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Les Arméniens en Éthiopie / Revue d'Histoire Arménienne Contemporain

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  • Les Arméniens en Éthiopie / Revue d'Histoire Arménienne Contemporain

    France Culture
    mercredi 23 avril 2014

    Les Arméniens en Éthiopie / Revue d'Histoire Arménienne Contemporaine


    Boris Adjemian : La fanfare du négus. Les Arméniens en Éthiopie
    (XIXe-XXe siècles (Editions EHESS) / Revue d'Histoire Arménienne
    Contemporaine

    En 1924, quarante enfants rescapés du génocide de 1915 et qui
    formaient une fanfare à l'orphelinat du Patriarcat arménien de
    Jérusalem sont recrutés et en quelque sorte adoptés par le prince
    héritier, futur empereur d'Éthiopie, alors en visite officielle. Cette
    première étape de sa tournée diplomatique s'inscrivait dans un cadre
    traditionnel, celui des relations anciennes de l'Église d'Éthiopie
    avec l'Église arménienne, et la présence d'une communauté monastique
    éthiopienne à Jérusalem est attestée depuis le XIIIe siècle. Il faut
    peut-être rappeler que l'Éthiopie est à majorité chrétienne, les
    musulmans ne représentant que 34% environ de la population, qui compte
    également une minorité juive très ancienne, les Falashas. L'Église
    éthiopienne quant à elle date des premiers siècles du christianisme,
    elle revendique une filiation dynastique et biblique pour le pays, en
    ligne directe de l'union du roi Salomon et de la reine de Saba.



    Cette tournée diplomatique du négus Tafari, qui devait notamment le
    conduire en Italie, correspond à une période où l'Éthiopie s'emploie à
    affirmer sa souveraineté sur la scène internationale et au sein d'une
    Afrique sous domination coloniale. Elle vient d'intégrer la SDN et son
    entrée dans le concert des nations se ferait volontiers avec tambours
    et trompettes. La fanfare des quarante orphelins y pourvoirait à
    merveille. La décision n'est pas anecdotique, elle s'est inscrite dans
    la mémoire collective comme l'acte fondateur de la musique éthiopienne
    jusqu'à nos jours, la préfiguration du Swinging Addis ou du jazz
    éthiopien. Et dans le contexte de l'époque, la création d'une fanfare
    royale vient parachever la mise en scène de l'État souverain et
    indépendant. Son chef d'orchestre, Kévork Nalbadian, composera
    d'ailleurs l'hymne national.



    Boris Adjemian, qui élargit sa focale à l'ensemble de la communauté
    arménienne en Éthiopie et à son rôle économique et politique, insiste
    sur l'aspect symbolique de l'événement dans l'histoire du pays. Au
    départ engagés pour assurer la musique lors de la Fête de la Sainte
    Croix et pour de très rares prestations officielles, les jeunes
    musiciens découvrent que - je cite le témoignage d'un ancien de la
    fanfare >. Rançon du succès de
    l'opération, notamment au sein de la population, la fanfare du négus
    est sur tous les fronts, qu'il pleuve ou qu'il vente et sous
    l'insolent cagnard du haut plateau d'Addis-Abeba. Elle sera aussi
    mobilisée pour transmettre les messages subliminaux de la diplomatie
    éthiopienne lors des rencontres internationales, avec une compétence
    diversement appréciée par les délégations étrangères. On parle en
    effet de la > et de ses >
    qui saluent le départ des diplomates,

    Dernier numéro :

    LE LIBAN, A LA VEILLE ET AU DEBUT DE LA GRANDE GUERRE

    Mémoires d'un gouverneur, 1913-1915 Ohannès Pacha Kouyoumdjian

    http://www.franceculture.fr/emission-l-essai-et-la-revue-du-jour-les-armeniens-en-ethiopie-revue-d%25E2%2580%2599histoire-armenienne-contempor




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