reconnaissance
du génocide arménien. C'est l'une des conditions incontournables de
cette entrée. Bien évidemment que je suis favorable à une loi
pénalisant en France tous les négationnistes du génocide arménien. Car
la mémoire est l'une des qualités du peuple arménien. Le génocide et
surtout le respect de la mémoire des millions d'Arméniens qui furent
victimes de cette barbarie inhumaine au début du XIX siècle par la
Turquie fait partie intégrante de cette mémoire arménienne marquée à
jamais par ce crime contre l'Humanité. Je l'ai constaté en Arménie,
lors de la cérémonie du 24 avril au mémorial du génocide à Yerevan, où
des milliers d'Arméniens, jeunes et moins jeunes, défilaient
silencieusement dans la plus grande dignité pour s'incliner devant la
flamme éternelle en souvenir des 1,5 million de victimes arméniennes
de 1915. J'ai été impressionné par ce peuple marqué à jamais au plus
profond de sa mémoire et qui continue un siècle après les évènements à
revendiquer justice.
Krikor Amirzayan, interview et photos
dimanche 1er juin 2014,
Krikor Amirzayan (c)armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=100380
Marlène Mourier > avait crée la surprise lors
des municipales de mars dernier en prenant la mairie de
Bourg-Lès-Valence, tenue depuis plusieurs décennies par les
socialistes. Marlène Mourier, la nouvelle Maire de Bourg-Lès-Valence,
commune de la Drôme de près de 20 000 habitants dont près de 3 000
citoyens d'origine arménienne. Alors que Bourg-Lès-Valence est jumelée
avec Talin (Arménie), Marlène Mourier vient d'annoncer lors du Conseil
municipal du lundi 26 mai, son désir de signer une charte d'amitié
avec la ville de Chouchi (Haut Karabagh). Après la signature de la
charte d'amitié entre la ville française des Pennes-Mirabeau
(Bouches-du-Rhône) et la ville de Martouni au Haut Karabagh ainsi que
Vienne avec la ville de Hadrout (Haut-Karabagh) Bourg-Lès-Valence
serait ainsi la troisième commune française à se lier par une charte
d'amitié avec une ville de la République du Haut Karabagh. Un signal
fort de la part des maires de ces trois villes qui consolident ainsi
les liens entre la France et l'Artsakh. Marlène Mourier a également
intégré le Cercle d'amitié France-Karabagh.
Marlène Mourier, Maire de Bourg-Lès-Valence dans son bureau de la Mairie
Nouvelles d'Arménie Magazine a interviewé la nouvelle maire de
Bourg-Lès-Valence.
Nouvelles d'Arménie Magazine : Madame Marlène Mourier, vous êtes élue
à la tête d'une ville dont près de 15% de sa population est d'origine
arménienne. Quelle est votre regard sur cette communauté ?
Marlène Mourier : je côtoie cette communauté arménienne depuis de très
nombreuses années. Très bien intégrée, chaleureuse et généreuse, cette
communauté est un véritable exemple d'intégration réussie. Elle est
une véritable richesse culturelle pour nos communes de
Bourg-Lès-Valence mais également Valence où elle est nombreuse. Depuis
longtemps déjà je prends part aux diverses manifestations de cette
communauté arménienne à laquelle je reste très attachée et proche. Je
suis également très fière de ma communauté arménienne très dynamique
et entreprenante dans de très nombreux domaines.
Marlène Mourier, Maire de Bourg-Lès-Valence dans son bureau de la Mairie
Nouvelles d'Arménie Magazine ; lors du Conseil municipal du lundi 26
mai vous avez déclaré votre adhésion au Cercle d'amitié
France-Karabagh et surtout de la signature prochaine de la Charte
d'amitié entre Bourg-Lès-Valence et Chouchi au Haut Karabagh.
Pourriez-vous nous apporter des précisions sur ces éléments ?
Marlène Mourier : J'ai rencontré le représentant de la République du
Haut Karabagh en France, Hovhannès Guevorguian et lui ai affirmée que
je désirais rejoindre le Cercle d'amitié France-Karabagh ainsi que ma
volonté de soutenir les Arméniens du Haut Karabagh en signant une
charte d'amitié avec la ville de Chouchi. Une charte qui portera le
développement des actions envers les écoles, l'éducation, la culture,
la francophonie et de très nombreux aspects des relations entre
Bourg-Lès-Valence et Chouchi. Il y a quelques années, alors que
j'étais dans l'opposition, j'avais demandé que notre ville s'engage
auprès du Haut Karabagh par une déclaration d'amitié et de soutien.
Mais ma demande était restée sans suite. Aujourd'hui je réalise ainsi
mon voeu de soutenir ce peuple merveilleux du Haut Karabagh accroché
sur ses terres ancestrales et qui fait héroïquement face à ses
envahisseurs.
Nouvelles d'Arménie Magazine : concrètement comment vous comptez
officialiser cette Charte d'amitié entre Bourg-Lès-Valence et Chouchi
?
Marlène Mourier : En octobre prochain nous nous rendrons dans notre
ville jumelle de Talin en Arménie. Puis de Talin nous nous dirigerons
vers Chouchi au Haut Karabagh pour signer avec mon homologue de
Chouchi cette Charte d'amitié. Nous établirons ainsi le socle de nos
échanges qui iront dans de nombreux domaines liés à l'aide aux écoles,
au médical et l'humanitaire, sans oublier le développement de la
francophonie.
Marlène Mourier, Maire de Bourg-Lès-Valence, suit de près l'actualité arménienne
Nouvelles d'Arménie Magazine : Vous avez déjà été en Arménie,
régulièrement lors des manifestations arméniennes vous dénoncez la
non-reconnaissance du génocide arménien par la Turquie. Etes-vous en
faveur de la Loi de pénalisation du négationnisme du génocide arménien
?
Marlène Mourier : vous savez, à travers mes nombreux discours, et je
l'ai notamment fait lors des campagnes européennes récemment, la
Turquie ne pourra intégrer l'Union européenne sans la reconnaissance
du génocide arménien. C'est l'une des conditions incontournables de
cette entrée. Bien évidemment que je suis favorable à une loi
pénalisant en France tous les négationnistes du génocide arménien. Car
la mémoire est l'une des qualités du peuple arménien. Le génocide et
surtout le respect de la mémoire des millions d'Arméniens qui furent
victimes de cette barbarie inhumaine au début du XIX siècle par la
Turquie fait partie intégrante de cette mémoire arménienne marquée à
jamais par ce crime contre l'Humanité. Je l'ai constaté en Arménie,
lors de la cérémonie du 24 avril au mémorial du génocide à Yerevan, où
des milliers d'Arméniens, jeunes et moins jeunes, défilaient
silencieusement dans la plus grande dignité pour s'incliner devant la
flamme éternelle en souvenir des 1,5 million de victimes arméniennes
de 1915. J'ai été impressionné par ce peuple marqué à jamais au plus
profond de sa mémoire et qui continue un siècle après les évènements à
revendiquer justice.
Krikor Amirzayan, interview et photos
dimanche 1er juin 2014,
Krikor Amirzayan (c)armenews.com
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=100380