REVUE DE PRESSE
Le Papier d'Arménie, le discret de Montrouge
Créé à Montrouge (Hauts-de-Seine), le Papier d'Arménie n'a changé ni
de lieu, ni de formule depuis 129 ans. L'arrière-petite-fille du
créateur est aujourd'hui à la tête de l'entreprise.
L'odeur de rose flotte dans une ruelle calme de Montrouge
(Hauts-de-Seine). De large feuilles de papier parfumées sèchent au
soleil derrière les fenêtres grande-ouvertes d'une btisse à deux
étages. C'est ici, en bordure de Paris, qu'est né le Papier d'Arménie
et où il est toujours fabriqué, près d'un siècle après sa création.
"La formule n'a pas changé depuis le début, sourit Mireille Schvartz,
directrice de la petite société familiale de 11 salariés. Les
ingrédients sont les mêmes, seules quelques techniques de fabrication
ont évolué."
En 1885, son arrière-grand-père, Henry Rivier, un pharmacien, et son
associé Auguste Ponsot, chimiste, découvrent en Arménie que le
benjoin, la résine de l'aliboufier, est brûlé afin de parfumer et
désinfecter les espaces intérieurs. Ils vont par la suite le diluer
avec de l'éthanol et 2 % de formule secrète, et le mélanger à un
papier buvard. Le début du succès pour le Papier d'Arménie, qui se
vend par carnet de 36 lamelles à brûler en accordéon.
Mécanisation
Lorsqu'elle arrive à la tête de l'entreprise, en 1994, à la suite de
sa mère Huguette Laroche, Mireille Schvartz découvre une fabrique
fatiguée, qui ne produit plus que 250 000 carnets par an. "Le papier
était en train de mourir, se rappelle-t-elle. Il n'y avait aucun
marketing, aucune publicité." Celle qui croit au "potentiel" et à ce
"nom connu des Français" embauche un représentant et met le paquet sur
la communication.
Deuxième étape, mécaniser la production pour augmenter la cadence.
Jusqu'en 1999, aucune machine ne bourdonnait dans la btisse, tout le
travail était réalisé à la main. Laurent, qui travaille dans la
fabrique depuis 18 ans, se souvient : "Tous les après-midis, on était
cinq à six personnes pour découper les feuilles avec des règles et
coller les carnets au pinceau et à la colle." La société fait
l'acquisition de plusieurs machines de découpe et l'assemblage. Mais
le mélange du papier et du parfum reste le même.
Aujourd'hui près de 2,5 millions de carnets sortent chaque année de la fabrique.
Sortir de la monoproduction
En 2006, lors de l'année de l'Arménie, l'entreprise montrougienne, qui
ne fabrique qu'un seul et unique modèle, décide de sortir une édition
limitée sans benjoin. "Le succès a été tel que nous fabriquons
toujours ce produit", se réjouit Mireille Schvartz. L'entreprise
propose également un papier à la rose, trois types de bougies qu'elle
sous-traite à la ciergerie bisontine, une société de Besançon (Doubs),
et des bruleurs, fabriqués en Espagne.
"Le mono-produit n'est pas bon pour une entreprise, assure la
dirigeante. Nous avons d'autres recettes des inventeurs, mais les
ingrédients n'existent plus aujourd'hui !" Avec un chiffre d'affaire
de 2,8 millions d'euros, en croissance de 3 à 4% par an, le papier
d'Arménie classique représente près de 80 % des ventes de
l'entreprise.
En 2006, après une étude sur les désodorisants d'intérieurs publiée
par UFC Que Choisir, qui a démontré que le Papier d'Arménie présentait
des quantités de formaldéhydes et de benzène, l'entreprise connait sa
première crise depuis l'arrivée de Mireille Scharvtz à sa tête.
"Pendant six mois ça s'est ressenti sur les ventes, affirme-t-elle.
Nous avons réalisé une étude en laboratoire qui a conclu que le Papier
d'Arménie ne présentait aucun impact sur la santé."
A la grande satisfaction d'une voisine : "C'est pour cette raison que
ça sent si bon dans le quartier !"
http://www.usinenouvelle.com/article/le-papier-d-armenie-le-discret-de-montrouge.N239879
samedi 15 mars 2014,
Stéphane (c)armenews.com
Le Papier d'Arménie, le discret de Montrouge
Créé à Montrouge (Hauts-de-Seine), le Papier d'Arménie n'a changé ni
de lieu, ni de formule depuis 129 ans. L'arrière-petite-fille du
créateur est aujourd'hui à la tête de l'entreprise.
L'odeur de rose flotte dans une ruelle calme de Montrouge
(Hauts-de-Seine). De large feuilles de papier parfumées sèchent au
soleil derrière les fenêtres grande-ouvertes d'une btisse à deux
étages. C'est ici, en bordure de Paris, qu'est né le Papier d'Arménie
et où il est toujours fabriqué, près d'un siècle après sa création.
"La formule n'a pas changé depuis le début, sourit Mireille Schvartz,
directrice de la petite société familiale de 11 salariés. Les
ingrédients sont les mêmes, seules quelques techniques de fabrication
ont évolué."
En 1885, son arrière-grand-père, Henry Rivier, un pharmacien, et son
associé Auguste Ponsot, chimiste, découvrent en Arménie que le
benjoin, la résine de l'aliboufier, est brûlé afin de parfumer et
désinfecter les espaces intérieurs. Ils vont par la suite le diluer
avec de l'éthanol et 2 % de formule secrète, et le mélanger à un
papier buvard. Le début du succès pour le Papier d'Arménie, qui se
vend par carnet de 36 lamelles à brûler en accordéon.
Mécanisation
Lorsqu'elle arrive à la tête de l'entreprise, en 1994, à la suite de
sa mère Huguette Laroche, Mireille Schvartz découvre une fabrique
fatiguée, qui ne produit plus que 250 000 carnets par an. "Le papier
était en train de mourir, se rappelle-t-elle. Il n'y avait aucun
marketing, aucune publicité." Celle qui croit au "potentiel" et à ce
"nom connu des Français" embauche un représentant et met le paquet sur
la communication.
Deuxième étape, mécaniser la production pour augmenter la cadence.
Jusqu'en 1999, aucune machine ne bourdonnait dans la btisse, tout le
travail était réalisé à la main. Laurent, qui travaille dans la
fabrique depuis 18 ans, se souvient : "Tous les après-midis, on était
cinq à six personnes pour découper les feuilles avec des règles et
coller les carnets au pinceau et à la colle." La société fait
l'acquisition de plusieurs machines de découpe et l'assemblage. Mais
le mélange du papier et du parfum reste le même.
Aujourd'hui près de 2,5 millions de carnets sortent chaque année de la fabrique.
Sortir de la monoproduction
En 2006, lors de l'année de l'Arménie, l'entreprise montrougienne, qui
ne fabrique qu'un seul et unique modèle, décide de sortir une édition
limitée sans benjoin. "Le succès a été tel que nous fabriquons
toujours ce produit", se réjouit Mireille Schvartz. L'entreprise
propose également un papier à la rose, trois types de bougies qu'elle
sous-traite à la ciergerie bisontine, une société de Besançon (Doubs),
et des bruleurs, fabriqués en Espagne.
"Le mono-produit n'est pas bon pour une entreprise, assure la
dirigeante. Nous avons d'autres recettes des inventeurs, mais les
ingrédients n'existent plus aujourd'hui !" Avec un chiffre d'affaire
de 2,8 millions d'euros, en croissance de 3 à 4% par an, le papier
d'Arménie classique représente près de 80 % des ventes de
l'entreprise.
En 2006, après une étude sur les désodorisants d'intérieurs publiée
par UFC Que Choisir, qui a démontré que le Papier d'Arménie présentait
des quantités de formaldéhydes et de benzène, l'entreprise connait sa
première crise depuis l'arrivée de Mireille Scharvtz à sa tête.
"Pendant six mois ça s'est ressenti sur les ventes, affirme-t-elle.
Nous avons réalisé une étude en laboratoire qui a conclu que le Papier
d'Arménie ne présentait aucun impact sur la santé."
A la grande satisfaction d'une voisine : "C'est pour cette raison que
ça sent si bon dans le quartier !"
http://www.usinenouvelle.com/article/le-papier-d-armenie-le-discret-de-montrouge.N239879
samedi 15 mars 2014,
Stéphane (c)armenews.com