L'Est Républicain, France
Vendredi 25 avril 2014
Condoléances turques : les doutes des Arméniens L'Arménie rejette les
condoléances turques
Histoire Commémoration du génocide arménien
À fleur de peau, l'Arménie a commémoré hier le génocide perpétré il y
a 99 ans sous l'Empire ottoman. Elle a rejeté les condoléances
présentées la veille, dans un geste inédit, par le Premier ministre
turc, Recep Tayyip Erdogan. Le génocide « continue tant que le
successeur de la Turquie ottomane poursuit sa politique de déni total
», a déclaré Serge Sarkissian, le président arménien, inflexible.
Le chanteur français d'origine arménienne Charles Aznavour, était du
même avis. Il a estimé hier que le terme de « condoléances » devait
être lu « non comme une reconnaissance et encore moins comme une
présentation d'excuses ».
Selon lui, « c'est plus une simple volonté personnelle à vouloir se
montrer en homme politique prétendument ouvert », a poursuivi celui
qui fêtera ses 90 ans en mai prochain.
Et d'ajouter : « Il y a des causes qui ne méritent pas la demi-mesure
et encore moins la moindre ombre d'hypocrisie ».
Comme lui, les autres membres de la communauté arménienne de France
ont dénoncé ces « condoléances », y voyant non la reconnaissance du
génocide, mais de la « condescendance » ou « un piège ».
« Une opérationde communication »
Le Conseil de coordination des organisations arméniennes de France a
ainsi dénoncé une « opération de communication » pour éviter d'avoir à
reconnaître le génocide. À Lyon, où vit une importante communauté,
Georges Képénékian, premier adjoint au maire, a estimé qu'il ne
fallait pas « qu'un mot remplace un autre » : « la grandeur d'un État,
c'est assumer son histoire et permettre aux victimes de trouver la
sérénité ».
Des cérémonies ont été organisées dans plusieurs villes en ce jour de
commémoration du début des massacres le 24 avril 1915. François
Hollande a assisté à l'une d'entre elles, hier à Paris, en début de
soirée. Il assistera au centenaire du génocide à Erevan, la capitale
arménienne, l'année prochaine.
Des commémorations ont été organisées dans plusieurs villes. François
Hollande a assisté à l'une d'entre elles, hier à Paris. AFP
Vendredi 25 avril 2014
Condoléances turques : les doutes des Arméniens L'Arménie rejette les
condoléances turques
Histoire Commémoration du génocide arménien
À fleur de peau, l'Arménie a commémoré hier le génocide perpétré il y
a 99 ans sous l'Empire ottoman. Elle a rejeté les condoléances
présentées la veille, dans un geste inédit, par le Premier ministre
turc, Recep Tayyip Erdogan. Le génocide « continue tant que le
successeur de la Turquie ottomane poursuit sa politique de déni total
», a déclaré Serge Sarkissian, le président arménien, inflexible.
Le chanteur français d'origine arménienne Charles Aznavour, était du
même avis. Il a estimé hier que le terme de « condoléances » devait
être lu « non comme une reconnaissance et encore moins comme une
présentation d'excuses ».
Selon lui, « c'est plus une simple volonté personnelle à vouloir se
montrer en homme politique prétendument ouvert », a poursuivi celui
qui fêtera ses 90 ans en mai prochain.
Et d'ajouter : « Il y a des causes qui ne méritent pas la demi-mesure
et encore moins la moindre ombre d'hypocrisie ».
Comme lui, les autres membres de la communauté arménienne de France
ont dénoncé ces « condoléances », y voyant non la reconnaissance du
génocide, mais de la « condescendance » ou « un piège ».
« Une opérationde communication »
Le Conseil de coordination des organisations arméniennes de France a
ainsi dénoncé une « opération de communication » pour éviter d'avoir à
reconnaître le génocide. À Lyon, où vit une importante communauté,
Georges Képénékian, premier adjoint au maire, a estimé qu'il ne
fallait pas « qu'un mot remplace un autre » : « la grandeur d'un État,
c'est assumer son histoire et permettre aux victimes de trouver la
sérénité ».
Des cérémonies ont été organisées dans plusieurs villes en ce jour de
commémoration du début des massacres le 24 avril 1915. François
Hollande a assisté à l'une d'entre elles, hier à Paris, en début de
soirée. Il assistera au centenaire du génocide à Erevan, la capitale
arménienne, l'année prochaine.
Des commémorations ont été organisées dans plusieurs villes. François
Hollande a assisté à l'une d'entre elles, hier à Paris. AFP