AZERBAIDJAN
Azerbaïdjan/France : Le président Hollande devrait mettre l'accent sur
les droits humains
Le président français François Hollande devrait aborder les graves
préoccupations suscitées par la situation des droits humains en
Azerbaïdjan lors de sa visite à Bakou le 11 mai 2014. Le chef d'État
français doit rencontrer le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev pour
discuter de diverses questions, y compris dans le domaine de
l'énergie. Il sera accompagné par plusieurs représentants
d'entreprises françaises.
Au cours des deux dernières années, les autorités azerbaïdjanaises ont
arrêté et emprisonné des dizaines de de personnes ayant critiqué le
gouvernement, dont des membres en vue de l'opposition politique, des
journalistes et des militants actifs sur les réseaux sociaux, et ont
dispersé par la force des manifestations publiques pacifiques. Le pays
a adopté des lois qui imposent de nouvelles restrictions à l'exercice
des libertés fondamentales.
« La visite du présidentHollande sera un événement important en
Azerbaïdjan, et présente donc une opportunité cruciale pour mettre
l'accent sur les questions relatives aux droits humains », a déclaré
Rachel Denber, directrice adjointe de la division Europe et Asie
centrale à Human Rights Watch. « Le président Hollande ne devrait pas
laisser passer cette occasion d'exhorter les dirigeants de
l'Azerbaïdjan, en privé et en public, Ã remettre en liberté les
personnes qui ont été emprisonnées à tort. »
Human Rights Watch a appelé le président Hollande à insister pour
pouvoir rencontrer une éminente militante des droits humains, Leyla
Yunus, et son mari, lors de sa visite à Bakou. Le 28 avril, le couple
Yunus a été empêché par la police de l'aéroport de Bakou de quitter le
pays pour participer à une conférence. Ils ont été soumis à une
épreuve de 24 heures avec détention et interrogatoire, liée à une
enquête pour trahison ouverte pour des motifs politiques contre un de
leurs collègues, Rauf Mirgadirov. Mirgadirov, qui est journaliste a
été arrêté par la police à son arrivée à l'aéroport de Bakou le 19
avril, après avoir été illégalement expulsé de force de Turquie.
« Le président Hollande devrait indiquer clairement au président
Aliyev que la liberté du couple Yunus, ainsi que celle de Mirgadirov,
revêt une grande importance pour lui, et pour les relations
franco-azerbaïdjanaises », a ajouté Rachel Denber.
Dans une lettrerécemment adressée au président Hollande, Human Rights
Watch a rappelé qu'au cours de la seule année 2013, les autorités
azerbaïdjanaises ont porté de fausses accusations telles que la
possession de stupéfiants ou d'armes, des actes de hooliganisme,
d'incitation à la violence, voire de trahison, contre au moins trente
militants politiques, journalistes, blogueurs ou défenseurs des droits
humains, tous critiques à l'encontre du gouvernement.
Human Rights Watch a décrit plusieurs de ces affaires dans un rapport
paru en 2013. Vingt-trois personnes dont les cas sont documentés dans
ce rapport purgent actuellement des peines d'emprisonnement allant de
deux à dix ans pour divers chefs d'accusation infondés. Parmi eux, se
trouvent Ilgar Mammadov, analyste politique influent et président d'un
groupe d'opposition, qui a été condamné Ã sept ans de prison en 2013,
et Tofig Yagublu, vice-président du parti d'opposition Musavat,
condamné Ã cinq ans de prison, également en 2013. Tous les deux ont
été condamnés sur la base de fausses accusations liées à des émeutes.
Le ministère français des Affaires étrangères a exprimé ses regrets au
sujet de la condamnation de Mammadov.
« Le cas de Mammadov étant d'ores et déjà une priorité pour le
gouvernement français, c'est une raison de plus pour que le président
Hollande l'évoque lors de ses rencontres aux plus hauts niveaux Ã
Bakou », a affirmé Rachel Denber.
Parmi les 23 personnes incarcérées figurent également huit jeunes
militants pro-démocratie, condamnés le 6 mai 2014 Ã des peines de
prison allant de six à huit ans, sur la base d'accusations montées de
toutes pièces, selon lesquelles ils auraient planifié des actes de
violence à l'occasion d'une manifestation en mars 2013.
Au moins sept autres personnes emprisonnées sont toujours dans
l'attente de leur procès.
La répression par le gouvernement azerbaïdjanais de ses détracteurs
est en totale contradiction avec ses obligations en matière de droits
humains en tant qu'État membre du Conseil de l'Europe. L'Azerbaïdjan
doit assumer pour six mois la présidence tournante du Comité des
Ministres de cette organisation à partir du 15 mai.
« Nous espérons que le président Hollande exprimera clairement les
préoccupations que suscite l'absence d'adhésion de l'Azerbaïdjan aux
valeurs partagées qu'implique l'appartenance au Conseil de l'Europe,
en particulier au moment où l'Azerbaïdjan s'apprête à en prendre la
présidence tournante », a conclu Rachel Denber.
dimanche 11 mai 2014,
Stéphane ©armenews.com
Azerbaïdjan/France : Le président Hollande devrait mettre l'accent sur
les droits humains
Le président français François Hollande devrait aborder les graves
préoccupations suscitées par la situation des droits humains en
Azerbaïdjan lors de sa visite à Bakou le 11 mai 2014. Le chef d'État
français doit rencontrer le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev pour
discuter de diverses questions, y compris dans le domaine de
l'énergie. Il sera accompagné par plusieurs représentants
d'entreprises françaises.
Au cours des deux dernières années, les autorités azerbaïdjanaises ont
arrêté et emprisonné des dizaines de de personnes ayant critiqué le
gouvernement, dont des membres en vue de l'opposition politique, des
journalistes et des militants actifs sur les réseaux sociaux, et ont
dispersé par la force des manifestations publiques pacifiques. Le pays
a adopté des lois qui imposent de nouvelles restrictions à l'exercice
des libertés fondamentales.
« La visite du présidentHollande sera un événement important en
Azerbaïdjan, et présente donc une opportunité cruciale pour mettre
l'accent sur les questions relatives aux droits humains », a déclaré
Rachel Denber, directrice adjointe de la division Europe et Asie
centrale à Human Rights Watch. « Le président Hollande ne devrait pas
laisser passer cette occasion d'exhorter les dirigeants de
l'Azerbaïdjan, en privé et en public, Ã remettre en liberté les
personnes qui ont été emprisonnées à tort. »
Human Rights Watch a appelé le président Hollande à insister pour
pouvoir rencontrer une éminente militante des droits humains, Leyla
Yunus, et son mari, lors de sa visite à Bakou. Le 28 avril, le couple
Yunus a été empêché par la police de l'aéroport de Bakou de quitter le
pays pour participer à une conférence. Ils ont été soumis à une
épreuve de 24 heures avec détention et interrogatoire, liée à une
enquête pour trahison ouverte pour des motifs politiques contre un de
leurs collègues, Rauf Mirgadirov. Mirgadirov, qui est journaliste a
été arrêté par la police à son arrivée à l'aéroport de Bakou le 19
avril, après avoir été illégalement expulsé de force de Turquie.
« Le président Hollande devrait indiquer clairement au président
Aliyev que la liberté du couple Yunus, ainsi que celle de Mirgadirov,
revêt une grande importance pour lui, et pour les relations
franco-azerbaïdjanaises », a ajouté Rachel Denber.
Dans une lettrerécemment adressée au président Hollande, Human Rights
Watch a rappelé qu'au cours de la seule année 2013, les autorités
azerbaïdjanaises ont porté de fausses accusations telles que la
possession de stupéfiants ou d'armes, des actes de hooliganisme,
d'incitation à la violence, voire de trahison, contre au moins trente
militants politiques, journalistes, blogueurs ou défenseurs des droits
humains, tous critiques à l'encontre du gouvernement.
Human Rights Watch a décrit plusieurs de ces affaires dans un rapport
paru en 2013. Vingt-trois personnes dont les cas sont documentés dans
ce rapport purgent actuellement des peines d'emprisonnement allant de
deux à dix ans pour divers chefs d'accusation infondés. Parmi eux, se
trouvent Ilgar Mammadov, analyste politique influent et président d'un
groupe d'opposition, qui a été condamné Ã sept ans de prison en 2013,
et Tofig Yagublu, vice-président du parti d'opposition Musavat,
condamné Ã cinq ans de prison, également en 2013. Tous les deux ont
été condamnés sur la base de fausses accusations liées à des émeutes.
Le ministère français des Affaires étrangères a exprimé ses regrets au
sujet de la condamnation de Mammadov.
« Le cas de Mammadov étant d'ores et déjà une priorité pour le
gouvernement français, c'est une raison de plus pour que le président
Hollande l'évoque lors de ses rencontres aux plus hauts niveaux Ã
Bakou », a affirmé Rachel Denber.
Parmi les 23 personnes incarcérées figurent également huit jeunes
militants pro-démocratie, condamnés le 6 mai 2014 Ã des peines de
prison allant de six à huit ans, sur la base d'accusations montées de
toutes pièces, selon lesquelles ils auraient planifié des actes de
violence à l'occasion d'une manifestation en mars 2013.
Au moins sept autres personnes emprisonnées sont toujours dans
l'attente de leur procès.
La répression par le gouvernement azerbaïdjanais de ses détracteurs
est en totale contradiction avec ses obligations en matière de droits
humains en tant qu'État membre du Conseil de l'Europe. L'Azerbaïdjan
doit assumer pour six mois la présidence tournante du Comité des
Ministres de cette organisation à partir du 15 mai.
« Nous espérons que le président Hollande exprimera clairement les
préoccupations que suscite l'absence d'adhésion de l'Azerbaïdjan aux
valeurs partagées qu'implique l'appartenance au Conseil de l'Europe,
en particulier au moment où l'Azerbaïdjan s'apprête à en prendre la
présidence tournante », a conclu Rachel Denber.
dimanche 11 mai 2014,
Stéphane ©armenews.com