Agence France Presse
24 avril 2014 jeudi 9:11 AM GMT
Condoléances turques aux Arméniens: "opération de communication" (association)
PARIS 24 avr 2014
Les condoléances de la Turquie aux descendants des Arméniens massacrés
sous l'Empire ottoman ne sont qu'une "opération de communication" pour
éviter d'avoir à reconnaître le génocide arménien, a affirmé jeudi le
Conseil de coordination des organisations arméniennes de France
(CCAF).
Les condoléances présentées mercredi par le Premier ministre
islamo-conservateur, Recep Tayyip Erdogan, "ne sont ni des excuses au
peuple arménien ni la reconnaissance du génocide", a souligné auprès
de l'AFP Mourad Papazian, co-président du CCAF.
"On ne présente pas des condoléances 99 ans ans après un génocide",
a-t-il fait valoir, jugeant que "c'est une opération de communication,
une opération de charme dans le seul but de rendre obsolète la
reconnaissance du génocide arménien."
Pour M. Papazian, le chef du gouvernement turc "montre un visage
ouvert de séduction au monde entier, mais en réalité il est dans la
tradition officielle de la Turquie: ça renforce son négationnisme."
Cette "opération de communication" est "directement liée" à l'approche
du 100e anniversaire du début des massacres, qui ont commencé le 24
avril 1915, a-t-il ajouté.
Quelque 1,5 million d'Arméniens, hommes, femmes et enfants, ont été
massacrés, selon les historiens, en Anatolie entre 1915 et 1917.
La Turquie reconnaît la mort de quelque 500.000 Arméniens pendant des
combats et les déportations vers la Syrie ou le Liban, alors provinces
ottomanes, mais réfute toute volonté d'extermination ou génocide.
Comme d'autres pays, la France a reconnu en 2001 le génocide arménien.
Plusieurs tentatives législatives, avortées, visant à réprimer la
négation de ce génocide ont ensuite tendu les relations entre Paris et
Ankara.
La communauté arménienne en France compte environ 600.000 membres,
surtout dans les régions parisienne, marseillaise et lyonnaise, où
étaient prévues jeudi, comme chaque 24 avril, des commémorations du
génocide.
Le président François Hollande, qui avait promis une loi pour réprimer
la négation du génocide arménien, doit prononcer un discours lors d'un
rassemblement à Paris dans la soirée.
24 avril 2014 jeudi 9:11 AM GMT
Condoléances turques aux Arméniens: "opération de communication" (association)
PARIS 24 avr 2014
Les condoléances de la Turquie aux descendants des Arméniens massacrés
sous l'Empire ottoman ne sont qu'une "opération de communication" pour
éviter d'avoir à reconnaître le génocide arménien, a affirmé jeudi le
Conseil de coordination des organisations arméniennes de France
(CCAF).
Les condoléances présentées mercredi par le Premier ministre
islamo-conservateur, Recep Tayyip Erdogan, "ne sont ni des excuses au
peuple arménien ni la reconnaissance du génocide", a souligné auprès
de l'AFP Mourad Papazian, co-président du CCAF.
"On ne présente pas des condoléances 99 ans ans après un génocide",
a-t-il fait valoir, jugeant que "c'est une opération de communication,
une opération de charme dans le seul but de rendre obsolète la
reconnaissance du génocide arménien."
Pour M. Papazian, le chef du gouvernement turc "montre un visage
ouvert de séduction au monde entier, mais en réalité il est dans la
tradition officielle de la Turquie: ça renforce son négationnisme."
Cette "opération de communication" est "directement liée" à l'approche
du 100e anniversaire du début des massacres, qui ont commencé le 24
avril 1915, a-t-il ajouté.
Quelque 1,5 million d'Arméniens, hommes, femmes et enfants, ont été
massacrés, selon les historiens, en Anatolie entre 1915 et 1917.
La Turquie reconnaît la mort de quelque 500.000 Arméniens pendant des
combats et les déportations vers la Syrie ou le Liban, alors provinces
ottomanes, mais réfute toute volonté d'extermination ou génocide.
Comme d'autres pays, la France a reconnu en 2001 le génocide arménien.
Plusieurs tentatives législatives, avortées, visant à réprimer la
négation de ce génocide ont ensuite tendu les relations entre Paris et
Ankara.
La communauté arménienne en France compte environ 600.000 membres,
surtout dans les régions parisienne, marseillaise et lyonnaise, où
étaient prévues jeudi, comme chaque 24 avril, des commémorations du
génocide.
Le président François Hollande, qui avait promis une loi pour réprimer
la négation du génocide arménien, doit prononcer un discours lors d'un
rassemblement à Paris dans la soirée.